Au programme du G8, figurait entre autre la question de l’engagement des pays développés dans leurs objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre à moyen terme et à long terme. Dans ses 4 paragraphes dédiés au Climat, le G8 de Muskoka reprend les déclarations du G8 de l’Aquila en 2009 : « Ainsi que nous en avons convenu à L’Aquila, nous nous rangeons à l’avis des scientifiques et croyons que la hausse de la température de la planète ne devrait pas dépasser 2 degrés Celsius, comparativement aux niveaux enregistrés à l’ère préindustrielle. » Les États membres du G8 réaffirment leur engagement à « partager avec tous les pays du monde l’objectif de réduire d’au moins 50 % les émissions mondiales d’ici 2050 ». Ils « adhérent également à l’objectif voulant que les pays développés réduisent, d’ici 2050, leurs émissions globales de gaz à effet de serre d’au moins 80 % par rapport aux émissions de 1990 ou au-delà ». De la même façon, les grandes économies émergentes doivent aussi prendre des mesures quantifiables pour ramener, d’ici une année donnée, leurs émissions bien en deçà des niveaux actuels ». Au sujet de l’adaptation aux changements climatiques, le G8 veut « approfondir la recherche sur les incidences aux échelons planétaire, régional, national et infranational et sur les moyens d’adaptation possibles, notamment grâce à l’innovation infrastructurelle et technologique ». Une conférence sur l’adaptation aux changements climatiques aura lieu en Russie, en 2011.
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La question de la réduction des subventions aux énergies fossiles était à l’agenda du G20. L’Union européenne soutient le processus de rationalisation des subventions aux énergies fossiles inefficaces, ce qui permettra d’améliorer l’efficacité énergétique, de renforcer la sécurité énergétique, de contribuer à la lutte contre le changement climatique et à la consolidation fiscale. A ce sujet, les dirigeants du G20 concluent, dans leur déclaration finale, au développement « de stratégies propres » à chaque pays, en vue de « l’élimination et de la rationalisation à moyen terme » des subventions aux énergies fossiles, qui représentent près de 557 milliards de dollars par an, selon l’Agence internationale de l’énergie. Enfin les pays du G20 qui ont été associés à l’Accord de Copenhague réaffirment leur appui à l’accord et ont appelé les autres à s’y joindre.
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Pour cette seconde réunion de l’année, les États -unis avait choisi d’axer les 2 jours de discussion du MEF ( Forum des économies majeures sur l’ Energie et le Climat ) autour d’un sujet jugé majeur par ce pays : la mesurabilité, la notification et la vérification (MRV) des actions qui devront mis mises en place dans le cadre du nouvel accord international sur le climat . Le but recherché par les américains était de réunir les responsables politiques des 17 principaux émetteurs de gaz à effet de serre afin de consolider l’acquis de Copenhague sur ce sujet et de développer les nouveaux concepts utiles à sa mise en œuvre. Afin que les discussions reflètent l’ensemble des intérêts en jeu, cinq pays en développement, dont l’Éthiopie qui représente officiellement les pays africains dans les négociations et le Bengladesh un pays particulièrement vulnérable, avaient été conviés à la réunion. Mais compte tenu de la complexité du sujet , la ministre italienne à l’issue de la réunion a estimé que ’’maintenant les négociateurs sont tous conscients que les conditions ne sont pas réunies pour obtenir un accord global’’ à Cancún. Pour sa part, Todd Stern, l’envoyé spécial des États-Unis pour les changements climatiques, a indiqué que le point important pour les États-Unis est que l’ensemble des questions progressent précisant qu’ils ne pourraient soutenir un accord qui retienne deux ou trois éléments et laisse les autres de côté. La délégation française était conduite par le Ministre d’Etat , Jean louis Borloo et l’Ambassadeur chargé des négociations sur le climat , Brice Lalonde .
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Grâce aux travaux de son Réseau d’évaluation du changement climatique (NCCA) , l’Inde a publié désormais un inventaire de ses émissions pour l’année 2007 . Pour mémoire le dernier datait de 1994. Ses émissions de gaz à effet de serre (hors gaz fluorés) sont ainsi passées de 1 252 MtCO2e en 1994 à 1 905 MtCO2e en 2007 , soit une hausse de 52%. Mais si l’Inde est désormais le 4ème pays le plus émetteur de gaz à effet de serre dans le monde après la Chine, les Etats unis et la Russie , ses émissions sont quatre fois plus faibles que celles de la Chine . Cet écart est encore plus vrai si on tient compte comme l’a démontré le Citepa d’indicateurs sociaux économiques et environnementaux . Selon les derniers chiffres de l’AIE, les émissions de CO2 issues de la seule utilisation des combustions fossiles sont en 2007 de 6 100 millions de tonnes de Co2 pour la Chine ( +170% par rapport à 1990) , contre 1 324 millions pour l’Inde (+124%) : un indien n’émettait donc en 2007 que 1,2 tonnes de Co2 ( +70% par rapport à 1990) alors qu’un chinois émettait 4,6 tonnes ( +132%) . Pour rappel, un français émettait en 2007 5,8 tonnes de Co2 (-4% par rapport à 1990) .Le Ministère indien de l’Environnement a déclaré que le rapport fera désormais l’objet d’une mise à jour tous les deux ans
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Ce poste vient d’être crée pour assurer un leadership spécifique sur ce sujet, ainsi que la représentation de la Banque mondiale dans les négociations internationales sur le climat. Andrew Steer, docteur en économie, était depuis 2007, directeur général des politiques et de la recherche au sein du ministère britannique du développement. Ses nouvelles fonctions consistent notamment à « guider le travail de la Banque mondiale sur les changements climatiques », à « superviser le Fonds d’investissement Climat », à « co-présider le Fonds stratégique pour le climat » et à « aider à mobiliser les fonds » promis pour la lutte contre les changements climatiques.
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