E-lettre de la DREAL Nouvelle-Aquitaine - N° 21 - Juillet 2021 - Spécial "Été"
 

Édito - Spécial "Été"

  (nouvelle fenetre)

Charente

La Vallée des Eaux Claires

« Les rochers qui dominent la Vallée des Eaux Claires entre Chamoulard et Rochefort » (site classé) et « la Vallée des Eaux Claires » (site inscrit) sont complémentaires.

Ils composent un véritable poumon vert pour l’agglomération d’Angoulême.

La petite vallée offre un paysage bucolique avec ses falaises calcaires aux formes remarquables, sa végétation méditerranéenne, et ses ambiances variées, tant appréciées par les randonneurs.

Ce site est emblématique des vallées péri-angoumoisines. Toutefois, il s’en distingue par la présence de nombreuses cavités et grottes permettant de retracer une histoire riche et ancienne de son occupation humaine.

La dimension spectaculaire et sculpturale de plusieurs fronts rocheux en font l’un des spots d’escalade de renommée internationale.

Ce site est également reconnu pour son patrimoine naturel au titre de Natura 2000.

Il est en grande partie géré par le Conservatoire des Espaces Naturels de Nouvelle-Aquitaine.

Le Conservatoire œuvre à la valorisation de circuits de découverte, permettant de révéler ses richesses écologiques, historiques et scientifiques.





Charente-Maritime

L’Estuaire de la Charente

L’Estuaire de la Charente offre, de Cabariot et Saint-Hippolyte à l’amont, jusqu’à la mer des pertuis, à l’île d’Aix et à l’île Madame, un ensemble de paysages remarquables marqués par l’histoire de l’arsenal maritime. Il s’agit d’un site majestueux particulièrement naturel et peu urbanisé, avec un grand fleuve, des îles, des marais. Le site est exceptionnel par ses paysages et sa richesse écologique.

Mais c’est sans doute le caractère historique majeur de l’arsenal de Rochefort et de ses fortifications qui justifie une reconnaissance patrimoniale du site au niveau national.

Le site a une superficie d’environ 17 300 ha dont 9 800 en mer et 7 500 terrestres répartis sur 14 communes du pays Rochefortais. Il a été classé en 2013, et a obtenu, en 2020, le label Grand Site de France®. Ce label reconnaît la bonne gestion par les collectivités – accompagnées par l’inspection des sites de la DREAL - de ce territoire soumis à de fortes pressions.

Corrèze

La tourbière du Longeyroux


Les hauts plateaux de la Montagne limousine abritent de nombreuses tourbières. Les tourbières sont des milieux naturels rares. Leurs formations remontent à la dernière glaciation.

Les milieux tourbeux sont des lieux exceptionnels, véritables conservatoires paléontologiques, zoologiques et botaniques.

De plus, ils constituent d’importantes réserves en eau. Ils jouent un rôle de régulation (rétention/restitution) pour le réseau hydrographique.

La tourbière du Longeyroux est la plus vaste de la région. Elle se situe au pied d’un des contreforts sud-est du plateau de Millevaches, en majeure partie sur la commune de Meymac.

Meymac possède également les plus hauts sommets du Limousin. Les sources y sont abondantes. L’origine de la tourbière du Longeyroux remonte à 8 000 ans.

L’épaisseur de la tourbe atteint jusqu’à 2m.

Ici, la tourbe est principalement formée de sphaigne dont les processus de décomposition sont incomplets.

La Vézère naît au pied du Puy Pendu (973 m), dans la partie sud-est de la tourbière. Elle est alimentée par de nombreux ruisselets. Ils drainent les pentes ouest du Mont Bessou (984 m d’altitude).

Dans la tourbière, les ambiances sont constamment changeantes au fil des heures et des saisons. En août, la bruyère la colore de rose, elle blondit à l’automne, pâlit sous la neige d’hiver et reverdit au printemps.

Plusieurs itinéraires et points de vue permettent de saisir les richesses paysagères et écologiques de ce site exceptionnel. Il a été protégé par arrêté d’inscription en 1989 sur 1 178 ha.




