
Les forêts françaises font, depuis longtemps, l’objet de mesures de protection et de gestion durable de la ressource, pour éviter surexploitation et dégradations irréversibles ; ce qui a permis de doubler leur surface depuis 1850 pour atteindre aujourd’hui plus de 15 Mha (28 % du territoire métropolitain).
La politique forestière nationale met clairement en avant le caractère multifonctionnel des forêts qui doivent à la fois assurer la production régulière de bois, la préservation de la biodiversité et l’accueil du public.
C’est notamment le cas pour les forêts appartenant à l’Etat (1,8 Mha) ou aux collectivités (2,9 Mha), dont la gestion est confiée à l’ONF (Office national des forêts) dans le cadre du « régime forestier ». L’ONF gère également 6 Mha de forêts dans les DOM, essentiellement en Guyane, où les enjeux de biodiversité sont exceptionnels.
L’ONF agit au quotidien pour assurer l’entretien et le renouvellement des forêts. Il est ainsi directement gestionnaire d’espaces protégés : 34 800 ha en réserves biologiques et 15 500 ha en réserves naturelles en métropole. La prise en compte de la biodiversité est le plus souvent intégrée à la gestion courante par des précautions et des bonnes pratiques lors de la réalisation de travaux ou d’exploitation de bois.
Chaque forêt est dotée d’un plan de gestion appelé "aménagement forestier", approuvé par l’état, qui fixe pour 15 à 20 ans les grandes orientations stratégiques et prévoit notamment les coupes de bois à réaliser chaque année. L’aménagement détermine aussi les mesures destinées à préserver les stades de sénescence [1] des peuplements forestiers : trames d’arbres morts, îlots de vieux bois… qui constituent des habitats irremplaçables pour certaines espèces.
De cette manière, les actions de l’ONF en faveur de la biodiversité concourent à une gestion durable de notre patrimoine forestier visant à bénéficier du bois, matériau et source d’énergie renouvelable, ainsi que tous les services offerts par les forêts.