Chaque année 1 million de promeneurs se baladent dans les allées du parc de la Poudrerie à Sevran (93). Afin que ce parc perdure, tous les acteurs du territoire se sont mobilisés ces derniers mois pour établir de manière concertée des modalités de gestion capables de pérenniser l’ouverture au public de ce parc à la fois naturel et historique. Étaient notamment présents pour la signature officielle de la convention, le préfet, la présidente de la région, le président du conseil départemental, les maires des communes concernées et la députée.
Un million de visiteurs par an
Situé au croisement des communes de Sevran, Livry-Gargan, Vaujours et Villepinte et traversé par le canal de l’Ourcq, le parc forestier de la Poudrerie est classé (loi de 1930) pour son caractère historique et pittoresque hérité des activités de la manufacture nationale de poudres, de 1873. Il est également intégré au site Natura 2000 de la Seine-Saint-Denis, au titre de la protection des oiseaux. La conjugaison de ces qualités naturelles, paysagères et architecturales fait du parc de la Poudrerie un site unique en son genre. Il attire un million de visiteurs par an.
Il est suivi à ce titre par la DRIEE, notamment par son service nature, paysages et ressources.
Ce qui va changer
La mobilisation des acteurs locaux a permis la signature de deux documents garantissant des modalités durables de gestion du parc. Une convention de transfert de gestion pour une durée illimitée au conseil départemental de la Seine-Saint-Denis des emprises du domaine public de l’État (ministère de la transition écologique et solidaire) et un protocole pour la mise en œuvre du projet d’avenir du parc de la Poudrerie.
Témoin de l’engagement de l’ensemble des acteurs locaux autour des orientations du projet d’avenir élaboré par le conseil départemental pour 2018-2022, ce protocole vise à :
- révéler le patrimoine (rénovation du bâti et valorisation auprès des usagers),
- ouvrir le parc sur la ville (signalétique, accessibilité et notoriété),
- mieux accueillir les usagers (valorisation du patrimoine, nouveaux services),
- et intensifier les usages (notamment aux franges du parc).
Le projet prévoit l’organisation en 2018 d’un appel à manifestation d’intérêt visant à susciter le développement de projets portés par de nouveaux partenaires. Des parcelles et bâtiments relevant de l’emprise du ministère des armées seront inclus dans cet appel à manifestation d’intérêt.
Le protocole entérine également les engagements financiers des partenaires en faveur du projet d’avenir : sur un budget prévisionnel s’élevant à 8,5M€ HT (3,8M€ consacrés aux aménagements du parc et 4,7M€ à la remise en état du bâti), 6M€ font d’ores et déjà l’objet d’engagements fermes de la part des différents partenaires.
Concernant l’investissement
L’État va contribuer à la sécurisation et la réhabilitation du bâti en péril à travers une contribution exceptionnelle en 2017 de 2M€ au titre de la dotation de soutien à l’investissement public local (DSIL). Cette contribution financera la rénovation et la dépollution du centre de nature de Villepinte, la mise en sécurité du centre nature de Sevran et la mise en sécurité et la réhabilitation de la grande halle de Villepinte. Elle est complétée par une contribution de 108 000€ du ministère de la transition écologique et solidaire pour les travaux de mise en sécurité de 4 zones du parc réalisés en janvier 2018 et suivis par la DRIEE (unité départementale 93).
L’Établissement public territorial Paris terres d’envol s’engage à financer 260 000€, la Région 200 000€, la commune de Livry Gargan 30 000€ et la commune de Vaujours 10 000€ au titre des co-financements requis dans le cadre de la DSIL.
Le conseil départemental et la Région s’engagent tous deux à financer la moitié des autres investissements relatifs aux aménagements du parc, soit une contribution de 1,9M€ chacun.
Concernant le fonctionnement
Le conseil départemental et la Région s’engagent tous deux à financer la moitié des frais de fonctionnement n’excédant pas 900 000€ pour 2018 (soit 450 000€ chacun).