Info climat à l'international N°55 - 28 Février 2013
 

AGENDA

Du 1er au 20 mars 2013

7/8 Mars Coalition climat et qualité de l’air /CCAC (Paris)
12/15 mars 3e réunion du Conseil du Fonds vert ( Bonn)
13/14 mars 45e session du Bureau du Giec ( Genève)
18 mars Groupe de travail Environnement international / WPIEI (Bruxelles)
21 Mars Conseil Environnement (Luxembourg)

ACTUALITES FRANÇAISES ET EUROPEENNES

France : un soutien à la proposition de « backloading » de la Commission européenne

La France est désormais le second grand État de l’Union européenne, après la Grande-Bretagne, à exprimer officiellement son soutien à la proposition de retrait (dit « backloading ») de 900 millions de quotas du marché européen du carbone , afin de relever le prix du quota de CO2 (5,40 euros la tonne ) . Cette proposition consiste à retirer 900 millions de quotas de la vente aux enchères des années 2013, 2014 et 2015 et de les rajouter à la fin de la troisième période, à partir de 2018. « Nous souhaitons qu’au-delà de cette intervention conjoncturelle, la Commission engage des réformes plus structurelles pour soutenir le marché, notamment en fixant un objectif de réduction d’émissions de gaz à effet de serre à long terme. C’est ce que souhaite le président de la République, à savoir -40 % d’émissions pour 2030 et -60 % pour 2040 », a ajouté Delphine Batho la ministre du Développement durable.
L’adoption de cette proposition se fera en deux temps : un amendement à la directive, entérinant l’intervention de la Commission sur le marché, doit être approuvé par le Conseil et le Parlement. Le vote sur cet amendement a déjà été validé mi-février en commission de l’environnement du Parlement, le vote en session plénière devant avoir lieu en avril.
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La crise que traverse le marché européen des quotas d’émission suscite diverses réactions. Tout récemment, plus de 110 associations du monde entier , dont les Amis de la Terre, Attac, la Confédération paysanne et Aitec (Association internationale de techniciens, experts et chercheurs), ont publié un appel à « mettre fin au marché européen du carbone EU ETS » et à « engager une véritable transition énergétique »
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France : lancement par le FFEM du FISP

Le Fonds français pour l’Environnement mondial (FFEM) initie un nouveau financement dédié aux entreprises du secteur privé, actives dans la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement : la Facilité d’Innovation pour le Secteur Privé dans le domaine du changement climatique, ou la FISP-Climat. Cette démarche, en direction des entreprises du secteur privé, vise à faciliter le transfert de technologies innovantes en direction des pays en développement qui pourront ainsi éviter d’utiliser des technologies moins performantes et plus émettrices de gaz à effet de serre. Les entreprises intéressées ont jusqu’au 8 avril 2013 pour déposer un projet .
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France : sa position sur la stratégie européenne d’adaptation

Afin de prendre part à l’élaboration de la stratégie européenne d’adaptation dont la publication est prévue très prochainement (mars 2013), la France a envoyé ses recommandations à la Commission . Trois grands principes guident celles -ci : une prise en compte de l’ensemble des effets indésirables du changement climatique afin de permettre une vision systémique de l’adaptation ;le besoin de connaissances amont de qualité, indispensables à la prise de décision et à la communication ; la mise en place d’outils financiers non spécifiques mais intégrés dans d’autres politiques communautaires . La France a également souligné l’importance de l’information pour la mise en place de cette stratégie et elle souhaite que cette dernière soit soumise au Parlement européen, afin de renforcer sa visibilité et de marquer un engagement de l’UE dans la lutte contre le changement climatique et l’adaptation à ses effets.
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UE : un cadre financier 2014-2020 avec un objectif de 20 % des dépenses dédiées au climat

Les perspectives financières pour les 7 prochaines années arrêtées par le Conseil européen incluent pour la première fois un objectif de dépenses dédiées au climat. L’accord précise ainsi qu’il « convient d’intégrer les priorités, telles que la protection de l’environnement, dans divers instruments relevant d’autres domaines d’action » et que « les objectifs en matière de lutte contre le changement climatique représenteront 20 % des dépenses de l’UE au cours de la période ». Le paquet financier, qui doit encore faire l’objet d’un vote du Parlement européen dans les prochains mois, prévoit un total de € 960 milliards (1,00% de l’UE du revenu national brut) . Pour atteindre cet objectif de 20 %, l’atténuation des changements climatiques et des mesures d’adaptation seront intégrées dans tous les programmes majeurs de l’Union, en particulier la politique de cohésion, l’énergie et les transports, la recherche et l’innovation et le "verdissement" de la politique agricole commune.
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Kyoto 2

