Les paysages nous entourent. Ils font partie de notre environnement quotidien et participent à notre bien-être. On ne parle souvent que des plus beaux, recherchés et valorisés. Mais bien d’autres, souvent décriés, mériteraient d’être perçus d’un œil nouveau. L’esthétisme fut longtemps l’unique critère de valeur d’un paysage. Pourtant les paysages portent aussi l’identité d’un territoire, sa réalité actuelle mais aussi son histoire et celle de ses habitants. Grâce à la Convention européenne du Paysage, entrée en vigueur en France en 2006, le paysage est aujourd’hui reconnu, partout, comme un élément essentiel de la qualité de vie des populations et du bien-être individuel et social.

Les paysages industriels, par exemple, ne sont pas ceux que l’on expose aujourd’hui sur les cartes postales. Et pourtant, ils n’en ont pas moins de valeur, en tout cas pour les habitants qui y travaillent ou qui y ont travaillé. Ils renferment une forte valeur sociologique, économique, historique et affective, et il leur est reconnu, parfois, une certaine force esthétique. Certains de ces « monuments » participent également à construire l’image d’un territoire. Aujourd’hui, certaines manufactures ou usines fermées et dégradées ont retrouvé une nouvelle jeunesse en étant réhabilitées en pépinières d’entreprises, centres commerciaux ou espaces de loisirs. Ces rénovations offrent ainsi aux habitants de nouveaux usages tout en conservant des « traces » du passé, objet d’un attachement. Mais les paysages des grandes zones industrielles ou portuaires à proximité des villes ont encore du mal à trouver grâce aux yeux du plus grand nombre. Leur austérité découle directement de leur opacité ; les nuisances éventuellement générées influencent le regard qui est porté.

Les leviers d’intervention sur les paysages sont ainsi multiples et les acteurs susceptibles d’intervenir, nombreux. La journée régionale sur les paysages, organisée le 14 octobre 2016, par la DREAL Normandie, sur le thème des paysages industriels avait ainsi pour double objectif de reconnaître ces paysages, comme des paysages à part entière, et de révéler les supports et les leviers de l’intervention paysagère, mobilisables y compris sur ces espaces.

La DREAL prépare déjà pour la fin novembre 2017, une seconde édition sur les paysages portuaires et pluviaux. Ces manifestations entrent dans les objectifs de la mise en œuvre en France de la Convention européenne du Paysage. Alors, peut-être, dans quelques années, grâce à l’attention portée par chacun, observerons-nous ce qui nous entoure d’un regard différent.

En savoir plus …  :
► Journée régionale sur les paysages (Internet DREAL Normandie)

Contact : Marie VILLOT - DREAL Normandie - SECLAD/BPS

Il y a 25 ans déjà, au sommet de Rio, les chefs d’État étaient tous d’accord pour reconnaître l’érosion de la biodiversité dans le monde. C’est de cette prise de conscience collective et unanime qu’est né le réseau européen Natura 2000. A l’origine exclusivement terrestre, son but était d’identifier des sites écologiques permettant de conserver une diversité biologique sur le territoire européen. Après quelques ajustements de méthode dans les premiers temps, la délimitation et la gestion des sites sont aujourd’hui le fruit d’une concertation apaisée entre l’État, en l’occurrence les préfectures, et sous-préfectures, la DREAL et les DDT-M, et les partenaires locaux concernés comme les agriculteurs, les chasseurs ou les élus.

Aujourd’hui, la DREAL Normandie pilote la gestion de 92 sites Natura 2000, terrestres et, depuis 2008, maritimes, même si certains sites terrestres s’étendaient déjà au-delà des côtes auparavant, comme celui de la baie du Mont-Saint Michel ou des îles Chausey. Sur terre, le nombre de sites et leurs contours sont à peu près stabilisés, mais en mer, deux sites sont en gestation au large des îles anglo-normandes. Sans la bonne volonté des partenaires pour préserver ces espaces de biodiversité, certaines espèces, animaux ou végétaux, ne fêteraient peut-être pas aujourd’hui leur 25e anniversaire… Alors, longue vie à Natura 2000  !

En savoir plus …  :
► Présentation de Natura 2000 (Site internet DREAL Normandie)

► Lettre numéro Spécial 25 ans de Natura 2000

Contact : Thomas BIERO - DREAL Normandie - SRN/BBEN

Nous sommes au mois de février, en milieu de semaine.

Il fait jour.

Vous êtes une femme. Vous n’avez pas bu d’alcool.

Vous roulez en voiture sur une autoroute de Normandie.

