Le contexte

Aujourd’hui, on n’imagine plus de pouvoir faire un quartier comme « avant ». L’approche durable pour « faire la ville » est désormais incontournable. Ceci implique de faire appel à de nouveaux outils pour concevoir et réaliser des morceaux de ville qui s’insèrent dans la dynamique de la ville durable. Le club EcoQuartiers / Ville Durable de l’agence d’urbanisme de l’agglomération orléanaise s’inscrit dans l’apprentissage de ces nouvelles manières de faire.

La philosophie du club

Le club, c’est un lieu de réflexion, de travail et d’échanges mais aussi un outil d’acculturation, d’information et de formation, au service des élus et des porteurs de projet, ouvert à l’ensemble des communes de l’agglomération et de l’aire urbaine.

Il s’agit à travers le club Ville Durable - EcoQuartiers d’aider les porteurs de projet à trouver la bonne manière d’aborder et de conduire leur projet et de leur donner suffisamment de clés pour les aider à trouver des réponses adaptées à leur contexte.

Ce club sera le lieu d’échanges entre élus sur leurs interrogations, les obstacles et les difficultés dans la fabrication durable de leur ville ou village, ainsi que sur la diversité des approches et des solutions. L’objectif est de mettre en œuvre des conditions favorables à un dialogue entre commune et une solidarité territoriale en matière d’intelligence urbaine dans le domaine du développement durable.
Ce sera également un espace d’échanges entre élus et acteurs expérimentés dans le domaine des EcoQuartiers afin de trouver des conseils sur les aspects opérationnels du développement urbain durable.

Le club a été lancé le 20 septembre dernier, sous le double parrainage de Charles-Eric Lemaignen, président de l’agglomération Orléans-Val de Loire et président de l’Agence d’Urbanisme de l’Agglomération Orléanaise et de Franck Faucheux, du M.E.T.L présent pour ce lancement.

Ce premier club lance un cycle de 7 tables rondes thématiques : trois à quatre personnes de référence (professionnels ou élus) sont invitées, pour alimenter le débat et enrichir de leur regard l’approche du thème et la confrontation des idées. Les différents thèmes d’ici fin 2013 seront : la maîtrise d’ouvrage et l’ingénierie, les outils de la concertation, enjeux techniques et innovations, la maîtrise foncière, les procédures opérationnelles, l’équilibre financier des aménagements, et enfin le suivi et l’évaluation des objectifs.
Entre ces tables rondes, auront lieu des réunions techniques, type « boîtes à outils », faisant appel à des experts (techniciens territoriaux ou professionnels) qui viennent s’intercaler entre certaines réunions thématiques. Elles traiteront de la gestion des déchets, de la gestion des eaux pluviales et usées, de l’énergie, …

Qui peut participer à ce club ?

Bien entendu, nous ne fermons la porte à personne ; cependant nous nous efforçons d’attirer en priorité, en ce qui concerne les réunions thématiques, les élus. Nous avons positionné le club comme un outil qui « aide à faire » les EcoQuartiers et la ville durable ; les élus, qui décident ou impulsent au niveau communal sont donc les premiers concernés. Notre première réunion, le 4 octobre, a réuni une vingtaine de personnes dont 2/3 d’élus, ce qui nous a semblé à la fois une très bonne proportion et une jauge idéale. La présence de quelques représentants d’entreprises, qui nous accompagnent dans la démarche, contribue aussi à décloisonner le débat.

Quel type de commune est représenté : petite, moyenne, grande ville , village, milieu rural ?

Dès la première réunion, nous avons eu une représentation très variée. Sur la dizaine de communes représentées, la plus petite compte 900 habitants, la plus grande … 110 000 ! Avec une majorité de petites communes de l’agglomération présentes, ce qui reflète l’attente que nous avions senti de leur part. La présence d’une petite ville de l’aire urbaine, hors agglomération orléanaise, dès cette réunion confirme aussi que cette attente n’est pas spécifique à l’agglomération.

Quels sont les modes de diffusion des résultats des échanges ?

La forme que prendra ce retour vers les participants, les partenaires et plus largement le réseau de l’agence d’urbanisme de l’agglomération orléanaise est encore en gestation. L’idée d’une lettre d’information du club, informatique et/ou papier, qui rende compte des débats mais aussi permette de rebondir et capitaliser sur les thèmes abordés fait son chemin. Nous testerons une formule auprès des participants de notre prochaine réunion.

Quelles sont les questions clés ou récurrentes abordées par les participants ?

Au-delà des termes qui effraient un peu (densité) ou des préoccupations partagées par tous (le coût du foncier), des regards inattendus se sont manifestés. Par exemple, une sorte de gêne a émergé autour du terme même d’EcoQuartier, soit parce qu’on « ne s’y reconnaît pas », soit parce qu’il implique une limitation spatiale qui gêne un peu aux entournures. Pourquoi pas l’écoville ou la ville durable d’emblée ?