La deuxième période d’engagement du Protocole de Kyoto

En 2011, la Conférence de Durban avait validé le lancement d’une deuxième période d’engagement du Protocole de Kyoto à partir du 1er janvier 2013. Depuis les pays de l’Annexe B du Protocole de Kyoto, engagés à réduire leurs émissions lors de la première période, ont clairement annoncé leur intention de participer ou non à la deuxième période . Au Qatar fin 2012 , les Parties sont parvenues à définir et à finaliser les modalités de mise en œuvre de cette deuxième période d’engagement, dont les six points cruciaux sont les suivants :

La continuité légale de la deuxième période d’engagement dès le 1er janvier 2013

Après avoir adopté les amendements lors de la Conférence de Doha, les Parties doivent procéder à la ratification interne de cette deuxième période d’engagement, qui est l’acte formel par lequel un État signataire consent à être lié par le Traité lorsqu’il entrera en vigueur. Bien que cette procédure de ratification diffère d’un État à l’autre, elle suppose généralement l’approbation du traité par le pouvoir législatif, ce qui peut prendre un certain temps et retarder alors l’entrée en vigueur du traité international. C’est pourquoi les Parties se sont engagées à Doha à appliquer immédiatement cette deuxième période dès le 1er janvier 2013, dans l’attente de l’entrée en vigueur de cet instrument. Les pays qui n’ont pas la possibilité juridique d’appliquer provisoirement cette seconde période, sont invités à « s’acquitter de leurs engagements et autres responsabilités » « d’une manière compatible avec leur législation nationale ou leurs procédures internes » dans l’attente de la ratification. Par ailleurs, les Parties ont convenu de déposer au plus vite leurs instruments de ratification en vue d’assurer sa prompte entrée en vigueur. Notons à cet égard que les amendements au Protocole de Kyoto entreront en vigueur à l’égard des Parties l’ayant accepté après la ratification de la deuxième période par au moins 3/4 des Parties au Protocole.

Une réflexion interministérielle sur la procédure d’approbation de la seconde période Kyoto en France est en cours. Pour mémoire, les procédures françaises applicables pour introduire en droit interne les dispositions conventionnelles sont décrites dans la Constitution. Deux procédures existent : si le texte doit être autorisé par le Parlement, un projet de loi doit être rédigé, il fera ensuite l’objet de consultations interministérielles, puis sera présenté au Conseil d’État et au Conseil des ministres pour enfin être examiné et adopté par le Parlement ; si le texte ne relève pas de l’article 53 de la Constitution ou a déjà fait l’objet d’une loi d’autorisation ou d’approbation, seule une note explicative et détaillée doit être communiquée – les délais de délivrance de l’instrument peuvent alors être très courts. L’adoption par la France du Protocole de Kyoto avait fait l’objet d’une procédure d’approbation avec autorisation parlementaire.

La durée de la deuxième période

Le texte final entérine une seconde période d’engagement de 8 ans, du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2020. Ainsi, conformément à la position défendue par l’Union européenne, on évite un vide juridique entre la fin de la deuxième période d’engagement sous le Protocole de Kyoto et l’entrée en vigueur du nouvel accord international en 2020.

Le niveau d’engagement

Engagement pour la CP2 par rapport à une année de référence
Australie -0,5% (2000)
Biélorussie -12% (1990)
Croatie -20% (1990)
Islande -20% (1990)
Kazakhstan -5% (1990)
Liechtenstein -16% (1990)
Monaco -22% (1990)
Norvège -16% (1990)
Suisse -15,8% (1990)
Union Européenne -20% (1990)
Ukraine -24% (1990)

Les niveaux d’engagement adoptés à Doha par les pays représentent une réduction globale de 18% des émissions de ces pays par rapport à l’année de référence conformément à l’amendement de l’article 3 paragraphe 1bis qui fixe dorénavant un objectif de réduction des émissions globales des parties Annexe 1 à 18% sous le niveau de 1990, de 2013 à 2020. A l’instar de la première période d’engagement, l’Union européenne souhaite poursuivre son engagement sous le Protocole dans le cadre de la « bulle européenne ». Cette flexibilité prévue par le Protocole de Kyoto permet à l’Union européenne et les États membres de remplir conjointement leurs engagements.

La continuité opérationnelle des mécanismes de flexibilité

A Doha, les Parties ont discuté de la continuité opérationnelle des mécanismes de flexibilité au cours de la deuxième période d’engagement : mécanisme des permis négociables (ou marché du carbone), Mécanisme de Développement Propre (MDP) et Mise en Œuvre Conjointe (MOC) . Au final et conformément aux positions
de l’Union européenne, seuls les pays ayant adopté des objectifs chiffrés pour la seconde période du Protocole de Kyoto pourront vendre et acheter les crédits issus des activités de projets du MDP et de la MOC, et les utiliser pour leur conformité à leurs engagements de deuxième période. Les autres Parties au Protocole (CP2 et hors CP2) pourront tout de même avoir accès au MDP dès le 1er janvier 2013, mais ne recevront que les crédits de ces projets.