Alors soyez tranquille, toutes les conditions sont réunies pour que vous couriez le moins de risques d’avoir un accident mortel. Bien sûr, ces facteurs favorables à la sécurité ne vous exemptent pas de demeurer vigilante, mais les statistiques routières publiées récemment par la DREAL sont formelles. Le risque (1) d’être victime d’un accident mortel de la circulation, s’accroît si vous êtes un homme, jeune, conduisant un soir de week-end et bien sûr… sous l’emprise de l’alcool.

Si ces tendances de fond se retrouvent chaque année, les chiffres évoluent d’une année sur l’autre. En 2016, les accidents survenus sur les routes de Normandie auront été les plus meurtriers de ces quatre dernières années. En effet, 190 personnes ont laissé leur vie sur la route en 2016, soit 9,2 % de plus qu’en 2015. Le nombre d’accidents est quant à lui resté quasi stable et le nombre de blessés a diminué (-1,7%).

Cette légère hausse de la mortalité routière en 2016 ne doit toutefois pas faire oublier que depuis les années 70, le nombre de tués sur les routes a été divisé par quatre.

En savoir plus …  :
► Accidentologie : chiffres clés 2016

(1) le risque peut être plus élevé et le nombre de tués plus important. Par exemple, en semaine, le nombre de tués est plus important que le week end, mais le nombre de jours étant plus élevé, le risque est moins important.

Contact : Nadia SEGUENI - DREAL Normandie - SSTV/PTSR

Tous les signes de reprise sont bons à prendre. Et comme la vitalité du bâtiment a toujours été un bon indicateur en matière d’économie, les chiffres 2016 mesurant l’activité de la construction nous incitent plutôt à l’optimisme pour les mois qui viennent.

En Normandie, près de 14 000 logements ont été mis en chantier en 2016. C’est certes un peu moins qu’en 2015, mais avec 17 500 permis de construire délivrés en 2016, la reprise de l’activité devrait se matérialiser sous peu. En effet, les mises en chantier de ces permis ont probablement déjà commencé au cours de ces derniers mois sinon, ne devraient pas tarder à démarrer. Grâce à des délais de mise en œuvre plus courts, la reprise est plus perceptible sur le marché de la maison individuelle.

Bien sûr, l’activité est la plus dynamique autour des pôles économiques et touristiques. Ainsi, la vallée de la Seine, de Rouen jusqu’au Havre, ainsi que l’aire urbaine caennaise concentrent l’essentiel des constructions autorisées ou commencées. Pourtant, c’est dans la Manche, que la reprise de l’activité sur le terrain s’est fait le plus sentir (+17% de mises en chantier). Coté locaux professionnels, la croissance du nombre de projets est encore plus palpable, et ce, dans tous les départements, miroir d’une activité économique qui se redynamise. Et ça, pour l’emploi… ça sent plutôt bon.

En savoir plus …  :
► La construction neuve en 2016 : l’optimisme est au rendez-vous (Internet DREAL Normandie)

Contact : Bruno DARDAILLON - DREAL Normandie - SMCAP/BOES

L’utilisation de l’amiante dans la construction est officiellement interdite en France depuis 1997. Quand on sait que dans le Calvados, 80 % des logements sociaux datent d’avant les années 2000 et que plus de la moitié sont antérieurs à 1980, on imagine à quel point les bailleurs sociaux sont confrontés au désamiantage dans leurs opérations de rénovation.

C’est justement fin 2013, dans le cadre du Plan Énergétique de Rénovation de l’Habitat, au cours d’une rencontre entre la DDTM du Calvados et les bailleurs sociaux, que le problème du désamiantage a été soulevé à maintes reprises : pratiques différentes, méconnaissances légales… La DDTM a donc pris l’initiative de mettre autour d’une table les bailleurs sociaux volontaires, les organisations professionnelles et les administrations concernées. Très vite, ce besoin d’échanges et de partage sur ce thème a abouti à l’idée de mettre en place un inventaire des travaux exposés à l’amiante et, pour chacun d’entre eux, la liste des préconisations à suivre pour opérer au mieux.

Le groupe de travail mis en place pour parvenir à cet objectif a procédé en deux étapes. Dans un premier temps, une enquête par voie postale a été envoyée à l’ensemble des bailleurs sociaux pour les interroger sur leurs situations et leurs pratiques de traitement de l’amiante. Ensuite, à partir de ces résultats, la DDTM a confié au CEREMA Normandie Centre, le soin de réaliser cet inventaire en s’appuyant sur des observations et des photos faites lors de chantiers de rénovation. Le CEREMA a aujourd’hui conçu une maquette d’une vingtaine de fiches pratiques pour chacun des travaux inventoriés. Reste aujourd’hui à en valider le contenu afin qu’elles soit mises à disposition des bailleurs sociaux avant la fin de l’année. Voilà qui devrait faciliter le travail des bailleurs et des entreprises de rénovation. De quoi mieux respirer…

Contact : Isabelle Marie-Huet - DDTM du Calvados