N° 26 - février 2013 : Le cadre de référence de la ville européenne durable.
 

Le mot du bureau

Le mot du bureau

« Bonjour,

Février est là et le calendrier se remplit à une vitesse vertigineuse. Mais il ne faut pas baisser la garde et l’aboutissement d’une part du Label EcoQuartier et d’autre part de l’outil RFSC ne sont en fait que des étapes. Il faut maintenant transformer l’essai !

Pour le Label EcoQuartier, les outils existent… mais pas encore de collectivités labellisées pour leurs projets ni de structure pour le porter (voire d’Institut de la Ville durable comme l’a proposé Cécile DUFLOT) ! Le label existera vraiment avec cela. Aussi, en 2013, le club EcoQuartier sera le vecteur fondamental pour présenter, expliquer, expérimenter le Label National et participer à la préfiguration d’un potentiel Institut. Si le planning des actions n’est pas encore finalisé, nous vous en présentons son esprit dans cette lettre d’information.

En ce qui concerne le RFSC, la démarche a abouti à un site internet de mise à disposition pour les collectivités européennes d’un outil d’aide à la stratégie et au suivi des politiques de développement urbain durable. L’outil est désormais disponible et va faire l’objet d’un portage et d’une communication par la commission elle-même. Mais c’est tout l’intérêt de la France de rester leader sur cet outil, aussi le METL lance dès cette année une offre de sensibilisation et de formation à l’outil pour préparer la diffusion auprès des collectivités françaises. Cette lettre détaille cette offre.

Nous profitons également de cette lettre pour vous présenter les nouvelles recrues d’AD4 à votre service !

Bonne lecture ! »

Franck Faucheux
Bureau AD4 - DGALN

Point sur

La cadre de référence de la ville européenne durable (RFSC « reference framework for sustainable cities »)

Le cadre de référence de la ville européenne durable (RFSC « reference framework for sustainable cities ») a été lancé le 28 janvier 2013, sous le double patronage du Commissaire européen à la politique régionale et urbaine, Johannes Hahn, et de Cécile Duflot, Ministre de l’égalité des territoires et du logement.

Initiée en 2008 pendant la présidence française de l’Union européenne à la suite de la conférence ministérielle de Marseille, cette démarche intergouvernementale visant à établir un cadre de référence commun mettant en œuvre les principes de la ‘Charte de Leipzig sur la ville européenne durable’, a été pilotée par la France puis très largement soutenue par la Commission. Une première version de l’outil avait été testée en 2011 auprès de 66 villes européennes, et les développements nécessaires à son amélioration et son adaptation ont été menés en 2012.
L’internaute qui se connecte aujourd’hui à l’adresse www.rfsc.eu se voit proposer deux chemins possibles :

  • L’outil RFSC en tant que tel : il a pour objectif d’aider les villes à évaluer leur stratégie, leur politique ou leur projet, et à améliorer la prise en compte des principes du développement durable à l’échelle de leur territoire par la mise en pratique des principes de la ‘gouvernance multiniveaux’. Pour cela, il propose un ensemble d’outils d’évaluation et de suivi des politiques publiques, ainsi qu’un espace d’échange qui permet aux villes de partager leur expérience. Pour créer un compte, il suffit de sélectionner le drapeau français, puis de cliquer en haut à droite sur ‘s’inscrire’ et de suivre les instructions. Le site a été développé en anglais, mais la version française est en cours de finalisation et sera prête à la fin du mois de février.
  • Un site de communication pour la communauté des utilisateurs du RFSC, proposé par les partenaires européens du projet* qui vise à informer les représentants des collectivités et parties prenantes, utilisateurs actuels ou potentiels du RFSC, sur les évènements liés à l’outil, les objectifs et les fonctionnalités du site. Il explique notamment comment devenir une « Ville RFSC », voire comment devenir une ‘ville ambassadrice du RFSC’, et propose aussi des réponses à un ensemble de ‘FAQ’, les questions les plus posées au secrétariat du RFSC (situé à Bruxelles). Si ce site d’information, pour des raisons pratiques, est uniquement en anglais, il est parfaitement possible de s’adresser en français au secrétariat du RFSC (info@rfsc.eu).

