Afin d’ aller au-delà de l’accord qui pourra être conclu à Copenhague , et prévoir ainsi un véritable développement propre pour les pays plus pauvres, Jean-Louis Borloo poursuit son tour du monde des capitales afin de rapprocher les points de vue et de créer les conditions favorables à un accord sur le climat. Avant de s’envoler pour la Chine, le ministre d’État a rassemblé les réactions au projet de texte présenté par la France, dans le cadre de l’ultime réunion préparatoire de la Cop 15 les 16 et 17 novembre en présence de 44 ministres du monde rassemblés à Copenhague. Il a également recueilli les derniers commentaires formulés par ses 27 homologues européens lundi à Bruxelles lors du Conseil environnement.
La France souhaite que les pays industrialisés s’engagent à réduire leurs émissions de gaz à effets de serre dans une fourchette comprise entre 25% et 40% d’ici 2020, et de les diviser par quatre à l’horizon 2050. De plus, le texte propose que les grands pays émergents, qui font face à des problèmes d’adaptation, s’engagent à réduire leur intensité carbone, c’est-à-dire leur production d’émissions de CO2 par rapport à leur courbe de croissance. Le projet milite enfin pour que les pays industrialisés, qui sont les principaux émetteurs de gaz à effets de serre, soient solidaires des pays vulnérables, comme l’Afrique, le Bangladesh ou les petits Etats insulaires.
C’est tout l’objet du « Plan Justice/climat » qui prévoit un financement public, prévisible et stable dans le temps, de l’ordre de 30 milliards de dollars par an, issu d’un prélèvement de 0,01% effectué sur les transactions financières. L’objectif est d’aider les pays les plus vulnérables à s’adapter au changement climatique tout en accélérant leur développement, grâce notamment aux énergies renouvelables. Afin de garantir la bonne exécution des engagements pris, la France propose également la création d’une Organisation Mondiale de l’Environnement (OME).
Pour la France, un accord ne sera possible que s’il constitue une victoire pour chacun. Ce projet, en constante évolution, est partagé, jour après jour, par de plus en plus de pays. Il doit constituer un « chemin de bonne foi » dans lequel chacun puisse s’engager librement et résolument.