
La dixième Conférence des Parties (COP10) à la Convention sur la diversité biologique revêt une importance particulière à l’occasion de l’Année internationale de la biodiversité. L’Union européenne et la France souhaitent y obtenir des résultats visibles et concrets qui structureront les grandes lignes de l’action internationale en faveur de la biodiversité pour les prochaines années. Parmi les défis majeurs de la conférence de Nagoya on notera l’adoption d’un protocole sur l’accès aux ressources génétiques et le partage des avantages issus de leur utilisation (APA) ainsi que la définition de nouveaux objectifs mondiaux en faveur de la préservation de la biodiversité.
Le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique (SCDB) a élaboré des propositions qui prévoient vingt objectifs à atteindre en 2020 ainsi qu’une vision à plus long terme jusqu’en 2050. Le niveau d’ambition de ces objectifs et leur formulation dépendront in fine des avancées du Protocole APA ainsi que du montant des financements dédiés.
Compte tenu de ces éléments, la France souhaite que la CDB se donne :
- des objectifs ambitieux et réalistes, concrets et ciblés, qui s’inscrivent dans une approche positive pour entraîner l’adhésion des décideurs et du public,
- des moyens opérationnels d’atteindre ces objectifs, à travers l’adoption d’un protocole d’ APA et la stratégie de mobilisation des ressources de la CDB.
C’est à la COP11 en 2012 que la CDB devra revoir son fonctionnement interne, et organiser sa coopération avec le mécanisme d’expertise scientifique mondial sur la biodiversité, l’IPBES.