Annoncé par le Gouvernement le jeudi 3 septembre 2020, le Plan de relance économique fait une place importante au logement et à la rénovation des bâtiments. Après une mise à l’arrêt sans précédent du pays en raison du confinement, le Gouvernement entend soutenir le secteur de la construction et du bâtiment tout en contribuant aux économies d’énergie et à la réduction de gaz à effet de serre, ainsi qu’à la cohésion sociale et au soutien des publics les plus fragiles.
En particulier, il s’agit d’engager une rénovation énergétique massive des bâtiments partout sur le territoire
Rénover nos logements, nos bâtiments publics, nos écoles, nos hôpitaux ou nos EHPAD, c’est moins de CO2, moins de dépenses énergétiques et financières et une meilleure qualité de vie pour nos concitoyens, mais c’est aussi plus d’emplois et de métiers de proximité. Pour toutes ces raisons, la rénovation énergétique est un axe majeur du plan de relance.
Le bâtiment, résidentiel ou tertiaire, représente 45% des consommations énergétiques nationales, dont 30% pour le logement (chauffage, eau chaude, équipements électriques, cheminées etc.). Pour répondre aux ambitions fixées par la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) et en complément des financements déjà existants, le Plan de relance prévoit un appui financier en faveur de la rénovation des bâtiments d’un montant de près de 7 Md€ sur deux ans.
Ce financement exceptionnel recouvre 4 axes :
2 Md€ pour la rénovation des logements privés ;
4 Md€ pour la rénovation des bâtiments publics : écoles, universités, bâtiments administratifs, etc. ;
500 M€ pour la rénovation du parc social, afin d’accompagner les bailleurs sociaux dans la réhabilitation des logements qui ne répondent plus aux besoins des ménages, notamment en matière d’efficacité énergétique ;
200 M€ pour l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments tertiaires des PME et TPE.
Ces financements exceptionnels devraient déclencher 15 Md€ de travaux supplémentaires sur deux ans et généré 55 000 emplois directs sont attendus sur deux ans. A la clé, ce sont des économies d’énergie de l’ordre de 5600 KWhep/an, soit l’équivalent de la consommation énergétique d’une ville de 130 000 habitants (comme Amiens ou Limoges) et une réduction des émissions de gaz à effet de serre de l’ordre de 440 000 tCO2eq/an, soit le retrait de la circulation de 245 000 voitures.