n°51 - Janvier 2016 : la démarche ÉcoQuartier à l’âge de la maturité
 

Le mot du bureau

Le mot du bureau

« Bonjour,

Ce début d’année constitue l’opportunité d’un bilan des actions menées avec vous et des défis réalisés grâce à votre implication au quotidien. Collectivités en milieu rural, périurbain ou grandes villes, partenaires publics et privés, chercheurs, membres de la société civile, notre ambition est claire : chaque collectivité, quelque soit sa taille, son histoire, son contexte, est en mesure de s’engager vers un projet de territoire plus responsable et solidaire.

Aujourd’hui la démarche ÉcoQuartier peut s’illustrer par quelques chiffres : plus de 800 collectivités participants au club, 208 chartes ÉcoQuartier signées, 137 projets inscrits dans la démarche dont 75% en renouvellement urbain, 55 000 logements construits ou réhabilités, 20% d’économie d’énergie constatée… L’ÉcoQuartier fait véritablement levier vers le territoire durable comme nous le rappelle notre ministre Sylvia Pinel qui lance officiellement la 4ème campagne de labellisation. La mise en lien et en réseau se poursuit pour tendre vers une intelligence collective en faveur du vivre ensemble et de l’aménagement durable, tel qu’en témoigne la commune de Joinville en Champagne-Ardenne, lauréate du programme de revitalisation des centres-bourgs. Enfin, illustrant le fait que le réseau dépasse nos frontières, nous invitons les collectivités qui le souhaitent à s’ouvrir vers des perspectives de réflexions et retours d’expériences avec d’autres villes européennes investies.

2016 sera à la fois une année pour faire progresser la démarche avec les acteurs de l’aménagement durable, et une année d’ouverture : rencontres régionales « villes et territoires durables », formations et communications dédiées, accompagnement sur les sujets clés de l’aménagement (stratégie de territoire, approche en coût global de l’aménagement, évaluation…) et travail sur des thématiques émergentes ou à approfondir (participation citoyenne, ville intelligente, économie circulaire, patrimoine et identité…).

Restez connectés via l’extranet ÉcoQuartier : http://extranet.ecoquartiers.territoires.gouv.fr/
(identifiant : ecoquartiers / mot de passe : extr@eco).

Le bureau AD4 vous souhaite une excellente année 2016.

Bonne lecture ! »

L’équipe du bureau AD4
DGALN

Point sur :

La vision de la démarche EcoQuartier et du vivre ensemble par la ministre Sylvia Pinel

« Les EcoQuartiers sont à l’origine de nouvelles pratiques de conceptions urbaines. Car ce label, en quelques mots, c’est une méthode, c’est une ambition globale, c’est enfin un partenariat. C’est aussi une marque. Je m’en réjouis, car c’est une marque d’exigence.
[…] J’y vois un symbole particulier, mais un symbole fort de la volonté qui est la nôtre de vivre ensemble de manière agréable, en ayant le souci permanent de la qualité.
[…]
Je me félicite que nous distinguions des projets divers, prenant place dans des territoires très différents :
Dans de grandes métropoles ou en zones rurales ; qu’ils soient situés dans l’hyper-centre ou à la périphérie ; qu’ils procèdent à une extension urbaine, comme à Montpellier, ou à la requalification des quartiers, notamment d’habitat social, comme dans les projets franciliens. J’y suis particulièrement attachée, et c’est, je le crois, une manifestation de l’égalité des territoires. Cela démontre que tous peuvent se lancer dans la démarche EcoQuartiers. C’est bien la preuve que ce label n’est pas un modèle figé, que l’on se contente de dupliquer et d’appliquer. Au contraire, il s’agit bien d’un dialogue, d’une philosophie nouvelle des pratiques de l’aménagement. Il nous revient d’en assurer l’adaptation et la diffusion.

