N° 5 - mars 2011 : Cadre de référence pour les villes européennes durables
 

Le mot du bureau

Le mot du bureau

« Bonjour,

Voici la 5ème lettre d’information Ecoquartier qui arrive alors que le club National EcoQuartier 2011 vient de débuter. Il se caractérise dès ce mois-ci par l’organisation d’une formation sur le thème de la Gouvernance :"Associer les acteurs et la population autour d’un projet d’EcoQuartier" à Tours, et par la conférence innovation à Grenoble, avec la visite tant attendue de la Zac de Bonne, sur le sujet de l’« EcoRenouvellement urbain ».

Ces évènements se déroulent en parallèle du nouvel appel à projets EcoQuartiers 2011. La motivation des collectivités ne se dément pas, avec à ce jour déjà plus de 400 intentions de dépôt de dossier.

Le succès qui s’annonce va aussi nous amener à imaginer le suite de votre club National  : que sera un club à plus de 600 équipes membres ? Si nous avons ensemble réussi le pari de susciter l’intérêt sur les EcoQuartiers, il faut également réussir celui de la structuration du réseau en cours : à suivre…

Enfin, se met peu à peu en place l’organisation du comité de préfiguration du label EcoQuartier, demandé par Benoist APPARU. Si ce comité va prendre les atours de la gouvernance à 5 du Grenelle, c’est bien dans le club national et dans vos contributions que nous allons puiser les éléments de débats à lui soumettre !

Bonne lecture ! »

Franck Faucheux
Bureau AD4 - DGALN

Point sur

Le cadre de référence pour les villes européennes durables

Le cadre de référence pour les villes européennes durables (ou RFSC selon l’acronyme anglais : Reference Framework for Sustainable Cities) se caractérise par un site internet dont l’accès est sécurisé et dont l’objectif est d’aider les acteurs des territoires urbains à améliorer le dialogue et les actions menées en faveur du développement durable.

Les utilisateurs ont à leur disposition deux fonctions :

  • la fonction « outils » permet aux collectivités d’évaluer leur stratégie de développement urbain, afin d’en effectuer un suivi et une évaluation adaptée aux priorités et aux circonstances locales. Le référentiel explique quelles sont les actions possibles ou nécessaires afin de les aider à organiser une stratégie de développement durable intégrée ;
  • la fonction « mise en réseau » vise à mettre à disposition des informations sur les caractéristiques et les projets des collectivités utilisatrices à l’attention d’autres villes européennes, ou de rechercher des pratiques et expériences utiles à leur propre stratégie.

Disposant de l’ensemble des fonctionnalités attendues d’un référentiel (définition, évaluation, suivi, panier d’indicateurs avec des valeurs de référence) le site est construit sur la base d’une grille de questions (matricielle) à deux niveaux : 25 questions de niveau 1 sur les quatre piliers du développement durable, 86 questions de niveau 2 spécifiant les questions de niveau 1.
L’utilisateur doit dans un premier temps renseigner le site sur les caractéristiques de sa ville et des actions menées afin de promouvoir le développement durable. Il doit ensuite répondre aux questions qui aideront l’ensemble des parties prenantes (élus, chefs de services, urbanistes, citoyens, chefs d’entreprises, commerçants, associations…) à se mobiliser autour d’objectifs communs, à évaluer la durabilité des priorités existantes, à informer sur la stratégie suivie. Des outils spécifiques sont fournis afin de contrôler la mise en œuvre et évaluer les résultats.

Ce cadre de référence a été conçu comme un outil de progrès collectif, construit avec les collectivités et pour les collectivités, non contraignant, ouvert et modulable dans ses fonctionnalités et gratuit. Sa valeur-ajoutée réside dans sa souplesse d’utilisation, sa vision globale et intégrée de la complexité des situations urbaines reprenant les thèmes développés notamment dans la Charte de Leipzig, ainsi que dans la mise en place d’un cadre européen de partage via des exemples d’actions menées par des villes qui souhaitent partager leurs expériences.
Ainsi, au-delà d’un appui technique à chaque ville dans un cadre européen, il pourrait également devenir un support à une dynamique européenne en permettant la constitution de réseaux de villes « sœurs » qui souhaiteraient interagir.

La France (DGALN) a été mandatée pour animer les travaux qui ont abouti à la production d’un premier prototype de l’outil (V1) fin 2010 (pilotage par le CERTU). La deuxième phase des travaux fait l’objet d’une maîtrise d’ouvrage partagée entre la Commission, la France, la Conférence des Communautés et des Régions d’Europe (CCRE) et la présidence en exercice de l’Union européenne. Le but de cette phase est de consolider l’outil, développer complètement ses fonctionnalités ainsi que de le tester auprès de 66 villes européennes (dont 6 villes françaises) entre mars et septembre 2011. Les résultats de ces tests seront intégrés dans la version définitive du site ayant vocation à être diffusée et appropriée par l’ensemble des villes européennes. Cette version devra être livrée à la future présidence polonaise de l’UE en novembre 2011.

