N°11 - 4 septembre 2009
 

AGENDA

Du 4 au 11 Septembre

7 septembre Visite du Président de la république et du Ministre d’Etat au Brésil et relance du groupe de travail franco brésilien sur le climat

7/11 septembre Réunion du Comité de la Mise en œuvre conjointe ( JISC 17) Ukraine

9/11 septembre Réunion du Comité Exécutif Mécanisme pour un développement propre (CDM EB 49), Allemagne

10 septembre Réunion avec les ambassades des AOSIS (Petits états insulaires ) , Londres ( à confirmer)

10/11 septembre Atelier Changement climatique climat/forêts franco costaricain, San Jose

11 Septembre Rencontre du Ministre d’Etat Jean Louis Borloo et les ambassadeurs africains, Paris

NOUVEAU : Site Internet Copenhague du MEEDDM

Site consacré à la Conférence de Copenhague pour retrouver des interviews d’experts, des informations sur les bonnes pratiques en France et en Europe, sur la coopération internationale française, des chiffres clés sur le climat, un agenda des prochaines étapes et des informations sur l’avancée des négociations .

ACTUALITES FRANÇAISES ET EUROPEENNES

France : Nicolas Sarkozy appelle les pays développés, « et surtout les États-Unis », à prendre des objectifs à moyen terme .

« Il appartient aux pays industriels développés, et surtout aux États-Unis, d’annoncer leurs objectifs à moyen terme, avant le sommet de Copenhague. Si les États-Unis ne le font pas, comment imaginer que les pays émergents le fassent ? », a demandé Nicolas Sarkozy, à l’occasion d’un discours de politique étrangère prononcé en ouverture de la conférence des ambassadeurs, fin août. L’Union européenne est la seule avec l’adoption du paquet Energie Climat à avoir pris une décision « Conclure à Copenhague est indispensable », assure le chef de l’État, avant d’appeler chacun « à prendre ses responsabilités » Sur la question de la gouvernance mondiale, Nicolas Sarkozy demande la création d’une « Organisation mondiale de l’environnement », chargée de « mettre en œuvre les décisions prises à Copenhague », et « d’assurer le suivi pour les 192 pays de la communauté internationale » En savoir plus

France : le MEEDDM devant le Forum pour le partenariat avec l’Afrique, à Addis-Abeba

Le Premier Ministre éthiopien, M.Menes Zenawi, a annoncé lors de cette réunion qu’il conduira la négociation à Copenhague pour le compte des pays africains, avec l’appui d’un groupe de dix pays désignés. Le MEEDDM qui y représentait la France s’est félicitée que l’Afrique, qui sera une des premières victimes du changement climatique, s’organise ainsi pour être l’un des premiers acteurs d’un accord ambitieux.
Le MEEDDM a également rappelé la conviction du ministre d’Etat qu’au-delà du problème de l’adaptation, c’est aussi la question du développement qu’il faut traiter dans le cadre de Copenhague, en combattant l’inégalité d’accès à l’énergie et à la « consommation en carbone ». Sa conviction c’est aussi que l’Afrique dispose d’un immense potentiel en matière d’énergies renouvelables qu’elle doit parvenir à exploiter.
Le ministre d’Etat souhaite que sur la table de Copenhague les pays africains fassent part de leur stratégies pour parvenir à fournir un accès à l’énergie –notamment l’électricité- à tous les africains à l’horizon 2020-2040. A cet effet un travail d’élaboration de documents de présentation a été lancé et certains pays africains y ont déjà activement contribué. Les ambassades africaines à Paris ont été étroitement associées à son suivi, sous la conduite de l’ambassadeur du Congo à Paris. M.Borloo rencontre de nouveau les ambassadeurs africains dans ce cadre le 11 septembre prochain. En savoir plus

UE : préparation d’ une position commune sur le financement de la lutte contre le changement climatique.

L’UE élabore une position commune en vue du G20 de Pittsburgh sur le financement de la lutte contre les changements climatiques. Cette question a été abordée lors d’une réunion informelle des ministres des Finances de l’Union européenne, mercredi 2 septembre. La Commission européenne devrait présenter une communication sur le sujet la semaine prochaine, fondée sur les principes suivants : tous les pays doivent participer à la lutte contre les changements climatiques et apporter leurs contributions ; les pays en développement ne peuvent pas apporter une contribution aussi forte que les pays développés ;e coût ne peut pas être entièrement supporté par les budgets publics ; enfin la redistribution de cette contribution doit tenir compte des engagements des pays dans cette lutte. La question du financement sera abordée lors du sommet de l’ONU sur le climat à New York (États-Unis), le 22 septembre prochain, et lors du sommet du G20 à Pittsburgh (États-Unis), les 24 et 25 septembre. En savoir plus

UE : 4.000 compagnies aériennes soumises aux quotas de CO2

Parution au JO européen de la liste des compagnies aériennes soumises au système d’échange de quotas d’émission de gaz à effet de serre dans la Communauté (SCEQE). Près de 4.000 compagnies devront réduire leurs émissions de CO2 à partir de 2012. A compter du 1er janvier 2012, elles devront plafonner leurs émissions à 97% d’un niveau de référence calculé à partir d’une moyenne des années 2004 à 2006. Pour se faire, chaque compagnie précisera à un pays européen qui lui sera désigné comment elle entend calculer ses émissions de CO2 et c’est à lui qu’ elle paiera ses quotas d’émission. En savoir plus

Intentions de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 pays développés et comparabilité .