La gestion des quotas excédentaires

Le texte adopté à Doha autorise finalement l’utilisation de ces quotas excédentaires durant la seconde période d’engagement, mais selon des modalités très restrictives. Il est prévu que les pays Annexe B du Protocole qui ont pris des engagements pour la deuxième période ne peuvent acheter qu’un maximum de 2% du montant d’UQAs (Unité de quotas attribués ) qu’ils avaient reçus pour la première période.
Suite à l’adoption du texte, de nombreux pays (l’Australie, l’Union Européenne, le Japon, le Liechtenstein, Monaco, la Norvège et la Suisse) se sont engagés à ne pas acquérir d’UQA reportées de la première phase du protocole
L’article 3 du Protocole de Kyoto relatif à l’excédent de quotas généré en deuxième période, figurant en section G de l’annexe A du protocole a été amendé, Désormais si l’objectif d’émission (QELRO) d’un pays pour la seconde période d’engagement est supérieur à ses émissions moyennes sur 2008-2010, alors une partie de ses UQA est supprimée : chaque pays sous la deuxième période d’engagement n’aura le droit de garder qu’un montant maximum
de quotas équivalent à la moyenne de ses émissions de 2008-2010. Une disposition qui vise à assurer un minimum d’ambition pour les QELRO et éviter ainsi la création de nouvel « air chaud ».

La hausse du niveau de l’ambition

Une étape de révision des objectifs chiffrés a été introduite dans l’accord final, résultant d’un compromis entre les propositions de l’Union européenne et du groupe G77 . L’accord prévoit la possibilité pour chaque Partie prenant un engagement de réduction contraignant en deuxième période de réviser cet engagement, de manière à accroître son ambition, au plus tard en 2014. La décision de Doha invite les pays qui décideront à cette occasion d’un nouvel objectif pour 2020 à le mettre en adéquation avec une réduction des émissions de gaz à effet de serre en 2020 de 25 à 40 % sous les niveaux de 1990.
Plusieurs pays parmi ceux qui ont pris des engagements pour la deuxième période ont explicitement communiqué leur volonté de faire des efforts d’atténuation supérieurs aux objectifs décidés. Ainsi, l’Union Européenne est notamment susceptible de revoir à la hausse son niveau d’engagement en 2014 grâce à la procédure de révision adoptée à Doha et elle pourrait entraîner dans son sillage d’autres pays, ce qui tendrait à placer sous de meilleurs auspices la Conférence des Parties de 2015 lors de laquelle doit être décidé l’accord global pour l’après 2020.

EN CHIFFRES

25 pays pour la CCAC

La Coalition climat et qualité de l’air (CCAC, « Climate and Clean Air Coalition ») lancée il y un an par une coalition de 6 pays (Etats-Unis, Canada, Suède, Mexique, Bangladesh, Ghana) et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, vise à concentrer les efforts technologiques et financiers sur la réduction des forceurs climatiques à courte durée de vie ( méthane, noir de carbone et HFCs). Si les dernières candidatures en date de la Pologne et de la Nouvelle-Zélande sont retenues, 25 pays en seront membres, ainsi que la Commission Européenne et 56 partenaires non étatiques, essentiellement des entreprises La France s’est engagée à rejoindre l’initiative et a formalisé son adhésion en juillet 2012, étant entendu que cette coalition vient s’inscrire en complément du processus international de négociation sur le climat ( CCNUCC).
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ACTUALITES INTERNATIONALES

CCNUCC : une session additionnelle pour le Groupe de l’ADP

Le Bureau a donné au Secrétariat de la Convention son feu vert pour prendre des dispositions pour la tenue d’une session supplémentaire de négociation en 2013, pour le Groupe de travail ad hoc sur la plate-forme de Durban pour une action renforcée (ADP) dont le but est d’élaborer un protocole ou tout autre instrument juridique ou solution concertée ayant force de loi en vertu de la Convention applicable à toutes les Parties. Cette session aura lieu du 29 avril au 3 mai à Bonn en Allemagne. La seconde réunion de ce groupe avait été formellement décidée lors de la conférence de Doha, mais sous condition de ressources financières suffisantes, les frais de cette réunion n’étant pas budgétés.
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CCNUCC : lancement du centre des technologies climatiques au PNUE

