Du 1 au 7 octobre, se sont tenues à Panama de nouvelles réunions du groupe de travail sur la coopération de long terme au titre de la Convention (« AWG-LCA ») et de celui sur le protocole de Kyoto (« AWG-KP ») Les négociations de Panama étaient le dernier rendez-vous majeur sous l’égide de la Ccnucc (convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques) avant la conférence des parties qui aura lieu à Durban du 28 novembre au 9 décembre. Cette session, qui avait pour but de faire progresser l’ensemble des volets techniques de la négociation afin de préparer les textes de décisions à adopter à Durban, a abouti à des résultats plutôt satisfaisants grâce à une meilleure confiance entre les 194 Parties .
Quatre grands sujets clefs ont fait l’objet d’avancées en vue de l’adoption d’un accord possible par la communauté internationale sur leur contenu en Afrique du Sud .
Sur l’avenir du Protocole de Kyoto, un texte de négociation assez avancé a pu être finalisé, permettant ainsi une soumission aux arbitrages politiques, condition essentielle afin de pouvoir envisager une décision sur l’existence d’une deuxième période d’engagement.
Sur le renforcement des actions de réduction au titre de la convention ( LCA ), les avancées ont porté principalement sur le niveau d’ambition et le dispositif de contrôle et de suivi ( MRV) : rapports bi annuels, examen et évaluation internationale pour les pays développés (IAR) et analyse et consultation internationale pour les pays en développement ( ICA) . Conformément à la position française , la nécessité de s’orienter vers des règles communes a été reconnue. Un système de comptabilisation harmonisé permettra d’avancer sur la comparabilité des efforts entrepris. Une telle décision est fondamentale pour nourrir la revue prévue entre 2013 et 2015, revue dépendante des premiers rapports biennaux au moins pour les plus gros émetteurs attendus au plus tard pour début 2014.
Sur la question des financements , une première discussion sur les sources de financement à long terme et donc sur celles innovantes a permis l’inscription dans les textes de négociation de la proposition européenne sur le besoin de mobiliser des sources publiques , privées et innovantes et de la prise en compte des conclusions du rapport du groupe de haut niveau sur les financements ( AGF) et les travaux en cours du G20 sous présidence française .
Sur les points techniques , les progressions sur l’opérationnalisation des accords de Cancun devraient pouvoir permettre à Durban la mise en place du mécanisme de transferts de technologies, du comité d’adaptation et du Fonds vert.
Après Panama, la négociation est ainsi de plus en plus entre les mains des politiques, même si beaucoup reste à faire lors de la première semaine à Durban pour mettre les textes en forme pour présentation aux ministres attendus en seconde semaine. Deux autres réunions politiques majeures auront lieu d’ici la conférence de Durban : une pré-conférence en Afrique du sud, du 23 au 26 octobre et le Forum des économies majeures, présidé par les Etats-Unis, mi novembre.
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