Intentions de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 pays développés comparabilité .

La Ccnucc (Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques) a publié les intentions de « limitation et de réduction » des émissions de gaz à effet de serre pour 2020 des pays de l’annexe 1 du protocole de Kyoto .
Il s’agit des 27 membres de l’Union européenne, de l’Australie, la Biélorussie, le Canada, l’Islande, le Japon, le Kazakhstan, le Liechtenstein, Monaco, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la Russie, la Suisse et l’Ukraine.

Seule l’Union européenne a officiellement adopté son objectif de réduction de 20 à 30 % des émissions entre 1990 et 2020 et les mesures législatives permettant de l’atteindre, dans le cadre du Paquet énergie-climat .
Les autres pays sont au stade de l’annonce officielle : l’Australie prévoit une réduction de 5 à 25 % par rapport à 2000 et de la Nouvelle-Zélande vise une baisse de 10 à 20 % par rapport à 1990 .La Norvège a annoncé l’objectif le plus ambitieux avec une réduction de 30 % par rapport à 1990. Le Canada envisage une réduction de 20 % entre 2006 et 2020, le Japon suite aux dernières élections législatives , un objectif de –25 % en 2020 par rapport a 1990 (contre - 15 % par rapport à 2005 avec le gouvernement précédent ), la Russie de 10 à 15 % par rapport à 1990 . L’objectif annoncé par la Suisse de réduire de 20 à 30 % ses émissions par rapport à 1990 est encore au stade de la « consultation », celui de l’Ukraine (-20 % par rapport à 1990) à celui d’ « étude ».

L’absence des États-Unis dans ce rapport à cause de leur non ratification du Protocole de Kyoto, ne doit pas faire oublier le projet de loi américain qui prévoit une réduction des émissions de 17 % d’ici 2020, de 42 % d’ici 2030, et de 83 % d’ici 2050, par rapport au niveau de 2005. Il a été adopté par la Chambre des représentants et doit être encore examiné par le Sénat .

Mais ces chiffres sont a analyser en tenant compte du principe de « comparabilité « posé lors de la Conférence de Bali . Afin d’être acceptables , ils doivent être appréciés par rapport à la fourchette de réduction collective de 25/40% incombant aux pays développés et ce , sur la base d’une combinaison de critères définis par l’UE prenant en compte la responsabilité et les capacités : capacité à financer ses réductions d’émissions domestiques et à acheter des permis de réduction dans des pays en développement ; le potentiel de réduction d’émissions des gaz à effet de serre ; les actions de réduction d’émission déjà mises en œuvre ; le rapport entre la tendance démographique et le niveau d’émission en vue d’une convergence vers 2tCO2 par habitant en 2050 ; l’impact macro-économique des efforts de réduction.

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EN CHIFFRES

-6,2%

Nouvelle baisse des émissions européennes

Les émissions de GES ont baissé de 1,3 % dans l’UE à 15 entre 2007 et 2008 et ce, pour la quatrième année consécutive, selon des données provisoires publiées par l’AEE (Agence européenne pour l’environnement). Les émissions de l’UE-15 se situent 6,2 % en deçà de leur niveau de l’année de référence. L’objectif de l’UE-15, dans le cadre du protocole de Kyoto, est de réduire ses émissions de GES de 8 % par rapport à 1990, sur la période 2008-2012. La baisse des émissions de GES est de 1,5 % entre 2007 et 2008 si on prend en compte l’ensemble des 27 États membres de l’UE, soit une baisse totale de 13,6 % par rapport au niveau de l’année de référence. En savoir plus

ACTUALITES INTERNATIONALES

Japon : un nouvel objectif de - 25 % entre 1990 et 2020

Le PDJ (Parti démocrate du Japon), vainqueur aux élections législatives , propose, dans son programme électoral, de réduire de 25 % les émissions de gaz à effet de serre de l’île entre 1990 et 2020 , contre –8 % par le gouvernement précédent . Le PDJ souhaite également baisser les émissions japonaises de 60 % le plus tôt possible, avant 2050 , et atteindre une part de 10 % d’énergies renouvelables dans sa consommation primaire d’ici 2020. Pour atteindre ces objectifs, un système domestique d’échange de quotas d’émission de gaz à effet de serre serait créé dès 2010, ainsi qu’une taxe Climat. Beaucoup d’experts s’interrogent sur le réalisme de cet objectif : le Japon, cinquième plus gros émetteur mais un des pays les plus efficaces du monde en termes d’utilisation de l’énergie , s’est engagé à Kyoto de réduire de 6% ses émissions entre 1990 et 2012 et affiche à ce jour une hausse de presque 8%.

