Les espèces exotiques envahissantes sont considérées comme l’une des principales causes de l’érosion actuelle de la biodiversité mondiale et particulièrement dans les îles océaniques où elles sont perçues comme le premier facteur d’extinction d’espèces et de transformation des écosystèmes. Sur le plan économique, les coûts qu’elles engendrent se chiffrent en milliards d’euros. Elles peuvent également avoir un impact sur la santé humaine et animale.
La France, comme tous les pays du monde, est touchée par ce phénomène. Mais si les conséquences des espèces exotiques envahissantes en France métropolitaine sont importantes, elles sont particulièrement graves dans les collectivités françaises d’outre-mer.
La lutte contre cette menace revêt donc une importance toute particulière. Elle est définie comme une priorité d’action dans la Stratégie nationale pour la biodiversité et dans les plans d’action locaux. Le Grenelle de l’environnement a également réaffirmé cette priorité.
Face à cet enjeu, de nombreux organismes internationaux se sont mobilisés, parmi lesquels l’UICN qui publiait en 2000 des lignes directrices pour la prévention de la perte de biodiversité causée par des espèces exotiques envahissantes. Par le biais de son groupe de spécialistes sur ce sujet, l’UICN gère également la base de données mondiale sur les espèces exotiques envahissantes (www.issg.org/database/welcome).
A l’échelle nationale, le Comité français de l’UICN conduit depuis 2005 une initiative spécifique sur les espèces exotiques envahissantes dans les collectivités françaises d’outre-mer (www.especes-envahissantes-outremer.fr). L’initiative s’appuie notamment sur un réseau de plus de 100 experts et personnes ressources. L’objectif général est d’appuyer les capacités opérationnelles dans les collectivités d’outre-mer et de contribuer à la mise en œuvre d’actions coordonnées pour renforcer la prévention, la surveillance et le contrôle de cette menace.