Cela ne vous aura pas échappé, le nombre de labels attribués cette année – 7 au total – est plus faible que celui de l’an dernier (19). Le nombre de projets « engagés dans la labellisation » l’est également. Mais je veux être claire, cette diminution ne traduit pas un essoufflement de la démarche. En témoigne, le dynamisme du rythme des signatures, par les collectivités, de la charte EcoQuartier, de celles qui rejoignent le club, ou qui sollicitent l’appui de mes services. Au contraire et à la différence des premiers millésimes, cela signifie que les projets qui s’engagent sont peut-être moins avancés, que leur maîtrise d’ouvrage est moins au fait des pratiques d’un aménagement opérationnel et vertueux.
Je compte sur vous pour essaimer, partout, cette « grille de penser » l’aménagement durable que propose la démarche écoquartiers.
[…]
Notre objectif premier dans l’aménagement de nos villes et de nos bourgs est de répondre aux attentes, aux besoins de nos concitoyens, usagers de ces lieux de vie.
Il faut donc savoir écouter, observer et adapter les projets.
[…]
En effet, un EcoQuartier s’élabore, se co-construit, avec ses futurs habitants, ses riverains et l’ensemble des acteurs de son développement économique (commerçants, entrepreneurs…) ; et ces derniers sont, de fait, intégrés naturellement au projet, dès son élaboration. Mais, ce travail partenarial, collaboratif ne doit pas s’interrompre le jour où les grues quittent le chantier. La durabilité d’un quartier commande aussi de travailler, collectivement, sur sa gestion au quotidien, sur son entretien. Il requiert des outils de son pilotage en continu, pour pouvoir continuellement ajuster, si besoin, les objectifs aux pratiques et aux attentes des résidents. Je tiens à souligner qu’une telle évaluation n’entend pas « juger des réussites ou des échecs », mais donner, collectivement les moyens de s’assurer de la pérennité de nos investissements.
[…]
La démarche EcoQuartier a également permis de renforcer des partenariats entre mon ministère et les acteurs de l’aménagement urbain. Je pense notamment à l’ANRU, l’ADEME, ou l’Association HQE Aménagement. En facilitant les synergies entre les différents outils, elle permet l’émergence et la consolidation d’une culture commune sur ce que doit être « un quartier durable dans un ville du 21ème siècle ».
Pour la diffuser dans tous les territoires, le rôle des services déconcentrés de l’État est primordial. Je veux saluer ici l’investissement de chacun des membres de ce réseau qui œuvre pour accompagner les projets dans leur élaboration et dans le processus de labellisation. En ce sens, les Ecoquartiers répondent bien aux objectifs du Nouveau Conseil aux Territoires, par lequel les services déconcentrés de l’État épaulent les collectivités et les porteurs de projet, en conciliant les différents objectifs de politiques publiques et en apportant une expertise technique complémentaire, là où elle est nécessaire.
[…]
Pour conclure, je veux adresser mes plus vives félicitations aux promoteurs des 7 nouveaux projets labellisés : à Montpellier, à Mantes-la-Jolie, à Saint-Brieuc, à Ivry-sur-Seine, à Levallois-Perret, ou à Montreuil. J’adresse mes plus vifs encouragements aux 24 nouveaux quartiers engagés.

Dès aujourd’hui, je lance officiellement la quatrième vague de labellisation.
Son succès dépend de notre mobilisation collective : élus, professionnels de l’aménagement et services de l’État.
Vous l’aurez compris, alors que la démarche atteint la maturité, elle doit continuer à réconcilier la ville et la nature, à tisser des liens entre les hommes et entre tous les territoires pour favoriser le vivre-ensemble et la cohésion sociale et pour que vive, partout, les valeurs de la République ».

Le label EcoQuartier :

EcoQuartier : Mode d’emploi pour la 4 ème campagne de labellisation


Vous êtes un EPCI, une commune urbaine, périurbaine, rurale porteur d’un projet d’aménagement illustrant la démarche EcoQuartier dans votre territoire et souhaitez candidater ?

Vous trouverez ci-dessous quelques rappels de la démarche et les contacts vers lesquels vous rapprocher afin d’être conseillé au mieux dans votre initiative.

Le label ÉcoQuartier est bâti sur une « Charte des ÉcoQuartiers » de 20 engagements réunis en 4 dimensions :

  • Démarche et processus (faire du projet autrement) ;
  • Cadre de vie et usages (améliorer le quotidien) ;
  • Développement territorial (dynamiser le territoire) ;
  • Préservation des ressources et adaptation aux changements climatiques (répondre à l’urgence climatique et environnementale).

Les 3 étapes vers le label ÉcoQuartier

La démarche de labellisation comporte 3 étapes, correspondant aux différents stades du projet, de la conception à la livraison en passant par la mise en chantier.

  • 1ère étape : la collectivité signe la Charte des ÉcoQuartiers
    Par cette signature, la collectivité signifie son engagement dans la démarche et celui des partenaires qu’elle souhaite associer. Elle devient dès lors membre du « Club National ÉcoQuartier » et bénéficie d’un accompagnement technique et méthodologique par les services de l’État.La charte ÉcoQuartier
  • 2ème étape : Entré en phase opérationnelle, le projet est diplômé pour son engagement au regard de l’analyse de ses objectifs par un collège d’experts et de partenaires réunis par le ministère.
  • 3ème étape : l’opération reçoit le label national ÉcoQuartier
    Achevé ou sur le point de l’être, le projet est suffisamment avancé pour qu’émerge une vie de quartier. Il reçoit le label national ÉcoQuartier, sur la base des réponses apportées aux 20 engagements de la démarche.