L’Union africaine (UA) demande des réparations

Réunis en Ethiopie, les représentants de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA sur le changement climatique (CAHOSCC) ont renforcé leur position commune sur le changement climatique en prévision de Copenhague. L’Afrique demande entre autre des réparations aux pays développés car elle produit moins de 4% des gaz à effet de serre (GES). La réunion, tenue à huis clos, n’a toutefois pas communiqué le montant demandé, même si certains journaux africains ont évoqué la somme de 67 milliards de dollars annuels . Lors de la dernière session de négociations sur le climat à Bonn en août , la délégation de l’Aosis (Alliance des petites îles) alliés à la délégation des PMA (pays les moins avancés) ainsi que la délégation africaine avaient demandé une aide financière de l’ordre de 1 % du PIB des pays industrialisés, soit environ 400 milliards de dollars par an , pour financer l’atténuation et l’adaptation des pays en voie de développement. En savoir plus

ONU : J-100 , une pétition sur le changement climatique

Les Nations Unies font appel à des millions de signatures (collectivités, entreprises , particuliers …) pour une pétition climat et lancent la toute première Semaine mondiale du Climat dans le contexte de la campagne « Scellons l’accord ! » , du 21 au 25 septembre pour encourager les dirigeants mondiaux à sceller un accord juste, équilibré et efficace sur le changement climatique . Cette semaine mondiale coïncide avec la réunion de haut niveau du Secrétaire général sur les changements climatiques le 22 septembre, à la veille de l’ouverture du débat général de la 64è session de l’Assemblée générale. La pétition sera présentée par la Société civile aux gouvernements à Copenhague. En savoir plus

Etats Unis : de nouveaux objectifs par les Etats fédérés mais un examen du « Paquet énergie-climat » reporté

Avec la publication des nouveaux plans climat du Michigan (-20% d’ici à 2020) En savoir plus et de l’état de New York (-80% d’ici à 2050)En savoir plus], ce sont 31 Etats fédérés qui s’engagent dans des objectifs de réduction .

Mais du coté fédéral les choses avancent plus lentement : un report à fin septembre de l’examen de la loi Waxman-Markey a été annoncé . C’est son second report . La mort du sénateur démocrate Ted Kennedy et le débat sur la réforme du système santé en sont les raisons officielles. La Chambre des représentants avait adopté le projet de loi en juin : les deux chambres n’auront que très peu de temps pour mettre au point un texte pour qu’il soit adopté avant Copenhague

Chine : des objectifs de réduction ?

Pour la première fois, un rapport Intitulé « Rapport 2050 sur l’énergie et les émissions de CO2 en Chine », émanant du gouvernement chinois évoque la nécessité de fixer des objectifs quantifiés . Le document reconnait qu’« en 2008, la Chine est devenue le premier pays émetteur de gaz à effet de serre du monde ». Il indique qu’il faut dès à présent définir des objectifs stricts pour que les émissions de GES diminuent à partir de 2030. Avec des mesures adéquates, le niveau d’émission en 2050 pourrait tomber au même niveau qu’en 2005, estiment les auteurs du rapport.

Australie : le Sénat rejette le plan Climat

Le Sénat australien a rejeté (46 voix contre et 30 voix pour) le plan Climat du gouvernement qui fixait une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 5% par rapport à 2000 d’ici 2020, et de 25% en cas d’adoption d’un accord ambitieux et contraignant à Copenhague . Ce plan, basé entre autre sur l’achat par les entreprises de crédits couvrant 75% des émissions nationales devait entrer en vigueur en juillet 2011. Mais le gouvernement a précisé qu’il représenterait avant la fin de l’année un projet au Sénat, afin de doter l’Australie d’un plan Climat ambitieux pour se positionner « en locomotive dans la lutte contre le réchauffement climatique aux yeux du monde » lors du sommet de Copenhague.
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OMM(Organisation météorologique mondiale) : instauration d’un cadre mondial pour les services climatologiques

Consolider la production, l’accessibilité, la fourniture et l’application de services et de prévisions climatologiques à base scientifique , tel est l’objectif de la déclaration des représentants des 150 pays de la troisième conférence mondiale sur le climat de Genève. Ce cadre mondial devra permettre aux décideurs du monde entier de disposer en temps voulu d’informations et de prévisions précises sur le climat. Le secrétaire général de l’OMM est chargé de « convoquer », dans les quatre mois, « une réunion intergouvernementale des États Membres de l’OMM en vue d’approuver le mandat et la composition d’une équipe spéciale de haut niveau ». Cette équipe établira un rapport dans les douze mois suivants où « devront figurer les résultats et les prochaines mesures préconisées pour développer et mettre en œuvre un cadre mondial ». Le rapport sera ensuite examiné au prochain congrès météorologique mondial en 2011, « en vue de l’adoption d’un cadre mondial et d’un plan pour sa mise en œuvre ». Ses éléments scientifiques sont aussi importants que les décisions politiques attendues à Copenhague : il s’agit de mesures décisives permettant la mise en place de politiques d’adaptation notamment dans les pays les plus pauvres . En savoir plus

Comité de rédaction

 

Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat

Directeurs de la rédaction : Raymond Cointe et Gwenaelle Huet

Rédaction : Marie Jaudet