La Ccnucc (Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques) a publié les intentions de « limitation et de réduction » des émissions de gaz à effet de serre pour 2020 des pays de l’annexe 1 du protocole de Kyoto .
Il s’agit des 27 membres de l’Union européenne, de l’Australie, la Biélorussie, le Canada, l’Islande, le Japon, le Kazakhstan, le Liechtenstein, Monaco, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la Russie, la Suisse et l’Ukraine.
Seule l’Union européenne a officiellement adopté son objectif de réduction de 20 à 30 % des émissions entre 1990 et 2020 et les mesures législatives permettant de l’atteindre, dans le cadre du Paquet énergie-climat .
Les autres pays sont au stade de l’annonce officielle : l’Australie prévoit une réduction de 5 à 25 % par rapport à 2000 et de la Nouvelle-Zélande vise une baisse de 10 à 20 % par rapport à 1990 .La Norvège a annoncé l’objectif le plus ambitieux avec une réduction de 30 % par rapport à 1990. Le Canada envisage une réduction de 20 % entre 2006 et 2020, le Japon suite aux dernières élections législatives , un objectif de –25 % en 2020 par rapport a 1990 (contre - 15 % par rapport à 2005 avec le gouvernement précédent ), la Russie de 10 à 15 % par rapport à 1990 . L’objectif annoncé par la Suisse de réduire de 20 à 30 % ses émissions par rapport à 1990 est encore au stade de la « consultation », celui de l’Ukraine (-20 % par rapport à 1990) à celui d’ « étude ».
L’absence des États-Unis dans ce rapport à cause de leur non ratification du Protocole de Kyoto, ne doit pas faire oublier le projet de loi américain qui prévoit une réduction des émissions de 17 % d’ici 2020, de 42 % d’ici 2030, et de 83 % d’ici 2050, par rapport au niveau de 2005. Il a été adopté par la Chambre des représentants et doit être encore examiné par le Sénat .
Mais ces chiffres sont a analyser en tenant compte du principe de « comparabilité « posé lors de la Conférence de Bali . Afin d’être acceptables , ils doivent être appréciés par rapport à la fourchette de réduction collective de 25/40% incombant aux pays développés et ce , sur la base d’une combinaison de critères définis par l’UE prenant en compte la responsabilité et les capacités : capacité à financer ses réductions d’émissions domestiques et à acheter des permis de réduction dans des pays en développement ; le potentiel de réduction d’émissions des gaz à effet de serre ; les actions de réduction d’émission déjà mises en œuvre ; le rapport entre la tendance démographique et le niveau d’émission en vue d’une convergence vers 2tCO2 par habitant en 2050 ; l’impact macro-économique des efforts de réduction.
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