La Creuse

Vallée de la Creuse et de la Sédelle



Cernée par une boucle formée par la Creuse et son affluent la Sédelle, la citadelle de Crozant dresse ses tours en ruines au sommet d’un promontoire aride lacéré de rochers.

Ce site romantique a fait l’objet de nombreuses représentations, littéraires (romans de George Sand), photographiques et surtout picturales.

Pendant un siècle les peintres se sont succédé au bourg de Crozant pour reproduire sur leurs toiles les motifs et les couleurs de ce mariage de l’eau, de la pierre et des bruyères.

Un centre d’interprétation (incontournable !) entraîne le visiteur dans les pas de ses cousins de « l’école de Barbizon ».

Pour ces raisons artistiques et pittoresques, le site a été classé en plusieurs étapes, de 1931 à 1995, sur 410 ha.

Un peu plus en amont, le site inscrit de « la confluence des deux Creuses » célèbre un autre haut lieu artistique : Monet y a peint ses premières « séries » de tableaux sur les motifs du rocher surplombant la confluence, d’un « vieil arbre », d’un hameau et d’un moulin.

À Fresseline, un centre est dédié aux artistes ayant accompagné Monet.

Ce site, inscrit en 1990 sur 105 ha, fait l’objet d’un projet de classement sur un périmètre plus vaste et jointif au site classé de Crozant.








Dordogne

La Vallée de la Vézère

La vallée de la Vézère occupe une place particulière dans l’histoire de l’Humanité. Depuis des millénaires, l’Homme a trouvé sur ce territoire les conditions propices à son installation. Il y a laissé de nombreux témoignages à l’origine de l’émergence et du développement de la Préhistoire.

Les sites classés et inscrits de la Vallée de la Vézère s’étendent entre Terrasson et la majestueuse confluence de la Dordogne et la Vézère à Limeuil. Ces sites protègent le paysage culturel, écrin du Bien Inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO sites Préhistoriques et Grottes ornées de la Vallée de la Vézère.
Le plus connu est sans conteste la grotte de Lascaux. Le patrimoine de la préhistoire s’inscrit dans un paysage dont la beauté intrinsèque explique en grande partie l’attractivité touristique de la Vézère.

Entre coteaux et vallées, les paysages ruraux sont dominés par des monuments naturels imposants : les falaises et les méandres. Les falaises sont plus que de simples éléments pittoresques, elles abritent les sites de la préhistoire. Elles symbolisent l’interrelation entre un territoire et son occupation ancestrale par l’Homme. La dimension humaine du paysage ajoute encore à cette valeur topographique par l’exceptionnelle qualité architecturale caractéristique de cette partie du Périgord.

Le site classé « Vallée de la Vézère et de sa confluence avec les Beunes, de la Ferrassie et de la Grotte de Rouffignac » protège le cœur de vallée. Il s’étend sur 18 communes et une surface de 11 500 ha (décret du 11 décembre 2015).

Gironde

Val de l’Eyre


Le site « du Val de l’Eyre et des Vallées de la Leyre » est inscrit dans un grand territoire : les Landes de Gascogne.

En amont, les Leyres sont très sinueuses. Les différents méandres participent au caractère secret et intime des lieux.

La découverte de la rivière se fait étape par étape, méandre par méandre. Un abondant rideau de feuillus borde les cours d’eau : la « forêt galerie »…

Au fil de l’eau, on aperçoit ponctuellement les paysages traversés par le cours d’eau : vestiges de moulins, bourgs remarquables.

Avant d’arriver dans le bassin d’Arcachon, le paysage change subitement, s’ouvre, et présente un visage original. Les limites sont très floues entre la rivière et l’océan.

Puis enfin, le delta de la Leyre imprègne d’un sentiment d’immensité ; Il est lié au large champ de vision, à la végétation basse. L’imbrication de la terre et de la mer est unique, la lumière et l’eau, omniprésentes.

Le caractère remarquable de ces paysages font que le Val de Leyre est un vaste site inscrit depuis 1973, traversant une quinzaine de communes.

Les pressions nouvelles obligent à actualiser le périmètre du site pour mieux protéger les espaces les plus emblématiques.