Les gouvernements se sont réunis à Nairobi, à l’occasion du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). A cette occasion a été notamment lancé le Centre des Technologies Climatiques (CTC). Le principe de la création d’un tel centre avait été acté lors de la conférence de Cancun (fin 2010). Les Parties à la Convention ont décidé à la conférence de Doha (fin 2012) que l’hébergement du CTC serait confié au PNUE, en tant que leader d’un consortium d’institutions comprenant l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) et 11 autres organisations internationales de recherche et organismes de développement.
Le CTC sera à la tête d’un Réseau d’institutions, réparties sur la planète et spécialisées sur des thématiques précises (efficacité énergétique, énergies renouvelables, adaptation …). Ce dispositif a pour but d’accélérer le transfert de technologies et d’expertise aux pays en développement afin de réduire leurs émissions et d’améliorer leur résilience. Par l’intermédiaire de leurs autorités nationales désignées, les pays en développement seront en mesure de faire appel aux services de ce centre et de son vaste réseau de soutien technique et de conseils . Pour ce qui concerne le « renforcement des capacités », le centre organisera des ateliers régionaux et nationaux sur les questions prioritaires, telles que l’entrepreneuriat et le développement de politiques et programmes visant à attirer des investissements étrangers.
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OCDE : un appel à réformer la fiscalité écologique

Deux nouveaux rapports de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) invitent les 34 pays membres à agir sur leur fiscalité écologique en pointant plusieurs pistes d’action. Sont ainsi passées en revue les taxes sur la consommation d’énergie (en particulier les énergies fossiles). Résultat : la grande majorité d’entre elles concerne directement le transport et très peu touchent au chauffage. De plus, le taux d’imposition pour la consommation de produits pétroliers (24 euros la tonne de CO2) est 5 fois plus élevé que celui pour le charbon. Enfin, les carburants et les combustibles utilisés dans l’agriculture et la pêche sont très largement exonérés d’impôt . Au total, ces politiques, qui peuvent être assimilées à des subventions à la consommation d’énergies fossiles ont représenté entre 41 et 67 Md€ par an entre 2005 et 2011, toujours dans ces 34 États. Principale conclusion : au niveau mondial, une réforme des subventions aux combustibles fossiles permettrait une réduction notable des émissions de gaz à effet de serre ; au niveau national, elle permettrait également de réduire les dépenses publiques et d’augmenter les recettes fiscales qui pourraient être réaffectées à la lutte contre le changement climatique notamment. Ces nouvelles données alimenteront les réflexions du Comité permanent sur la fiscalité écologique installé en France à la fin de l’année passée.

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FAO : nouvelles statistiques sur la responsabilité du secteur agricole

L’organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) vient de rendre publique une nouvelle estimation des émissions mondiales de gaz à effet de l’agriculture . Principaux messages : de 2000 à 2010, les émissions de l’agriculture ont augmenté de 1,1% par année, atteignant l’équivalent de 4,6 Gt de CO2 par an alors qu’au cours de cette même décennie le ratio des émissions de l’agriculture par rapport aux émissions de combustibles fossiles a diminué, passant de 17,2% à 13,7%, une baisse encore plus grande pour la part de la déforestation nette ( de 19,1% à 10,1%) . Ainsi si les émissions de l’agriculture augmentent , elles augmentent moins vite que celles dues aux combustibles fossiles, et le rapport entre le total des émissions agricoles et les émissions anthropiques de GES mondiales est en baisse. Et ce d’autant que la productivité agricole a augmenté plus rapidement que ses émissions (amélioration de l’intensité des émissions des produits agricoles). Une amélioration avec des taux différents selon les produits et les régions : par exemple, les émissions d’engrais de synthèse augmentent beaucoup plus rapidement que celles issues des fumiers et les émissions agricoles des pays en développement augmentent à un rythme plus rapide que celles des pays développés, certaines régions comme l’Europe affichant même un niveau d’émissions à la baisse.
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USA : nomination à l’EPA et au secrétariat à l’Energie

Le président des États-Unis a annoncé la nomination de Gina McCarthy, actuellement directrice du Bureau de l’air et des radiations, , à la tête de l’agence américaine de protection de l’environnement (EPA) , et du physicien nucléaire Ernest Moniz à la tête du
département de l’énergie (DOE) . Après les nominations au département de l’intérieur (DOI) de Sally Jewell etde John Kerry au
département d’Etat, le Président Obama complète ainsi sa nouvelle
équipe « énergie-environnement ». Ce dernier a fait de la lutte contre les changements climatiques une des priorités de son second mandat. « Si le Congrès n’agit pas rapidement sur le changement climatique, c’est moi qui agirai », avait-il annoncé lors de discours sur l’état de l’Union en février .

Comité de rédaction

 

Ministère de l’ Écologie, du Développement durable et de l’Énergie .

Directeur de la Rédaction : Paul Bertrand Barets et Philippe Geiger

Rédaction : Marie Jaudet