Une fois le label attribué, l’amélioration continue de l’ÉcoQuartier se poursuit ; le ministère et ses partenaires accompagnent les collectivités dans leur progression.

Contact : pour tout renseignement, n’hésitez pas à contacter dès à présent les correspondants « ville et territoire durables » de votre département (DDT, UT ou DEAL).

Brèves

<U>Brève sur</U> : Vers la constitution d’une intelligence collective pour la revitalisation des centres-bourgs :

Témoignage d’Anthony Koenig, Chef de projet Urbanisme de la commune de Joinville, lauréate du programme de revitalisation des centres-bourgs
Engagée dans une démarche de revitalisation de son centre-bourg depuis 2011, la commune de Joinville a axé son projet sur plusieurs thématiques : l’habitat, le patrimoine, la redynamisation du commerce de proximité, le développement économique et touristique ou encore la mise en valeur des espaces publics et de la trame verte et bleue (TVB), notamment grâce à la présence de trois cours d’eau qui traversent la commune. Le programme national de revitalisation des centres-bourgs vient donc dans le prolongement des actions déjà menées ou en cours. Même si la Ville est régulièrement en contact avec les communes du département qui rencontrent les mêmes problématiques (Langres, Nogent, Chaumont), le séminaire qui s’est tenu le 3 novembre 2015 à Paris sur le programme national lui a permis de prendre l’attache d’autres chefs de projets de communes lauréates afin de commencer à constituer un réseau. Elle se sent dorénavant moins seule à travailler sur la revitalisation des centres-bourgs et compte sur l’intelligence collective au quotidien pour l’aider à optimiser le projet et ses conditions de mise en œuvre.
Joinville étant inscrite également dans d’autres dispositifs de redynamisation des centre-bourgs (village-étape, petite cité de caractère), Anthony KOENIG espère que cette expérimentation sur 54 centres-bourgs permettra à terme d’adapter les dispositifs de subventions comme les produits des banques et assurances à la réhabilitation du bâti ancien en zone rurale détendue. La revitalisation du centre-bourg, si elle se fait pour la commune et ses habitants, doit aussi se mener au quotidien avec les habitants.
C’est un des liens évidents avec la démarche EcoQuartier qui s’inspire fortement des villes anciennes : souhait d’un bâti dense mais humain, utilisation de ressources et matériaux locaux, mise en valeur de la TVB, mixité sociale, fonctionnelle et générationnelle… Les centre-bourgs ont toujours offerts cela, il est temps de redécouvrir leurs qualités.

Contact au sein d’AD4 : Sandrine Dretz
centres-bourgs.ad4.dhup.dgaln@developpement-durable.gouv.fr

<U> Brève sur </U> :  : Nouvel appel à projet européen pour des actions urbaines innovantes (AUI)

La Commission européenne lance le premier appel à projets de l’initiative européenne « actions urbaines innovantes », dont la gestion quotidienne a été confiée à la Région Nord-pas de Calais-Picardie.
L’appel à projets est centré sur quatre thèmes :
• La transition énergétique
• La pauvreté urbaine (avec un accent sur les quartiers urbains défavorisés)
• L’inclusion des migrants et des réfugiés
• L’emploi et les compétences dans l’économie locale

Une enveloppe de 80 millions d’euros lui est dédiée.

L’initiative européenne "Actions Urbaines Innovantes" a été créée pour tester de nouvelles approches visant à relever les défis rencontrés par les autorités urbaines. Son budget total est de 371 million d’euros pour l’ensemble de la période 2015-2020.

Les projets seront sélectionnés sur la base des critères de sélection suivants : le degré d’innovation et expérimentation à l’échelle locale et européenne, le partenariat mis en œuvre, la mesurabilité et la transférabilité des résultats à l’échelle européenne, ainsi que la qualité des projets. La contribution du FEDER sera de 5 millions d’euros maximum par projet, avec un taux de co-financement unique jusqu’à 80% pour une durée de 3 ans.

Quatre séances d’information auront lieu à travers l’Union européenne (Bruxelles, Riga, Rome et Cracovie) en janvier et février 2016 pour veiller à ce que les villes et les acteurs concernés soient pleinement informés sur les conditions et les termes de l’appel à projets.

L’ensemble des pièces pour candidater à l’appel à projets et de plus amples informations sont en ligne sur le site Web : http://www.uia-initiative.eu

Date limite pour répondre à l’appel à projets : 31 mars 2016

Contact au sein d’ AD4 : Delphine Gaudart
Email : delphine.gaudart@developpement-durable.gouv.fr

Agenda

Agenda national

Agenda international

  • [ 20 janvier 2016 - Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis)
    L’énergie et les villes durables , une conférence des Nations Unies sur les villes pour faire suite à la COP21 lien ] –
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