Landes

Les étangs landais

La côte aquitaine présente une ligne droite continue de plages et de dunes unique en France. Elle est également marquée par une succession d’étangs et de lacs « rétro-littoraux » ponctuant la vaste forêt de pins. Ces paysages représentent un patrimoine exceptionnel à l’échelle de la région Nouvelle-Aquitaine. Ils sont uniques au niveau national.

Les deux sites des étangs landais (nord et sud) ont été créés dans le cadre d’un plan d’aménagement de la côte Aquitaine. Ce plan vise à encadrer les équipements et renforcer les protections des étangs et du littoral.

Ces deux sites ont été protégés par arrêté ministériel d’inscription en 1969 (étangs landais sud) et 1977 (étangs landais nord) pour le caractère pittoresque de ce grand ensemble paysager. Ils s’étendent respectivement sur 67 736 ha et 43 900 ha. Ils couvrent en tout ou partie de 37 communes. Ils comprennent dans leur périmètre plusieurs étangs eux-mêmes classés au titre des sites : les étangs Blanc, Noir, Hardy, de Laprade, de Moliets, de Soustons, de Léon et de Moysan pour le sud, étang d’Aureilhan pour le nord. Ils font partie des plus grands sites protégés au niveau national.
Les étangs sont reliés entre eux par des cours d’eau appelés « courants ». Les sites inscrits constituent l’écrin naturel de cette chaîne des étangs classés du littoral.







Lot-et-Garonne

Le village de Bonaguil et son château

Le village et son château se situent au point de rencontre de deux vallées et deux cours d’eau. Depuis Fumel, l’accès au château conduit à emprunter une route sinueuse insérée dans une étroite vallée très peu urbanisée. Après quelques kilomètres, le château apparaît soudainement dans toute sa majesté.

Du haut de son éperon rocheux, il domine la vallée et le village médiéval. Le village et le château forment un ensemble unique en Europe : de belles proportions et un état de conservation remarquable, sans parler de ses dimensions (un quart de la cité médiévale de Carcassonne). Viollet-Le-Duc, Lawrence d’Arabie ou André Breton ont cité Bonaguil en exemple !
Bonaguil date de 1271 selon le document le plus ancien connu.

Le château est également classé monument historique. Il se visite toute l’année. Les vues s’ouvrent depuis ses terrasses et son donjon et dévoilent un paysage majoritairement boisé et d’étroites vallées.

Pyrénées-Atlantiques

Etsaut, fort du Portalet

Erigé au XIXème siècle sur le versant d’un défilé montagneux particulièrement étroit, le fort du Portalet, classé monument historique, constitue un atout touristique majeur de la vallée d’Aspe.

Le fort fait face au chemin de la mâture dont il est séparé par les gorges d’enfer. Le chemin de la Mâture, situé sur le GR 10, est également un pôle touristique important de la vallée. Taillé de manière spectaculaire dans la falaise le long d’un ravin, ce chemin a été créé au XVIIIème siècle pour débarder les bois de marine. Ces deux lieux emblématiques forment ensemble le site appelé « fort du Portalet et chemin de la Mâture », classé en 1997 au titre du code de l’environnement pour son paysage grandiose et sa valeur historique.

Le site fait l’objet de travaux importants pour faciliter l’accès touristique au fort et rétablir l’ancien itinéraire du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Celui-ci empruntait l’étroite RN 134, dont le trafic rend l’utilisation piétonne trop périlleuse. Une passerelle "himalayenne" de 34 m de long, surplombant le torrent du Sescoué, permet déjà l’accès au fort depuis Etsaut (sentier au départ du GR10). Un belvédère a également été construit, offrant des vues inédites sur le site.

Deux-Sèvres

Les Chaos granitiques de la Gâtine poitevine

Les chaos granitiques sont classés depuis 2013 pour leur grand intérêt pittoresque et scientifique. Ils sont regroupés dans trois sites distincts, répartis d’ouest en est de la Gâtine poitevine, pays de granit et de bocage. Géologiquement, ce territoire marque l’ultime pointement méridional du Massif armoricain.

