Les risques pour la santé par les pollutions de l’environnement sont une préoccupation majeure des citoyens.
Pour y répondre, la loi a prévu l’élaboration d’un plan national de prévention des risques pour la santé liés à l’environnement, renouvelable tous les 5 ans et décliné dans les régions, sous l’intitulé Plan Régional Santé Environnement (PRSE).
La DREAL apporte sa contribution à l’élaboration et la déclinaison de ce plan en Pays de la Loire.
Le PRSE établit des actions pour un environnement favorable à la santé des habitants des Pays de la Loire : air extérieur et intérieur, ressource en eau et eau distribuée, amiante, habitat indigne, bruit, zones de cumul de nuisances environnementales, risques auditifs liés à la musique amplifiée, éducation à la santé environnementale.
Le PRSE 2 a permis de réaliser différentes actions dont un bilan a été dressé avant le lancement du PRSE 3.
Le bilan qui en a été fait a permis de dresser 10 fiches actions dont l’une concerne la protection des populations par rapport à la qualité de l’air intérieur des bâtiments.
Les objectifs visés par cette action étaient de plusieurs ordres :
- Sensibiliser les populations et les gestionnaires d’établissements publics aux enjeux de la qualité de l’air intérieur,
- Améliorer la prévention des risques sanitaires liés à la qualité de l’air intérieur,
- Améliorer la qualité et l’environnement des bâtiments accueillant
des enfants.
- Renforcer la formation des professionnels du bâtiment,
Sur le renforcement de la formation des professionnels du bâtiment à la qualité de l’air intérieur 2 axes majeurs ont été retenus, à savoir :
- Créer un module « air intérieur » inscrit au concours des centres de formation d’apprentis,
- Élaborer un guide des bonnes pratiques liées aux enjeux de la qualité de l’air intérieur et destiné aux professionnels,
Le guide, intitulé "Guide de la qualité de l’air intérieur " comporte conseils et recommandations pour conserver ou améliorer la qualité de l’air intérieur "avant, pendant et après " les travaux.
Il est construit sous formes de fiches thématiques sur les bonnes pratiques, les principaux polluants, de fiches transversales sur les règles de construction, la formation et la qualification, de fiches métiers classées par catégorie de travaux (enveloppe, systèmes, aménagement, projets d’agrandissement).
Ce guide concerne essentiellement la rénovation des logements individuels.
Dédié aux professionnels du bâtiment, directement concernés par la qualité intérieure des bâtiments construits ou rénovés au moment des travaux, ce guide est aussi utile aux particuliers qui s’interrogent sur la façon de mener à bien certains travaux et peut favoriser le dialogue avec les entreprises.
Sa réalisation a été pilotée par la CAPEB (Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment) et la FFB (Fédération Française du Bâtiment), avec le soutien financier de la DREAL, de l’ARS (Agence Régionale de la Santé) et de la Chambre Régionale des Métiers, accompagnées du CEREMA ( Centre d’Etudes et d’Expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement) et de l’APPA (Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique).
Ce qu’il faut savoir :
En moyenne, les personnes passent 70 à 90 % de leur temps dans des environnements clos (locaux d’habitation, locaux de travail ou destinés à recevoir le public), et sont exposées à divers polluants, principalement par inhalation. En effet, l’environnement intérieur offre une grande diversité de situations de pollution.
Les contaminants sont de nature physique (radon), chimiques et microbiologiques. Les principales sources de pollution peuvent provenir des matériaux de construction, des occupants et de leurs activités, des contaminants extérieurs du sol ou de l’atmosphère.
Les enfants constituent une population particulièrement sensible aux expositions environnementales du fait d’expositions précoces sur leur organisme encore en développement.
La réduction des expositions environnementales, notamment dans et autour des bâtiments accueillant des enfants, est donc une priorité pour protéger cette population vulnérable.
En outre, certaines pollutions sont plus spécifiques : soit à l’habitat (combustions domestiques, présence d’allergènes d’acariens, blattes, moisissures), soit aux lieux accueillant du public (ventilation et systèmes de traitements de l’air pour lesquels les dysfonctionnements résultent le plus souvent d’une mauvaise conception de l’installation ou de négligences au niveau de la maintenance).
Plus spécifiquement, en ce qui concerne le radon, les 5 départements des Pays de la Loire n’ont pas été classés zone prioritaire dans le cadre de la réglementation actuelle. Cependant une étude réalisée par le BRGM (Bureau de Recherche Géologique et Minière) ainsi qu’une campagne de mesures ciblées dans plus de 1700 établissements entre 2001 et 2006 ont montré des zones potentielles d’exposition au radon dans chacun des départements.
Sensibiliser les populations, informer les gestionnaires d’établissements publics et former les professionnels aux enjeux de la qualité de l’air intérieur restent donc des objectifs fondamentaux.