La première séance de négociation onusienne sur le climat , depuis celle de Cancun en décembre dernier, a pris fin vendredi 8 Avril à Bangkok et a de nouveau réuni prés de 2000 participants du monde entier . Après la tenue de 3 ateliers ( objectifs d’atténuation des émissions des pays développés, actions d’atténuation des pays en développement ; opérationnalisation du mécanisme de transfert de technologies) constructifs et utiles au processus et à sa mise en oeuvre, les négociations se sont focalisées sur l’adoption d’un programme de travail pour 2011 et l’avenir du protocole de Kyoto .
Les débats pour l’adoption d’un programme de travail dans la perspective de la conférence de Durban ont en effet dominé l’ensemble de la session : les pays en développement souhaitant la reprise d’un ordre du jour construit suivant le Plan d’Action de Bali décidé en 2007 et les pays développés optant pour un ordre du jour plus structuré autour des accords de Cancun . La session de Bangkok a permis au final l’adoption d’un programme de travail bien structuré pour l’année 2011 afin de mettre en œuvre les Accords de Cancun et compléter ces derniers par les sujets oubliés du Plan d’Action de Bali ( forme juridique, niveau d’ambition, sources de financement, soutes aériennes et maritimes, agriculture …) .
Elle a également permis de poursuivre les discussions sur l’avenir du Protocole de Kyoto : les incertitudes et conditions concernant la possible adoption à Durban fin 2011 d’une deuxième période d’engagement ont largement dominé les débats . Ce point a été considéré par les pays en développement comme une question préalable à tout autre débat technique. Désormais , l’Union européenne se retrouve au centre du jeu : les débats ont rapidement mis en évidence que seuls les pays de l’Union européenne apparaissaient crédibles dans leur volonté de s’engager dans une seconde période, le Japon et la Russie ayant réitéré leur réticence à s’engager dans une 2eme période , l’Australie restant ambiguë et le Canada ayant opté pour le silence . A l’inverse , la Suisse et la Norvège ont semblé être sur une ligne proche de celle de l’Union Européenne et la Nouvelle Zélande est apparue plus ouverte. Les discussions se sont ainsi concentrées sur la clarification des conditions fixées par les pays développés pour s’engager dans une deuxième période, et se poursuivront en juin lors de la prochaine session de Bonn . De fait , les relations de l’Union européenne avec les pays du du G77 apparaissent désormais comme cruciales pour l’avenir des négociations . En effet, l ’adoption d’une deuxième période d’engagement sera un des thèmes essentiels de la préparation de la conférence ministérielle de Durban en Afrique du Sud en décembre prochain .
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