Les 7 spectaculaires chaos de blocs de granit, nimbés de mystères, sont toujours positionnés à l’abri des regards, dans les fonds de vallées boisées. Un paysage bocager les entoure, constitué de haies, de prairies, d’étangs et de blocs isolés. Ces bocages sont également protégés en guise d’écrin.

Ce site en triptyque s’étend sur six communes rurales. Il complète la révélation d’un patrimoine paysager régional et national particulièrement riche : rochers, cascades, anfractuosités, brèches, arbres isolés.

Ces monuments ont été classés dans le département des Deux-Sèvres dès le début du XXème siècle à l’instigation de la Société des antiquaires de l’ouest. Le classement assure aujourd’hui constance et intemporalité.






Vienne

Les rives de Gartempe sur Saint-Savin, Saint-Germain et Antigny


Cette séquence de la Vallée de la Gartempe, d’un périmètre de 11,84 ha, s’étend sur ses deux rives. Elle englobe les abords de l’abbaye bénédictine de Saint-Savin et de l’église Saint-Germain.

Outre ces 2 monuments historiques, le site inclut une vaste place arborée, un îlot bâti contigu. Il comprend également un moulin. Surprenant, il semble posé sur la Gartempe. Le logement de l’abbé a été entièrement restauré pour accueillir un hôtel restaurant. Quant à sa tour crénelée, elle n’est autre que le dernier vestige du premier monte-charge hydraulique inventé par Léon Edoux en 1892.

En face, le site embrasse des parcelles en prairie en bord de rivière, jusqu’aux abords de l’église St Germain. Au centre, la Gartempe se divise en deux bras, enserrant plusieurs îles boisées. Les ripisylves sauvages contrastent avec l’ordonnancement de l’architecture du l’abbatiale, de ses jardins et des alignements taillés de tilleuls.

Comme un vaste navire échoué sur une rive de la Gartempe, la majestueuse abbaye domine le fond de vallée depuis le IXème siècle. La « sixtine romane », classée par Prosper Mérimée dès 1840 est un joyau de l’art roman. Ses fresques exceptionnelles datent du XI et XIIème siècle. Elle est également inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Un vaste projet de classement au titre des sites et monuments naturels, de l’ensemble de cette vallée si particulière, appelée aussi « Vallée des fresques », est en cours de réflexion.


Haute-Vienne

Lac de Vassivière


Situé sur les contreforts du plateau de Millevaches, le lac de Vassivière a été créé par un barrage édifié sur une petite rivière : « la Maulde ».

Il s’agissait de produire de l’électricité. A cheval entre la Haute-Vienne et la Creuse, le lac, s’étend sur 1 000 ha.

Avec ses 45 km de berges, il est un des plus grands lacs artificiels de France.

Comme nos rivages océaniques et maritimes, les communes riveraines bénéficient des protections de la loi « Littoral » !

Le site protégé comporte les berges les mieux préservées ainsi que la totalité de l’île.

Cette île abrite le Centre International d’Art et de Paysage.

Le « bois de sculpture » côtoie les expositions temporaires dans le « Phare », ce bâtiment d’accueil construit par les architectes Aldo Rossi et Xavier Fabre.

L’exposition de l’été 2021 présente des œuvres évolutives, matériaux naturels mêlés à l’artificiel.

Elles interagissant dans le temps les unes avec les autres : à voir en début et en fin de saison !

Le site offre une grande palette de couleurs et de sensations, les vues sur le lac évoluent de berges en berges et de monts en monts.

Les plages aménagées permettent une immersion toute en fraîcheur !












Place aux balades pour cette édition spéciale de la E-lettre.
Valérie Péreira-Martineau et Bruno Liénard vous invitent à parcourir un paysage emblé- matique par département.

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Site Natura 2000 des Vallées

En vous promenant au sud d’Angoulême, vous traverserez le site Natura 2000 des Vallées Calcaires Péri-Angoumoisines. Ce site est formé des Vallées de l’Anguienne, la Charraud et des Eaux claires.

