« Les EcoQuartiers sont à l’origine de nouvelles pratiques de conceptions urbaines. Car ce label, en quelques mots, c’est une méthode, c’est une ambition globale, c’est enfin un partenariat. C’est aussi une marque. Je m’en réjouis, car c’est une marque d’exigence.
[…] J’y vois un symbole particulier, mais un symbole fort de la volonté qui est la nôtre de vivre ensemble de manière agréable, en ayant le souci permanent de la qualité.
[…]
Je me félicite que nous distinguions des projets divers, prenant place dans des territoires très différents :
Dans de grandes métropoles ou en zones rurales ; qu’ils soient situés dans l’hyper-centre ou à la périphérie ; qu’ils procèdent à une extension urbaine, comme à Montpellier, ou à la requalification des quartiers, notamment d’habitat social, comme dans les projets franciliens. J’y suis particulièrement attachée, et c’est, je le crois, une manifestation de l’égalité des territoires. Cela démontre que tous peuvent se lancer dans la démarche EcoQuartiers. C’est bien la preuve que ce label n’est pas un modèle figé, que l’on se contente de dupliquer et d’appliquer. Au contraire, il s’agit bien d’un dialogue, d’une philosophie nouvelle des pratiques de l’aménagement. Il nous revient d’en assurer l’adaptation et la diffusion.
Cela ne vous aura pas échappé, le nombre de labels attribués cette année – 7 au total – est plus faible que celui de l’an dernier (19). Le nombre de projets « engagés dans la labellisation » l’est également. Mais je veux être claire, cette diminution ne traduit pas un essoufflement de la démarche. En témoigne, le dynamisme du rythme des signatures, par les collectivités, de la charte EcoQuartier, de celles qui rejoignent le club, ou qui sollicitent l’appui de mes services. Au contraire et à la différence des premiers millésimes, cela signifie que les projets qui s’engagent sont peut-être moins avancés, que leur maîtrise d’ouvrage est moins au fait des pratiques d’un aménagement opérationnel et vertueux.
Je compte sur vous pour essaimer, partout, cette « grille de penser » l’aménagement durable que propose la démarche écoquartiers.
[…]
Notre objectif premier dans l’aménagement de nos villes et de nos bourgs est de répondre aux attentes, aux besoins de nos concitoyens, usagers de ces lieux de vie.
Il faut donc savoir écouter, observer et adapter les projets.
[…]
En effet, un EcoQuartier s’élabore, se co-construit, avec ses futurs habitants, ses riverains et l’ensemble des acteurs de son développement économique (commerçants, entrepreneurs…) ; et ces derniers sont, de fait, intégrés naturellement au projet, dès son élaboration. Mais, ce travail partenarial, collaboratif ne doit pas s’interrompre le jour où les grues quittent le chantier. La durabilité d’un quartier commande aussi de travailler, collectivement, sur sa gestion au quotidien, sur son entretien. Il requiert des outils de son pilotage en continu, pour pouvoir continuellement ajuster, si besoin, les objectifs aux pratiques et aux attentes des résidents. Je tiens à souligner qu’une telle évaluation n’entend pas « juger des réussites ou des échecs », mais donner, collectivement les moyens de s’assurer de la pérennité de nos investissements.
[…]
La démarche EcoQuartier a également permis de renforcer des partenariats entre mon ministère et les acteurs de l’aménagement urbain. Je pense notamment à l’ANRU, l’ADEME, ou l’Association HQE Aménagement. En facilitant les synergies entre les différents outils, elle permet l’émergence et la consolidation d’une culture commune sur ce que doit être « un quartier durable dans un ville du 21ème siècle ».
Pour la diffuser dans tous les territoires, le rôle des services déconcentrés de l’État est primordial. Je veux saluer ici l’investissement de chacun des membres de ce réseau qui œuvre pour accompagner les projets dans leur élaboration et dans le processus de labellisation. En ce sens, les Ecoquartiers répondent bien aux objectifs du Nouveau Conseil aux Territoires, par lequel les services déconcentrés de l’État épaulent les collectivités et les porteurs de projet, en conciliant les différents objectifs de politiques publiques et en apportant une expertise technique complémentaire, là où elle est nécessaire.
[…]
Pour conclure, je veux adresser mes plus vives félicitations aux promoteurs des 7 nouveaux projets labellisés : à Montpellier, à Mantes-la-Jolie, à Saint-Brieuc, à Ivry-sur-Seine, à Levallois-Perret, ou à Montreuil. J’adresse mes plus vifs encouragements aux 24 nouveaux quartiers engagés.
Dès aujourd’hui, je lance officiellement la quatrième vague de labellisation.
Son succès dépend de notre mobilisation collective : élus, professionnels de l’aménagement et services de l’État.
Vous l’aurez compris, alors que la démarche atteint la maturité, elle doit continuer à réconcilier la ville et la nature, à tisser des liens entre les hommes et entre tous les territoires pour favoriser le vivre-ensemble et la cohésion sociale et pour que vive, partout, les valeurs de la République ».