Stéphanie Doucet-Gaillot, Chargée de mission paysage de la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes
Stéphanie a rejoint l’équipe de la DREAL en juillet 2015 et anime depuis un réseau de partenaires afin de mobiliser autour des questions de paysage.
Elle a accepté de répondre à nos questions dans un contexte où la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes a joué un rôle clé pour le Club, que ce soit pour l’appel à projets « Plan de paysage » 2017 ou pour l’organisation de la première journée en région du Club sur le thème « Plan de paysage et transition énergétique ».
Pour rappel, avec 9 candidatures, la DREAL AURA arrive en tête des régions ayant réceptionné le plus de candidatures avec la DREAL Occitanie pour l’appel à projets 2017.
Concernant l’appel à projets « Plans de paysage », comment la DREAL a-t-elle travaillé pour mobiliser des candidats ?
La région a la chance d’avoir des réseaux d’acteurs du territoire et d’agents de l’Etat, concernés par la gestion des paysages, qui se sont mobilisés pour l’appel à projets. Il existe une véritable sensibilité et une reconnaissance des enjeux paysagers dans les territoires, qui conduit à une mobilisation croissante pour la qualité des paysages.
La première étape a consisté, au sein de la DREAL et des Directions Départementales des Territoires, à diffuser l’information à toutes les personnes qui pouvaient la relayer tels que les chargés de mission aménagement, urbanisme, PNR… Ils l’ont ensuite retransmise à leurs réseaux, comme celui des PLUi ou des ScoT. Les DDT ont eu un rôle essentiel pour mobiliser les territoires. C’est pour moi essentiellement grâce à ces très bons relais que l’on a pu attirer autant de candidats.
Pour les territoires qui ne sont pas forcément allés jusqu’au bout du processus de candidature (par manque de temps ou de conviction quant à leur chance d’être lauréat), cette mobilisation a été l’occasion de nouer de nouveaux contacts. Ces collectivités intégreront peut-être à terme le club pour poursuivre leur réflexion sur la démarche.
Pourquoi et comment la DREAL AURA en est-elle venue à accepter de collaborer avec le Club pour l’organisation d’une journée en région ?
Suite à des échanges avec l’administration centrale, notre DREAL s’est très vite manifestée pour organiser la journée en région. D’abord, parce que le plan de paysage est un outil que l’on valorise dans le cadre de la stratégie régionale paysage et il nous paraissait donc judicieux d’accueillir ce groupe de travail.
Ensuite, cette journée représentait une belle opportunité de rassembler tous les lauréats de notre territoire, dans le contexte de fusion des régions. Cet événement permettait de valoriser le travail des collectivités et des acteurs du territoire et d’échanger avec les lauréats et les acteurs des autres régions.
Enfin, cette journée était l’occasion de promouvoir le prochain appel à projets, en invitant des candidats potentiels. Les délais pour l’appel à projets étant assez courts, la journée du club nous a permis d’anticiper ce processus.
Nous tenons également à souligner que l’organisation de cette journée s’est avérée facile et qu’elle a permis de confirmer l’importance d’avoir des appuis et des partenariats solides avec l’administration centrale, pour aider à promouvoir la politique des paysages au niveau régional.
Dans quelle mesure la DREAL AURA envisage-t-elle d’intensifier les échanges entre ses territoires lauréats, et notamment de créer un Club déconcentré de même type que le Club Sud-Ouest ?
Ces questions font actuellement l’objet de réflexions. Nous prévoyons déjà plusieurs actions pour accroître nos échanges avec les lauréats. En septembre, nous envisageons de réunir les lauréats 2017 pour travailler avec eux sur la rédaction de leur cahier des charges. Cette journée pourrait également permettre de rencontrer les lauréats 2013 et 2015 pour qu’ils puissent échanger avec les nouveaux territoires sélectionnées et leur faire part de leur expérience, témoigner des difficultés qu’ils ont pu rencontrer et de leurs réussites.
A cette occasion, nous pourrons alors poser la question aux lauréats de la pertinence de créer un Club déconcentré, et des moyens qu’il faudrait y allouer. C’est clairement une idée que nous envisageons mais nous réfléchissons aussi au format. Quelle fréquence ? Quels lieux ? Quelles thématiques ? Et surtout qui faudrait-il associer à ce club ? Les territoires nous font remonter des initiatives de plans de paysage (hors appel à projet) et il semble important de les intégrer au réseau régional.
Tout cela reste à construire, en incluant les différents acteurs de notre territoire.