La vallée des eaux claires présente également une biodiversité très riche : chauves-souris dans les cavités, papillons (Damier de la Succise, Cuivré des marais…) et odonates (libellules et demoiselles) dans les prairies et fonds de vallées, et une richesse exceptionnelle en plantes rares d’origines méridionales qui ont trouvé sur les pelouses calcaires – héritées de plusieurs centaines d’années de pastoralisme - des conditions favorables à leur développement (Sabline des chaumes, Globulaire commune, Immortelle des sables…).

Le Conservatoire d’Espaces Naturels de Nouvelle-Aquitaine, propriétaire de 15 ha sur cette vallée en assure une gestion écologique. Ainsi, depuis de nombreuses années, le CEN mobilise les contrats Natura 2000 pour restaurer et entretenir les pelouses calcaires et prairies de fond de vallées via des chantiers de débroussaillage, de fauche, ou de pâturage par des brebis au début de l’été ou à l’automne. Un sentier d’interpré- tation mis en place par le Grand Angoulême au départ de Puymoyen vous aidera à découvrir ce site exceptionnel ainsi que sa biodiversité.

A pied dans la campagne ou en ville, en vélo, en bateau sur la Charente ou dans le perthuis : il y a mille façons de découvrir l’arsenal de Rochefort, l’estuaire et ses îles. Une mention spéciale revient au pont transbordeur, l’un des 7 derniers au monde. Récemment rénové, ce pont permet de nouveau de franchir le fleuve comme dans « Les demoiselles de Rochefort ».

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PNR Millevaches

Les PNR régionaux

Il existe 56 PNR en France dont 5 dans notre région : PNR des Landes de Gascogne, PNR Marais Poitevin, PNR Médoc, PNR Périgord-Limousin et le PNR Millevaches en Limousin. En vacances, vous découvrirez d’immenses espaces, des paysages incroyablement variés, de l’eau à travers les lacs, les rivières et l’océan, des forêts, des entreprises qui ont développé des savoir-faire uniques, du tourisme vert, …

Le PNR Millevaches

Le PNR Millevaches en Limousin s’invite dans trois départements (la Corrèze, la Creuse, la Haute-Vienne). Le Parc créé en 2004 est renouvelé jusqu’en 2033. Sur son site Internet, le Parc communique sur la nature, les paysages, le patrimoine culturel et gastro- nomique à l’attention de touristes épris de balades à pied ou à vélo, en montgolfière, planeur ou canoë…

PNR et transition écologique

Un PNR s’organise autour d’un projet concerté de développement durable, fondé sur la protection et la valorisation de son patrimoine naturel et culturel. La mission transition écologique de la DREAL s’assure que le concept de développement durable est suffisamment pris en compte dans ce projet de territoire, notamment lors de l’élaboration et la révision des chartes.
Zoom sur les PNR : la charte

La charte d’un PNR concrétise le projet de développement durable sur le territoire. Soumise à enquête publique, elle est approuvée par les communes constituant le territoire du Parc, la (ou les) Région(s) et Départements concernés, les partenaires socioprofessionnels et associatifs.

Hydrométrie des deux Creuses

Notre réseau de stations hydrométriques implantées au droit des principaux cours d’eau permet la collecte de données nécessaires :
  • au suivi ou à la prévision en temps réel des crues (inondations),
  • au suivi des étiages et à la gestion de la ressource en eau (sécheresse),
  • au suivi de l’impact de l’assainissement et à la définition des objectifs de rejets,
  • à la production d’énergie,
  • à la navigation,
  • à la définition de projets d’aménagement ou d’études…

Les données sont consultables sur Internet : en temps réel sur Vigicrues et en différé sur HYDRO (après correction/ validation).

L’hydrométrie sur la vallée des deux Creuse
Sur la vallée des deux Creuse, le suivi de l’hydrométrie est assuré par le Département Hydrométrie et Prévision des Crues Vienne-Charente-Atlantique. Deux stations à Fresselines, mises en service dans les années 1920, l’une sur la Creuse, et l’autre sur la Petite Creuse, mesurent les hauteurs d’eau. La Creuse amont entre le plateau des Millevaches et le barrage d’Éguzon se caractérise par des vallées fortement encaissées ponctuées de coteaux resserrés et de nombreux barrages. Dès que les sols sont saturés, les crues sont très rapides, voire brutales.