Témoignage

Delphine Gaudart (DHUP - AD4)

Quelle est votre mission au sein de ce projet ?
“Je représente la maîtrise d’ouvrage ’France’ dans le processus européen de production du cadre de référence, la maîtrise d’ouvrage déléguée étant confiée au CERTU. Ce rôle consiste à participer aux réunions des comités de pilotage du projet, de gestion et de suivi des Etats membres et partenaires associés afin d’assurer l’interface générale avec l’Europe sur le projet, et à assurer l’animation du partenariat français autour de ce projet, au travers des travaux du Groupe Support National-Ville Durable (présidé par André Rossinot, lieu d’échanges entre l’Etat et les représentants des principales parties prenantes).
L’idée est de mieux articuler cette démarche européenne pilotée par la DGALN depuis 2009 avec les actions nationales innovantes menées par la direction, notamment le plan Ville durable : mon arrivée au sein d’AD4 témoigne d’une volonté de mettre en cohérence l’ensemble des outils et réflexions en matière de développement urbain durable. La grille EcoQuartiers 2011 a d’ailleurs été conçue dans cet esprit.”

Quelles sont les prochaines étapes du projet ?
“Les tests européens, organisés par la Commission européenne, vont débuter très prochainement par une Grande conférence de lancement à Bruxelles les 15 et 16 mars. Ils s’achèveront en septembre.
Cette seconde phase du projet sera l’occasion de mobiliser le Groupe Support National pour la ville durable (GSN-VD) autour de l’appropriation de cette démarche par les collectivités et les acteurs locaux. Une place importante sera faite dans ces travaux aux six collectivités participant aux tests européens (CU Le Creusot-Monceau, CA La Rochelle, CU Grand Nancy, LMCU avec Roubaix, Ville de Bordeaux, Rennes Métropole), pour qu’elles puissent rendre compte de l’avancée des travaux et faire part de leur évaluation des leçons à tirer.
Parallèlement, nous allons mettre en place des ateliers thématiques dès le mois d’avril afin d’associer les 16 collectivités qui avaient manifesté leur intérêt.”



Delphine Gaudart
Chargée de mission Europe-Développement urbain
Point de contact pour le cadre de référence pour les villes européennes durables
Bureau AD4/DHUP/DGALN


Brèves

<U>Focus sur </U> : Le prolongement du délai de pré-inscription de l’appel à projets EcoQuartier

L’appel à projets EcoQuartier 2011 rencontre déjà un franc succès avec plus de 400 dossiers créés à ce jour.
Devant l’intérêt suscité par l’appel à projets et afin de laisser le temps aux collectivités de compléter au mieux les dossiers, le ministère du Développement durable a convenu, avec les associations d’élus, de prolonger la phase de pré-inscription au 31 mars. La date de clôture de la phase de candidature reste quant à elle inchangée au 15 avril.
Le dossier de candidature peut être renseigné une fois le dossier de pré-inscription complété. Il n’est donc pas nécessaire d’attendre le 31 mars.
La transmission des dossiers pour l’appel à projets EcoQuartier s’opère uniquement via la plate-forme dédiée.
Les dossiers transmis par les collectivités avant le 15 avril 2011 seront soumis à une triple analyse technique (experts nationaux internes et externes, avis local ministère) et à une commission d’analyse et d’appui national organisée par le ministère du Développement durable.

<U>Retour sur</U> : Urbanisme de projet

Le 3ème comité de pilotage du chantier "Pour un urbanisme de projet" a permis de faire un point d’avancement des 4 groupes de travail "Planification", "Mise en œuvre opérationnelle des projets", "Fiscalité de l’urbanisme et financement de l’aménagement" et "Stratégies foncières" qui se tiendront jusqu’en mars 2011.
Il ressort des premiers travaux et réunions menés avec l’ensemble des partenaires des propositions très concrètes en matière de planification, politique foncière, autorisations individuelles de construire, dispositions fiscales ou procédures d’aménagement publiques ou privées.
19 premières mesures ont particulièrement retenu l’attention du comité de pilotage. Elles s’articulent autour de 4 axes :

  • La temporalité et la conduite du projet
  • L’assouplissement des règles et contraintes
  • La sécurisation des délais d’instruction
  • L’approche économique

Ces premières propositions vont être approfondies pour une validation au comité de pilotage de fin mars 2011.

<U>Focus sur</U> : La démarche EcoCité

Dans le prolongement du Grenelle Environnement, la démarche EcoCité s’adresse aux grandes agglomérations qui souhaitent s’engager de manière exemplaire dans la mise en oeuvre de la ville durable de demain.
Le 4 novembre 2009, 13 projets d’EcoCité ont été retenus. Sur la base d’une stratégie globale de développement durable, à l’échelle des grands territoires urbains, chaque programme décline des actions exemplaires et à fort effet d’entraînement.
Une phase de dialogue itératif s’est engagée entre l’Etat, les collectivités porteuses du projet, et leurs partenaires publics et privés, afin de définir les modalités d’accompagnement de l’Etat sur ces projets ambitieux.
Dans le cadre du Programme d’Investissements d’avenir, 750 millions d’euros sont ainsi destinés à accompagner sur 10 ans les actions les plus innovantes de ces 13 EcoCités, sur 4 champs d’intervention  : la mobilité, la conception architecturale et urbaine, la stratégie énergétique et la gestion des ressources.
Voir la convention relative au programme d’investissements d’avenir.

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