N° 38 - avril 2014 : "Des villes pour la vie".
 

Le mot du bureau

Le mot du bureau

« Bonjour,
Les projets de Rio De Janeiro, de Bogota et de Mexico en route vers le Label EcoQuartier 2018 !"… C’est ce que à quoi pourrait aboutir le Forum Urbain Mondial de Medellín où Bruno BESSIS a fièrement représenté la démarche française EcoQuartier (veinard). Les 20 engagements de la Grille nationale rédigés de la façon la moins technocratique possible pour permettre à tout type de territoire de proposer un projet, des plus ruraux aux plus urbains, ont permis à d’autres pays de s’y retrouver. Mais ce qui séduit dans la grille EcoQuartier, c’est que cette approche transversale permet aussi de faire des zooms sur des questions plus précises et stratégiques : la densification, la qualité du système urbain, la voirie ou la place des véhicule électrique… autant d’approches sectorielles qui contribuent au "pot" EcoQuartier et qui animent les débats en France comme vous le lirez dans cette lettre. En attendant les opérations internationales labellisées, l’aventure nationale continue… avec le lancement le mois prochain des expertises des dossiers que vous êtes en train de rédiger sur LOAD ! Les prochains labels sont attendus à l’automne pour une valorisation internationale désormais !

bonne lecture ! »

Franck Faucheux
Bureau AD4 - DGALN

Point sur : Le Forum Urbain Mondial :

" Le MEDDE/MLET au Forum Urbain Mondial : L’équité urbaine en développement – « des villes pour la vie » "

Le 7e Forum Urbain Mondial (FUM), organisé par ONU Habitat sur le thème de l’équité urbaine, s’est réuni à Medellin (Colombie) du 5 au 11 avril 2014 .
Il a permis à la France de présenter son approche transversale du développement urbain durable répondant aux enjeux de lutte contre les inégalités de tous ordres, de transition écologique pour anticiper le changement climatique, et de redynamisation économique des territoires grâce notamment au soutien de nouvelles filières.
Les représentants du ministère du logement et de l’égalité des territoires ont souhaité illustrer les différentes approches de la ville durable en organisant le networking event : « Faire la ville durable : présentations et discussions autour d’expériences internationales innovantes dans le secteur de la production urbaine durable et participative ».
Structuré autour de la présentation par les porteurs de projet de quatre opérations situées à Bruxelles, Bogota, Lima et Medellin, cet événement, qui a rassemblé plus de 80 participants, a fait émerger deux idées forces consensuelles, fondements de la ville durable quel que soit le contexte et le projet :
La ville durable ne peut pas se faire dans le cadre d’une « démarche descendante ». Elle est le résultat d’une démarche participative, associant les autorités et les habitants, mettant ceux-ci au cœur du projet comme acteurs de leur habitat et de leur quartier.
La ville durable se structure autour d’espaces publics de qualité, partagés, lieux d’échanges, de rencontre, sources de nouvelles solidarités.
Les deux ateliers organisés ensuite sur le Pavillon France « Démarche EcoQuartier : évaluation et adaptation aux différents contextes internationaux » et « Densification urbaine et urbanisme participatif : deux ingrédients de la ville durable en pratique par la densification douce » ont été pour le MLET des moments privilégiés pour présenter les outils et méthodes opérationnels, porteurs de ces idées forces.
Ces méthodes, ouvertes et transversales, n’imposant pas de modèle de la ville durable mais proposant au contraire à chaque collectivité de s’interroger et d’apporter ses propres réponses, s’adaptant ainsi à tous les contextes, ont conforté un grand nombre de collectivités dans leur volonté à s’engager dans des démarches ambitieuses et à porter les enjeux de la ville durable.
Ainsi, ce sont aujourd’hui cinq collectivités d’Amérique du Sud et Centrale (dont Rio de Janeiro, Bogota, Mexico) qui souhaitent appliquer la grille EcoQuartier sur leurs projets, voire même demander le label EcoQuartier.
Le MLET devrait les passer au crible des 20 engagements de la grille EcoQuartier pour en identifier les forces et les faiblesses. Pourrait s’en suivre un travail plus approfondi avec l’appui d’experts français pour accompagner lesdites collectivités vers des projets d’EcoQuartiers et de ville durable.
L’approche française de la ville durable a aussi été développée dans un networking event sur « la maîtrise d’ouvrage publique locale » animé par le partenariat français pour la ville et les territoires et dans deux ateliers organisés par l’ANRU et l’ANAH et par l’association des Ateliers de Cergy .

Témoignage :

Le MEDDE/MLET au Forum Urbain Mondial : l’atelier du PUCA sur le programme « Densification douce »

Anastasia Touati du PUCA

Au Forum Urbain Mondial, le PUCA (Anastasia Touati) a animé, en collaboration avec l’expert péruvien Jaime Miyashiro Tsukazan (architecte au sein de l’ONG péruvienne DESCO), un atelier sur le pavillon France : « Densification urbaine et urbanisme participatif : deux ingrédients de la ville durable en pratique par la densification douce ». L’objectif était de présenter la densification douce sous ses différentes formes et les perspectives de recherche et d’expérimentation qu’elle offre en matière de production participative de logements et de logements abordables. Des exemples puisés dans différents contextes nationaux (Canada, France, Pérou) ont permis d’illustrer la diversité de configurations dans lesquelles est mise en œuvre cette forme particulière de densification.

Qu’entend-on par « densification douce » des tissus pavillonnaires ?

