Aujourd’hui c’est Marlène LEROY, Responsable de la mission Publicité extérieure au SAT qui a accepté de répondre à nos questions.
Bonjour Marlène, pouvez-vous nous expliquer quelles sont vos missions ?
En tant que référente départementale en matière de publicité extérieure, je suis chargée de la mise en œuvre de la réglementation nationale relative à la publicité, aux enseignes et aux préenseignes. Mes activités relèvent à la fois de missions régaliennes et de missions de conseils auprès des collectivités locales, des partenaires institutionnels et des acteurs économiques.
La fonction comporte 3 principaux volets :
- la gestion de l’instruction des demandes d’autorisation des dispositifs situés dans les communes où le préfet est l’autorité compétente en matière de police de la publicité, c’est-à-dire dans les communes dépourvues de règlement local de publicité (RLP).
- la promotion des RLP et le suivi des procédures en cours. Comme les procédures sont calquées sur celles des PLU, j’accompagne les collectivités dans l’élaboration de leur document, je produis les actes régaliens, et je représente l’État dans les réunions des PPA.
- un autre volet du poste est d’assurer une activité de police de la publicité et à cet effet, j’agis en qualité d’inspectrice de l’environnement.
Au quotidien, j’apporte des réponses aux nombreuses interrogations des acteurs économiques, d’administrés et des collectivités, et je les conseille.
Je ne suis pas toute seule puisque je suis accompagnée par Mme Laurence Ramaully, chargée d’études publicité. Les effectifs demeurent toutefois limités pour accomplir l’ensemble des missions …
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce métier et qu’est-ce qui vous a motivé à occuper cette fonction ?
Les dispositifs publicitaires et les enseignes sont souvent considérés comme une pollution et une nuisance visuelle. Alors ce qui a motivé ma candidature sur ce poste, c’est tout d’abord d’exercer des missions en faveur des paysages et du cadre de vie. Chacun a le droit d’évoluer dans un cadre de vie agréable et c’est aussi un bénéfice pour l’attractivité des territoires.
Ensuite ce métier demande d’avoir des connaissances générales dans d’autres domaines, par exemple en matière de protection architecturale, paysagère ou naturelle, de sécurité de la circulation routière, de conservation du domaine public, d’accessibilité de la voirie aussi, etc.
Cela permet d’avoir une vision globale des autres réglementations auxquelles sont soumis les dispositifs publicitaires et il est utile de partager cette vision aux services des collectivités rencontrées qui ne font pas nécessairement le lien entre toutes les réglementations à respecter.
La maîtrise de l’affichage suppose une proximité locale de l’autorité compétente en matière de police de la publicité. C’est donc un enjeu pour l’État d’encourager les maires à prendre cette compétence.
Porter ces enjeux et partager ma vision des choses, ce sont les aspects du poste qui me plaisent le plus.
Dans vos relations, quelles qualités sont nécessaires à votre poste ?
Pour moi, c’est surtout le sens de la pédagogie car c’est une réglementation qui est complexe par certains de ses aspects. Savoir porter les enjeux de l’État, conseiller …
Ce sont les principales qualités relationnelles auxquelles je pense en cet instant.
Quelle est votre actualité ?
Poursuivre la promotion des RLP et suivre les 16 procédures en cours.
Quels sont les freins à l’élaboration d’un RLP ?
Ils sont assez nombreux … Déjà le fait que ce soit un document facultatif. Ensuite, je trouve que les procédures de PLU ne sont pas adaptées aux RLP. Enfin et pour généraliser les RLP, ils devraient obligatoirement être élaborés par les EPCI.
J’espère qu’il y aura un jour des évolutions législatives dans ce sens tout en maintenant un accompagnement de l’État aux collectivités, c’est essentiel.
Quel a été votre parcours ?
Après une carrière militaire de 16 ans dans la spécialité informatique, j’ai accédé à la fonction publique d’État par la voie du concours interne de secrétaire administrative de l’équipement en octobre 2002. Affectée dans le Val-d’Oise, j’ai occupé différents postes : instructrice du financement de la politique de la ville, chargée du contrôle de légalité des documents d’urbanisme, chargée d’études aménagement et déplacement puis contrôleur instructeur des ERP.
J’ai ensuite quitté la DDT pour rejoindre les Voies Navigables de France où j’ai occupé deux postes d’adjointe au chef de subdivision composée d’une trentaine de personnes en moyenne. Outre l’aspect managérial, mon expérience aux VNF m’a permis de découvrir le monde de l’exploitation, les ouvrages de navigation et la gestion du domaine public fluvial, tout cela dans un contexte de profonde réorganisation du service.
Cela fait maintenant 4 ans que je suis revenue à la DDT.
En bref, j’ai une carrière plutôt diversifiée à la fois dans plusieurs domaines de compétences et dans des structures différentes.
- 2007 : admission à l’examen professionnel de SACDD de classe exceptionnelle.
- 2002 : admission au concours interne de secrétaire administrative de l’Équipement.
- 1987 à 2002 : plusieurs avancements en grade après réussite d’examens professionnels techniques et militaires jalonnant le parcours militaire.
- 1986 : concours externe d’entrée à l’école nationale des sous-officiers d’active (assimilé macrograde B).
Merci Marlène de nous avoir accordé cette interview. Bon courage dans l’élaboration des RLP et le conseil auprès des élus et partenaires !