La Vallée des Beunes

Le site Natura 2000 de la Vallée des Beunes se caractérise par une vingtaine d’habitats naturels de milieux aquatiques et de zones riveraines. Ces milieux abritent notamment des Loutres, des Salamandres ou des Cuivrés des marais (papillons diurnes).

La mise en œuvre des actions prévues au document d’objectifs du site est pilotée par le Syndicat Mixte du Bassin Versant de la Vézère en Dordogne, en parte- nariat avec la Chambre d’agriculture et le Conservatoire régional d’espaces naturels. A travers un travail d’explication et de sensibilisation, ces acteurs accompagnent les changements de pratiques et les travaux de restauration et d’entretien des écosystèmes. Cette démarche se concrétise par la réalisation de trois contrats Natura 2000 liés au pastoralisme.

La conservation du site Natura 2000 est favorisée par la protection complémentaire apportée par la réglementation liée au site classé de la Vallée de la Vézère et au site inscrit Vallées de la Beune, de la petite Beune et de la Vézère.

Le service du Patrimoine naturel de la DREAL met à disposition les moyens financiers, l’assistance technique et juridique nécessaires à la bonne gestion du site Natura 2000, avec la DDT de Dordogne.

PNR - Les Landes de Gascogne

Le PNR Landes de Gascogne sis dans les départements de la Gironde et des Landes a été créé en 1970. Il est renouvelé jusqu’en 2029. Comme le précise son site Internet « Le PNR des Landes de Gascogne est le théâtre à ciel ouvert de bon nombre d’activités de loisirs, d’excursions et de trésors cachés au milieu d’une nature d’exception et du massif forestier le plus grand d’Europe ! Au cœur d’une nature habitée mais préservée, devenez l’un des chanceux « découvreurs » du Parc, sa faune, sa flore mais aussi ses modes de vie et sa culture ».

Rôle de la DREAL à travers la MTE

La mission transition écologique (MTE) de la DREAL accompagne les PNR dans l’élaboration et la mise en œuvre de leurs chartes et de leurs projets. La MTE assure la coordination avec les services métiers de la DREAL : le SPN et SAHPL et aussi avec les DDT(M). La mission apporte une attention particulière à l’expérimentation de la transition écologique. Les parcs se doivent de décliner le concept de développement durable en inventant une autre vie, plus proche des hommes et de la nature.

Zoom sur les PNR - Une identité forte
Les Parcs naturels régionaux ont pour vocation d’asseoir un développement économique et social du territoire, tout en préservant et valorisant le patrimoine naturel, culturel et paysager. C’est une démarche très volontariste de la collectivité. Elle affirme l’identité d’un territoire et se dote de moyens pour la rendre attractive et reconnue.

Aménagements en communes littorales

Les étangs rétro-littoraux landais sont un atout important pour les communes littorales. Une offre touristique et de loisirs, complémentaire à celle du bord de mer s’y développe. Or, ces étangs composent des paysages emblématiques de notre région. À ce titre, ils bénéficient de zonages de protection, au titre des sites inscrits ou classés.

Leurs richesses écologiques sont attestées par des réserves naturelles ou la présence de sites Natura 2000. La fréquentation ne doit pas nuire à la préservation de ces espaces. Il est nécessaire d’améliorer la connaissance, la gestion et la mise en valeur de ces espaces.

Pour se faire, la mission littoral et l’inspectrice des sites du SAHPL sont très impliquées aux côtés du Groupement d’Intérêt Public Littoral. Elles accompagnent les démarches d’aménagement des stations / plages menées par les collectivités sur les étangs arrière-littoraux (plans plages lacustres). Elles veillent notamment, en lien avec les DDT(M) et les autres services de la DREAL dont le SPN, au respect des dispositions réglementaires (loi Littoral, réglementation des sites…).

Des chemins de randonnée permettent de parcourir les vallées et plateaux. Ils semblent encore appartenir au château de par leurs belles qualités paysagères.

