Pourquoi avez-vous souhaité être ville test et qu’attendez-vous du label EcoQuartier ?
Tout d’abord, la démarche est enrichissante, avec un apport non négligeable de méthodologie et un partage d’expériences avec les autres villes tests. Par ailleurs, elle met en valeur la région, le département et notre commune et reconnaît ainsi la qualité de notre projet et l’engagement de nos élus dans une démarche de développement urbain maîtrisé. Enfin, nous avons voulu montrer que la démarche est possible même dans une petite ville, sur un périmètre restreint.
Le label EcoQuartier n’est pas une fin en soi, mais participerait – si nous l’obtenons - à ce « mode de ville et de vie » responsable et éco-responsable que nous cherchons à promouvoir. Il serait une forme de reconnaissance par rapport à l’exemplarité de la démarche et mettrait en valeur un projet qui s’inscrit dans une stratégie globale à l’échelle de la ville.
A ce propos, que pouvez-vous nous dire sur votre projet « La petite Condemine »?
C’est lors de la révision du PLU que nous avions identifié ces 2 hectares de dent creuse, à proximité du centre-ville et de la gare, pour y développer un nouveau projet urbain. Il y est prévu des logements variés (30% de logement social) et une mixité des formes urbaines.
Nous avions candidaté au Palmarès 2011 et avons fait partie des 78 pré-sélectionnés mais il est vrai qu’il nous manquait un côté plus opérationnel. Depuis, nous avons avancé : une partie des terrains a été achetée et nous avons signé le traité de concession avec l’aménageur.
Enfin, et c’est ce qui semble le plus important à retenir, le projet a émergé d’une réflexion globale à l’échelle de la ville, sur son développement urbain et son devenir, et cette réflexion a su associer les divers partenaires : la Région, le conseil général, la DDT, le CAUE, les bailleurs sociaux, etc.
Votre engagement dépasse le projet d’EcoQuartier avec une multitude d’actions en faveur du développement durable mises en œuvre sur le territoire.
En effet, nous ne recherchons pas un quelconque coup médiatique. Les actions sont nombreuses : par exemple, nous avons mis en place une charte environnementale, un schéma des déplacements doux et une ressourcerie. Par ailleurs, des projets de chaufferie bois et de centrale photovoltaïque sont en cours.
Enfin, nous avons stoppé les constructions dans les coteaux, nous nous inscrivons dans le plan Ecophyto 2018, nous privilégions les critères environnementaux dans nos appels d’offres et nous menons des actions de sensibilisation grand public, sur l’éclairage public notamment.
Sophie Lasausse - DGS de la ville de Tournus (Saône-et-Loire)