Au Ministère de l’Egalité des Territoires et du Logement, le PUCA privilégie une définition large de la densification douce. Elle englobe différents types de dispositifs et de pratiques, formels ou informels qui impliquent une très grande diversité d’acteurs. La densification douce des tissus pavillonnaires consiste ainsi à densifier le tissu urbain existant, sans destruction du bâti. Elle donne lieu notamment à l’insertion ou à l’aménagement de nouveaux logements qui ne changent pas de manière significative les formes urbaines.

Elle peut en outre prendre différentes formes : division parcellaire et constructions sur parcelles détachées ; divisions internes de pavillons ; appartements accessoires ; restructurations de grands pavillons pour la production de plusieurs logements, notamment sociaux.

Quel est l’intérêt de cette démarche, en France et à l’étranger ?

En France, la densification dite « douce » apparaît aujourd’hui pour de nombreux acteurs comme une solution innovante en matière de production de logements, en particulier dans les tissus pavillonnaires, identifiés comme présentant de forts enjeux en la matière, notamment en raison de l’importance des surfaces urbanisées qu’ils occupent et des sources de foncier inexploitées qu’ils renferment.
On observe également des pratiques de densification douce dans d’autres pays. En Amérique du Nord par exemple, les appartements accessoires constituent un dispositif majeur pour la production de logements abordables. Au Pérou, des associations aident les habitants à consolider et à densifier leur habitat pour produire du logement abordable et solide dans les quartiers précaires

Référence : PUCA, 2013, « Vers des politiques publiques de densification et d’intensification douces ? Intérêts, limites et opportunités », Consultation internationale de recherche, MEDDE/MLET.

Contact : Anastasia Touati, PUCA
anastasia.touati@developpement-durable.gouv.fr

Brèves

<U> Brève sur </U> : La « conférence territoriale de la DRIEA d’Ile-de-France »

Inaugurée en 2008, la conférence est un lieu d’échanges qui a pour vocation de permettre régulièrement aux agents de la DRIEA, en poste dans les différents services de la DRIEA et des DDT, d’échanger et de débattre sur leurs préoccupations territoriales, leurs projets, leurs actions. L’objet est tout autant de travailler sur des territoires particuliers que d’aborder les conséquences territoriales de dossiers plus thématiques.
Des conférences « ouvertes » sont organisées une fois par an avec un public plus large : EPA, AFTRP, EPF, AIGP, Agences … Dans ce cadre, la conférence du 9 janvier 2014 a eu pour sujet le système urbain francilien : « L’aménagement du territoire de la métropole parisienne, sa concentration, ses polarités et ses systèmes urbains »
Trois présentations ont été réalisées :Pascale ROHAUT (DRIEA/CEP) : les pôles d’emploi
Christian Devillers et Marie Evo (équipe de l’AIGP) : les bassins de vie
Dominique Alba (Directrice de l’APUR) : l’ATLAS du Grand Paris
Retrouver les présentations sur le site de la DRIEA.

<U> Brève sur </U> : Etude de l’ADEME sur l’impact du véhicule électrique en termes de Développement Durable "

Face aux défis globaux tels que le changement climatique ou la dépendance énergétique, mais aussi aux défis locaux tels que l’amélioration de la qualité de l’air en ville, le véhicule électrique peut présenter un réel intérêt. Des constructeurs automobiles mondiaux commencent à mettre en œuvre cette nouvelle solution de mobilité et les gouvernements proposent des dispositifs d’incitations relatifs au développement de la filière.
Dans ce contexte, l’ADEME a commandé une étude (format pdf - 6.9 Mo - 28/04/2014) pour établir une comparaison des bilans environnementaux des véhicules électriques et des véhicules thermiques essence et diesel.
L’étude réalisée est une analyse de cycle de vie classique, complétée par une mise en perspective des résultats sur deux sujets clés : les nuisances locales et les matières critiques.
Les données primaires ont notamment été collectées auprès d’un Comité Technique regroupant les différentes parties prenantes de la mobilité électrique. Ce comité est composé d’une trentaine de membres qui apportent leur expertise, fournissent les données nécessaires à la modélisation et valident les hypothèses proposées. Les résultats obtenus sont analysés suivant différents scénario afin de qualifier leurs plages de variabilités. Enfin, pour rendre compte des perspectives d’évolution technologique, deux horizons temporels sont considérés : 2012 et 2020. Retrouvez ici un résumé (format pdf - 756.1 ko - 28/04/2014) de l’étude.

<U>Brève sur</U> : L’option EcoQuartier au collège Jean Renoir de Bourges.

Lors du démarrage de la phase opérationnelle du chantier de l’écoquartier Baudens, à Bourges, le Conseil général du Cher a souhaité en faire un espace d’apprentissage et de ressources grandeur nature pour les collégiens du Cher, notamment pour ceux du collège Jean Renoir, le plus proche du site.
Le principal du collège J. Renoir s’est fortement engagé en créant une option « écoquartier » pour 14 jeunes qui ont pu dès la fin de 6ème, visiter le site le 23 juin 2011. Durant 3 ans, ils ont suivi l’évolution des travaux avec leurs professeurs et une photographe, en travaillant sur la notion de « trace » et de transformation de la friche
Tous les 15 jours ils disposent de deux heures dédiées à cette option qui leur a permis de découvrir des métiers, de réaliser un herbier, une frise historique, ainsi que l’aménagement d’une partie du Jardin Sous le Vent (vignes, amphore, plantes médicinales…) d’organiser des expositions, mais aussi de participer à plusieurs échanges européens

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