N’hésitez donc pas à vous connecter, à créer un compte visteur et à demander, en tant que collectivité, (communauté de communes ou d’agglomération, EPCI…) un droit d’accès privilégié à l’ensemble des fonctionnalités du site. Il vous faudra pour cela faire signer par un élu ou son représentant une lettre d’engagement pour devenir, une ‘Ville RFSC’.
Le Point de Contact National français est
delphine.gaudart@developpement-durable.gouv.fr au bureau AD4.

N’hésitez pas à la contacter, mais aussi à vous connecter à la rubrique ‘Europe-RFSC’ de l’extranet Ecoquartier pour suivre l’actualité du site et des évènements organisés en France, notamment les réunions du Groupe Support National sur la Ville Durable (GSN-VD).

*le réseau ICLEI : réseau international de gouvernements locaux qui s’engagent pour le développement durable ; le CCRE : Conseil des Communes et Régions d’Europe ; Platform 31 (anciennement NICIS), un laboratoire de recherches et d’études néerlandais sur la ville.

Témoignage

Aurore Cambien chargée d’étude ‘Ville durable’ au CERTU, et Brigitte Bariol, déléguée générale de la FNAU (fédération nationale des agences d’urbanisme)

1. Le RFSC est en ligne depuis quelques jours. S’agit-il pour le CERTU, mais aussi pour vous, Brigitte Bariol, qui aviez piloté les premières réunions de travail entre Etats membres, d’un soulagement, d’une satisfaction ?

AC. Un soulagement certes, même si de nombreuses questions techniques surgissent chaque jour auxquelles nous devons apporter des réponses rapides et précises pour les utilisateurs ! Une satisfaction bien entendu car ce site est l’aboutissement de plusieurs années de travail en commun avec de nombreux partenaires européens.

BB.J’ai effectivement eu la responsabilité d’animer les premières réunions entre les représentants des Etats membres qui ont donné naissance au prototype du RFSC et c’est avec plaisir que je constate aujourd’hui le chemin parcouru, mais aussi tous les défis de cette nouvelle période.

2. Comment envisagez-vous cette nouvelle phase de diffusion, en France et en Europe ?

BB. Dans le cadre d’un partenariat avec la DGALN, la FNAU, avec l’appui du CERTU, organise une session de sensibilisation à cette boîte à outils, puis de manière plus ciblée, des sessions approfondies de formation pour les chargés de projets, chargés d’études et chargés de mission des services aménagement, urbanisme et environnement des agences, DREAL et des Cetes visant à établir des fiches de recommandation et former des formateurs potentiels auprès des collectivités afin de diffuser l’utilisation de l’outil.
La première conférence européenne sur le RFSC devrait se tenir à Bruxelles à l’automne 2013 et sera l’occasion de présenter les expériences françaises. Il faut s’y préparer !

AC. Les objectifs de cette formation concernent aussi bien l’utilisation de l’outil dans ses dimensions techniques (manipulation, administration par les villes du RFSC), que dans ses dimensions plus stratégiques et applicatives : qu’entend-on par développement urbain intégré? Comment le RFSC permet-il d’instaurer un dialogue propice à la mise en oeuvre de la durabilité?

3. Quel lien pouvons-nous faire entre l’utilisation du RFSC et le label Ecoquartier ?

BB. C’est aussi une dimension importante : donner des clés aux collectivités pour qu’elles utilisent les bons outils au bon moment, dans une logique de complémentarité, en fonction de leurs besoins et de leur contexte.

AC. Nous avons prévu des travaux pratiques visant à tester le RFSC en lien avec les outils et démarches nationales en matière de planification, d’aménagement et de stratégie territoriale.

