17 décembre Conseil Européen, Bruxelles
20 décembre Conseil Environnement , Bruxelles
17 décembre Conseil Européen, Bruxelles
20 décembre Conseil Environnement , Bruxelles
La ministre française Nathalie Kosciusko-Morizet et Raila Amolo Odinga, Premier ministre kenyan ont annoncé à Cancun le lancement de l’initiative franco-kényane sur l’accès à l’énergie des pays d’Afrique et des pays plus vulnérables. L’initiative franco-kényane vient compléter le partenariat Union européenne -Afrique sur l’énergie. Ce nouveau partenariat mondial a plusieurs objectifs. Tout d’abord , créer un livre blanc sur la stratégie, pays par pays, d’accès de 100 % des populations à l’énergie dans les pays les plus vulnérables d’ici 2030. Puis , faciliter la mobilisation des financements précoces (« fast-start ») en créant un registre recensant les financements et les actions du démarrage rapide. Enfin, travailler à la mise en place de financements innovants pour l’accès aux énergies propres et échanger sur les expériences/bonnes pratiques de mise en oeuvre. Une première réunion ministérielle internationale doit être organisée à Paris en février 2011 pour lancer les travaux.
En savoir plus
La Commission européenne vient de lancer le premier appel d’offres, pour le plus grand programme d’investissement au monde en faveur de projets de démonstration à faible intensité carbonique et de projets fondés sur les énergies renouvelables. Sur la base de cette initiative baptisée NER 300, huit projets axés sur des technologies de captage et de stockage du CO2 (CCS) et 34 autres projets mettant en œuvre des technologies innovantes liées aux énergies renouvelables bénéficieront d’un soutien financier substantiel. Les entreprises souhaitant faire une proposition disposent de trois mois pour déposer leur offre à l’échelon national.
En savoir plus
La Commission a présenté sa nouvelle stratégie pour une énergie compétitive, durable et sûre. La communication "Énergie 2020" propose les priorités en matière d’énergie pour la prochaine décennie et les actions à mener pour réussir le pari des économies d’énergie, de la compétitivité effective des prix sur le marché et de la sécurité de l’approvisionnement. Elle reprend notamment les objectifs du Paquet Energie Climat. La Commission a par ailleurs appelé les États à investir 1000 milliards € d’ici 2020 pour se préparer à faire face à l’explosion du prix des ressources fossiles et pour réduire leur dépendance vis-à-vis de l’étranger.
En savoir plus
Groupe de travail de l’action concertée a long terme (LCA)
Vision partagée
Adaptation
Atténuation
Financement
Technologies
Renforcement de compétences :
Les Parties Annexe 1 et non Annexe 1 ont convenu de renforcer leur mise en œuvre et ont appelé les pays développés à renforcer leur aide. Il est demandé au groupe LCA pour l’année 2011 d’examiner les moyens de renforcer le suivi et l’évaluation de l’efficacité des activités de renforcement des compétences et d’étudier les modalités d’organisation des institutions sur ce point.
Extension du mandat de l’AWG-LCA pour une année afin que ce groupe présente le résultat de ses travaux à la COP17 à Durban avec mandat donné à la future Présidence Sud-africaine pour entreprendre des consultations transparentes et participatives au cours de l’année 2011.
Groupe sur les engagements futurs des pays développés du Protocole de Kyoto (KP)
Deux documents relatifs aux engagements des pays de l’Annexe I sous le protocole de Kyoto ont été adoptés :
· une décision de 10 pages rédigée par la présidente de la COP, comportant une décision chapeau et une décision sur les émissions et absorptions des forêts (Lulucf)
· un document du président de l’AWG-KP comportant 5 projets de décisions (chiffres, LULUCF, mécanismes, questions méthodologiques et conséquences potentielles), ayant vocation à servir de base de travail pour l’année prochaine
La décision « chapeau »
Ce texte envisage la possibilité d’une deuxième période d’engagement, sans date butoire pour la fin des négociations. Il envisage même le fixation d’une année de départ unique (1990) avec la possibilité d’années de référence multiples en fonction de la législation nationale pour cette deuxième période d’engagement.
Décision LULUCF
Le texte indique que les pays développés doivent envoyer au secrétariat, d’ici le 28 février 2011, « des informations sur le niveau de référence de leurs émissions forestières », autrement dit sur la manière dont les émissions dues au changement d’affectation des terres sont comptabilisées dans les inventaires nationaux de gaz à effet de serre. Le texte fournit en annexe une méthodologie de comptabilisation.
Cancun : un renouveau unanimement salué
La Conférence de Cancun a rempli son objectif : traduire dans un paquet équilibré de décisions onusiennes l’accord de Copenhague non approuvé à l’époque par l’ensemble des Parties de la Convention climat . Tout au long des deux semaines de négociations intenses , la mobilisation des délégués et des ministres a été totale. Après une nuit blanche, les négociateurs se sont retrouvés en séance plénière pour se prononcer sur les 2 textes formant l’Accord de Cancun : l’un de 2 pages sur la prolongation du Protocole de Kyoto et l’autre de 30 pages posant un ensemble de résolutions et de mécanismes prolongeant l’architecture de la Convention Climat . Le texte adopté par l193 Parties ouvre une nouvelle ère pour la coopération internationale sur le climat. Son succès repose entre autre sur le fait qu’il a choisi de ne pas chercher à tout surmonter .