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Le suivi du dossier (orientations en amont, instruction du dossier, chantier) a mobilisé les compétences de la DREAL pour la partie inspection des sites mais aussi espèces protégées du fait de la présence du Vautour Percnoptère, rapace rare et protégé en France.




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La naissance des Chaos

Modelés pittoresques, les chaos forment des empilements de blocs parfois impressionnants. Ils résultent de l’érosion de granites formés il y a environ 350 Ma, lors de la formation d’une chaîne de montagne, la chaîne varisque.
Les blocs et les dalles ont migré des versants jusque dans les talwegs. Les chaos sont nés !

Située à la charnière des Massifs Armoricain et Central, la Gâtine poitevine possède de nombreux chaos dont les blocs du Boussignoux (Largeasse) et de la Garrelière (Neuvy Bouin). Ils sont inscrits à l’Inventaire national du patrimoine géologique et classés au titre monuments naturels et des sites pour leur intérêt géomorphologique et leur intégration au paysage agraire.

Le département des Deux-Sèvres est également le témoin privilégié d’autres évènements majeurs comme les 3 périodes de transgressions marines marquantes pour le Poitou-Charentes durant le Jurassique inférieur, le Crétacé supérieur et le Miocène moyen.

Le service patrimoine naturel pilote les études sur le projet de réserve naturelle nationale. A cheval sur les départements de la Vienne et des Deux Sèvres, cette réserve devrait témoigner de l’histoire de la géologie du Haut-Poitou au travers de 15 sites.

Comme l’écrivait Régine Deforges dans son ouvrage « Sur les bords de la Gartempe » : « Il y a un coin en Poitou dans lequel coule une rivière qui, tour à tour prend des allures de torrent puis se pavane un peu plus loin comme une Loire paresseuse : elle s’appelle la Gartempe ».

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Barrage de Vassivière

Le barrage est situé dans la commune de Royère-de-Vassivière et sa retenue s’étend sur 4 communes. Mis en service en 1951, l’exploitation a été confiée à la société EDF SA jusqu’au 31 décembre 2026.

L’ouvrage permet le stockage de 106 millions de m³ ce qui en fait l’un des plans d’eau les plus importants de la région Nouvelle-Aquitaine. Parmi ses usages, les principaux consistent en :

  • la prise d’eau d’Auphelle. Elle alimente l’usine électrique souterraine du Mazet. La production annuelle est d’environ 120 GWh,
  • le soutien d’étiage de la Vienne pour maintenir un débit suffisant pour le fonctionnement de la centrale nucléaire de Civaux,
  • le maintien d’un niveau d’eau compatible avec les activités touristiques et de loisirs durant la période estivale.

Le barrage a permis l’inondation des vallées à la base de ce paysage singulier. Le lac de Vassivière et ses abords, situés en zone Natura 2000, représentent le paysage traditionnel du plateau de Millevaches, par ses tourbières, étangs tourbeux, landes et forêts.

Le SRNH contrôle la sécurité du barrage mais également les risques à l’aval.
Ce contrôle permet de s’assurer que le concessionnaire respecte la réglementation, notamment :

  • les actions de surveillance : visites techniques approfondies,
  • la réalisation décennale d’une étude de danger.

Les inspections sont conduites une fois par an s’agissant d’un barrage de classe A. Par ailleurs, le barrage de Vassivière dispose d’un Plan Particulier d’Intervention (PPI). Des exercices de mise en œuvre de ce PPI sont réalisés à intervalle régulier.

Comité de rédaction

 

Directrice de publication : Alice-Anne Médard

Comité éditorial : MTE, PACC, SAHPL, SPN et SRNH

Mise en forme : Colette Defrancq et Charlotte Guichard (PACC)

Crédits photos : Thierry Degen (PACC) - Alexis Bessière (cabinet Merlin) passerelle 64 - Lydie Bayle (SAHPL) Étangs landais - Sophie de Stoppeleire (SAHPL) Bonaguil - Jean Christophe Dupuy (photographe) Val de l’Eyre - Hélène Sirieys (paysagiste) Saint-Savin - Jean-Marc Ferrer (les Ardents Éditeurs) Vassivière

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