Brèves

<U> Focus sur </U> : Le Club EcoQuartier 2013 :

L’année 2012 a été une année charnière : année de réserve électorale, changement de gouvernement et de Ministère… Le bureau AD4 n’a pas chômé, même si ses actions ont pu vous sembler confidentielles. En effet, si en 2012, ont été organisés des séminaires d’accueil, une conférence sur le site de la ZAC de l’Union et des formations en Régions, le test des outils du Label EcoQuartier s’est concentré sur une quinzaine de vos projets… et il aura fallu attendre le 14 décembre dernier pour diffuser les conclusions de ce travail.

Aussi, l’année 2013 doit être une année dynamique et le club EcoQuartier va tenter de multiplier les rendez-vous :
des réunions de présentation du Label EcoQuartier portées par les Directions Régionales (le 7 mars à Lille, le 14 mars à Limoges, le 19 mars à Rennes, et suivront Bordeaux, Orléans, Lyon, Nantes, Strasbourg, Marseille,…),
des formations en régions (premières formations dès mars)
• des conférences sur site : une conférence à Nancy sur le site de le Plateau de Haye, grand prix EcoQuartier 2011,
des journées thématiques pour rendre compte des travaux engagés depuis 2011 soit dans les groupes de production, soit par le comité scientifique : en préparation une journée sur le montage financier, sur l’appropriation par les habitants, sur le logement abordable dans le milieu rural…

Et bien sûr, des événements organisés par les DREAL / DEAL dans les ateliers locaux. Nous sommes en train de mettre la dernière touche au planning de l’année qui vous sera envoyé d’ici 10 jours. Surveillez vos boîtes mail.

<U> Focus sur</U> : L’arrivée d’Elise MARION et Guillaume BAILEY à AD4

Des nouveaux venus à AD4
Cycle normal de tout bureau, 3 agents sont partis pour d’autres aventures en 2012 : Erwin RICLET, Baptiste MEYRONNEINC et Florent CHAPPEL. Passées les larmes des « au-revoirs », voici revenue la joie de l’accueil ! C’est donc avec plaisir que le bureau AD4 vous présente deux nouvelles recrues avec qui je suis sûr vous aurez plaisir à travailler.

Elise MARION est Ingénieure TPE et urbaniste, diplômée de l’Institut d’Urbanisme de Lyon en 2007. Avant de rejoindre le bureau AD4 en janvier 2013, elle a passé deux ans et demi en service déconcentré, comme conseillère en management et contrôleuse de gestion en DDE, suivis de trois ans à la Direction des Affaires Européennes et Internationales du Ministère, où elle avait en charge le suivi des organisations internationales compétentes en matière d’énergie, avec une spécialisation sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

Son cursus et son expérience professionnelle l’ont amenée à travailler avec le secteur privé (protection du patrimoine, réhabilitation en secteur sauvegardé, efficacité énergétique, réseaux de chaleur, EnR), les collectivités (développement urbain et économique des quartiers de gares), les autres ministères, et des experts et fonctionnaires d’autres pays européens ou non.

Elle reprend le poste de Baptiste MEYRONNEINC depuis le 7 janvier 2013.

Juriste de formation, Guillaume BAILEY a rejoint le bureau AD4 en août 2012, après avoir suivi le master urbanisme de Sciences-Po en 2011-2012.

Auparavant, il a travaillé dans les services déconcentrés de l’État entre 2005 et 2011 (préfecture et DDT du Val d’Oise). Il a conduit pendant 3 ans l’instruction de divers dossiers liés à l’aménagement (expropriation, urbanisme commercial, foncier, plan d’exposition au bruit…). Il s’est ensuite impliqué pendant 3 ans à la DDT dans l’élaboration des SCOT. Il a également participé à la réalisation d’études de territoire (atlas départemental, diagnostics territoriaux). Enfin, il a été associé aux réflexions relatives à l’évolution de l’intercommunalité (en 2006 et en 2011).

Il reprend les actions d’Erwin RICLET.

Agenda

Agenda national

Du 19 au 22 février 2013 : Salon des énergies renouvelables à Lyon Eurexpo

Du 5 au 7 mars 2013 : "3ème assises de l’éducation à l’environnement et du Développement Durable".

Du 20 au 22 mars 2013 :Salon EcoBat à Paris. Le salon des professionnels du bâtiment durable.