« Bonjour,
Le bureau AD4 sillonne la France pour vous présenter le Label EcoQuartier et dans le même temps, soixante deux de vos projets, les plus avancés, ont fait l’objet d’un travail collectif de mise à jour des données avec les correspondants Ville durable en DDT et DREALs et vos équipes. Ces rencontres montrent l’avancée des projets qui deviennent réalité mais aussi la difficulté de maintenir les objectifs au fur et mesure qu’arrivent des nouveaux acteurs. La vision des élus se retrouve t-elle dans les cahiers des charges des constructeurs? Et au-delà, les projets sont livrés à l’appropriation voire la confrontation avec les usagers ? D’ailleurs, comment les appeler : usagers ? Habitants ? Oserions-nous parler de clientèle ou de citoyens ? Le retour d’expérience de Mickaël SILLY dans cette lettre pourra vous éclairer, j’en suis sûr, sur l’ouverture nécessaire des projets d’EcoQuartier à ces « experts d’usage ».
A l’heure où le Ministère se met en situation de proposer les premiers labels EcoQuartier à la Ministre, se pose de façon plus ostentatoire la question du message que ce panel va envoyer. Comment le label peut-il valoriser une opération dont les choix de densité, de stationnement, de limitation de la circulation automobile ne répondent pas entièrement aux conclusions de la concertation locale, dont la demande est celle de la maison individuelle ? Comment labelliser une opération qui était innovante il y a encore quelques années et qui aujourd’hui ne répond pas à des thèmes (moins techniques, plus urbains) qui ont émergé entre temps ? Comment accepter les différences de performance des réponses sans déroger aux valeurs non négociables de l’EcoQuartier : la gouvernance ouverte (portage politique / place des habitants / qualité du pilotage professionnel), mixité (sociale, fonctionnelle, intergénérationnelle), le choix de la densité et la transition écologique ? Comment garder au label un esprit d’amélioration perpétuelle voire d’innovation (à l’image du colloque "fondaterra" abordé dans cette lettre) sans tomber dans l’élitisme ? Comment financer son projet en temps de crise ? Cette dernière question, récurrente dans le club national, nous a incités à mettre au point un tableur excel d’aide au montage et au suivi financier du projet.
Autant de questions qui se rapportent à l’expertise, nécessairement pluridisciplinaire et partagée mise en place par le ministère. Les premiers Labels seront l’occasion d’afficher les premières réponses.
Bonne lecture ! »
Bureau AD4 - DGALN