Le Premier ministre japonais a qualifié l’accord de "grand pas" permettant d’impliquer "les Etats-Unis et la Chine". L’accord de Cancun est "un succès important dans un monde qui en a vraiment besoin", a estimé le secrétaire général de l’ONU. Il "poursuit l’effort pour répondre au défi du changement climatique", a réagi le président américain ; le « système transparent » créé à Cancun permettra de créer de la « confiance » dans les engagements de chaque pays. C’est "un pas important" vers un cadre global et légalement contraignant de lutte contre le réchauffement climatique, a, quant à lui, commenté le président de la Commission européenne. « La détermination et la volonté partagée par tous les pays d’avancer ont permis de franchir une nouvelle étape dans la lutte contre le réchauffement climatique ; l’accord de Cancun sauve le système multilatéral de lutte contre le changement climatique de l’enlisement et de la faillite » a déclaré de son côté la ministre Nathalie Kosciusko Morizet. Le Ministre indien en remerciant les « 2 déesses « de la Conférence , à savoir la secrétaire exécutive de la CCNUCC et la présidente mexicaine de la conférence, a annoncé que « Dieu était désormais au Mexique «
Les déclarations des délégations ont été toutes aussi enjouées Le Venezuela a déclaré que « l’accord serait utile à toutes les Parties et que chacune devait se sentir partie des solutions fournies à Cancun." Le Lesotho pour les pays les moins avancés s’est dit satisfait de l’ensemble et a appelé les Parties « à se déplacer vers un instrument juridiquement contraignant ambitieux ». Le Bangladesh a souligné l’esprit de compromis des négociations tout en précisant que « la perfection serait pour plus tard. « Pour la Norvège, « l ‘humanité a besoin de compromis pour avancer » « et « la réunion de Cancun a restauré la confiance entre les pays ». Grenade, au nom des petits états insulaires , a déclaré que la conférence avait été suffisante pour permettre aux Parties de procéder avec confiance sur davantage de progrès en 2011.
La Zambie a souligné que « le multilatéralisme était la seule façon de relever les défis internationaux tels que le climat ». Les Etats unis ont approuvé le texte sans condition le qualifiant de « bonne base pour avancer « , tandis que la Chine se déclarait « satisfaite » . l’Algérie a conclu son intervention en faisant savoir aux Parties que « l’Afrique les attendait pour relever le défi climatique « . De nombreux pays, y compris l’Iran, le Zimbabwe, le Kenya et l’Union européenne ont exprimé leur gratitude à la présidente mexicaine de la Conférence pour son leadership et la manière dont le processus avaient été mené.
Seule voix discordante , celle de la Bolivie qui n’a pas accepté les textes . Elle introduira un recours auprès de la Cour internationale de justice contre l’accord, estimant que son approbation sans consensus, contrairement aux règles de la Convention cadre de l’ONU sur le changement climatique, fragilise les règles internationales.
http://unfccc.int
12.000
C’est le nombre de participants présents à la Conférence des Nations-Unies sur le climat de Cancun dont 5200 délégués officiels gouvernementaux, 5400 représentants d’organisations intergouvernementales et non gouvernementales et 1270 journalistes .
Comme convenu , la conférence de Cancun a adopté une réforme sur l’un des mécanismes de projets du Protocole de Kyoto. Le MDP( Mécanisme de développement propre ) fait partie, avec la MOC (mise en oeuvre conjointe) des mécanismes qui permettent aux pays ayant des engagements dans le cadre du protocole de remplir une partie de leurs objectifs en finançant des projets de réduction d’émissions de gaz à effet de serre dans des pays tiers. Désormais, les opérations de capture et de séquestration géologique du carbone (CSC) seront éligibles au MDP. Cette éligibilité sera possible à condition que ces projets de séquestration géologique soient compatibles avec les conditions de sécurité. Ainsi tout un programme de travail conséquent a été lancé pour 2011 afin de définir précisément les modalités et les procédures de cette éligibilité . Cette décision constitue une partie importante du travail de base destiné à renforcer l’action mondiale sur le changement climatique et doit permettre aux pays émergents de poursuivre leur développement sur l’exploitation du charbon de façon durable
En savoir plus
Après la France avec l’AFD qui a déjà prêté 800 millions de dollars au gouvernement indonésien , la Finlande projette de signer en 2011 un accord avec l’Indonésie pour soutenir la production de biomasse renouvelable et lutter contre la déforestation. Un accord similaire a été signé en mai dernier entre l’Indonésie et la Norvège, qui s’engage à financer à hauteur d’un milliard de dollars la lutte contre la déforestation . Doté de 4 millions €, le plan finlandais illustre la volonté croissante de certains pays de conclure des accords bilatéraux, Ce programme a pour objectif d’aider l’industrie forestière à se convertir en une production d’énergie renouvelable. La déforestation contribuait à plus de 60 % des émissions de gaz à effet de serre de l’Indonésie en 2005 (18 % des émissions mondiales). Le pays a promis de réduire ses émissions d’au moins 26 % d’ici 2020. L’Australie a également annoncé une aide supplémentaire de 45 millions $ destinée à financer les projets de réduction des émissions issues de la déforestation (Redd) et d’adaptation aux changements climatiques, en Indonésie.
Ministère de l’Ecologie, du Développement durable, du Transport et du Logement .
Directeurs de la rédaction : Laurent Amar , Raymond Cointe et Anne Laurent
Rédaction : Marie Jaudet