005 - décembre 2017 - zoom sur le Plan Régional Santé Environnement 3
 

Edito

Le plan régional santé environnement 3, un nouvel outil en faveur de la santé environnementale dans le bâtiment

Élaboré dans une dynamique partenariale avec les acteurs locaux de la santé environnementale, le Plan Régional Santé Environnement 3 (PRSE) pour la période 2017/2021 a été signé le 9 novembre dernier à Metz. Il vise à promouvoir un environnement favorable à la santé des citoyens en répondant aux enjeux qui touchent leur vie quotidienne : l’eau potable, l’habitat, la qualité de l’air, le réchauffement climatique et les espèces invasives, l’aménagement urbain et les transports, la prévention et l’éducation.
Les acteurs de l’habitat et du bâtiment sont très concernés par plusieurs actions de ce plan, en particulier celles visant à œuvrer en faveur d’une meilleure santé environnementale dans le bâtiment : mieux prendre en compte les enjeux en matière de qualité de l’air intérieur dans la conception, la rénovation et l’usage des bâtiments, prévenir la mise en location de logements indécents ou insalubres, se prémunir du risque radon ou de l’amiante dans les bâtiments.
Cette édition de notre e-lettre vous propose un zoom sur les principales actions du plan qui sont portées par le service Transition Énergétique Logement et Construction de la DREAL et pour lesquelles nous vous solliciterons très prochainement.
Je vous encourage à en prendre connaissance et à devenir tous acteurs de la mise en œuvre du PRSE.
Je vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année.


Renaud LAHEURTE, Directeur Adjoint

Notre actualité

Concertation sur le plan de rénovation énergétique des bâtiments

Le Ministre de la Transition écologique et solidaire et le Ministre de la Cohésion des territoires ont présenté le 24 novembre dernier, un projet de plan de rénovation énergétique des bâtiments et lancé une large concertation sur ce projet.
En effet, ce plan ne créera une dynamique que s’il reflète les attentes des collectivités territoriales, des acteurs professionnels concernés, des associations et de l’ensemble des citoyens. Le plan doit donc pouvoir être partagé, discuté et amélioré au niveau des territoires pour susciter l’adhésion et la mobilisation de tous.

Jusqu’à fin janvier 2018, l’ensemble des parties prenantes – fédérations professionnelles, associations de consommateurs, associations environnementales, représentants des collectivités territoriales et opérateurs publics mais également le grand public – seront ainsi consultés afin de permettre de :

  • compléter et préciser le plan ;
  • mobiliser les acteurs et les encourager à agir rapidement ;
  • faire la promotion du plan pour en assurer l’appropriation par le plus grand nombre ;
  • faire des territoires les moteurs de la mise en œuvre du plan.

En région Grand Est, la DREAL et les DDT se chargeront de relayer cette concertation au sein des instances existantes et notamment : la commission spécialisée du comité régional de l’habitat de l’hébergement et les comités de pilotage de la rénovation énergétique existant au niveau départemental. La DREAL relaiera sur son site internet l’ensemble des réunions prévues , ainsi qu’une présentation des quatre principaux axes du plan doté de 14 milliards d’euros sur le quinquennat :

  • faire de la rénovation énergétique une priorité nationale identifiée aux objectifs hiérarchisés
  • lutter contre la précarité énergétique et massifier la rénovation pour les particuliers
  • favoriser la rénovation des bâtiments publics et tertiaires
  • renforcer les compétences et l’innovation

L’ensemble des éléments permettant de mener et de relayer cette concertation se trouve sur le site internet suivant :
http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/concertation-sur-le-projet-deplan-de-renovation-a1767.html

Vers la rénovation des cités administratives

La rénovation énergétique des bâtiments publics constituera un axe fort du grand plan d’investissement 2018-2022 et du plan de rénovation énergétique des bâtiments, avec 4,8 milliards d’€ fléchés à cet effet dont 1,8 milliards d’€ pour la rénovation des bâtiments de l’Etat.
Le programme 348 défini dans le projet de Loi de Finances 2018 contribuera à la réalisation du Grand Plan d’Investissement 2018-2022 à travers deux de ses priorités : accélérer la transition énergétique et réduire structurellement la dépense publique. Il est prévu une rénovation des cités administratives et autres sites domaniaux multi-occupants par l’intermédiaire d’une enveloppe nationale de 1 milliard d’euros. Dans un premier temps, ce programme sera principalement centré sur les cités administratives existantes au 1er janvier 2017, soit 58 cités au niveau national dont 9 dans le Grand Est situées dans les villes de Bar-le-Duc, Châlons-en-Champagne, Charleville-Mézières, Chaumont, Colmar, Nancy, Metz, Mulhouse et Strasbourg. Ce programme s’inscrira plus globalement dans le nouveau Schéma Directeur de l’Immobilier Régional (SDIR) piloté par la Direction de l’Immobilier de l’État (DIE). Ce programme à vocation à financer des opérations de restructurations immobilière, des bâtiments nouveaux et des travaux lourds lorsqu’ils contribuent à la rénovation thermique. Les études d’avant-projet ont d’ores et déjà démarré et les travaux s’étaleront sur les 5 prochaines années.

La vie de nos réseaux

Réseau performance des bâtiments publics

Après un premier cycle de réunions début 2017, la première rencontre du réseau régional "Performance des bâtiments publics", réunissant l’ensemble des acteurs du Grand Est, s’est tenue à Metz le 09 novembre 2017.
Cette journée d’échanges a réuni une cinquantaine de représentants de collectivités, de services de l’État et d’opérateurs autour de la thématique de la connaissance du parc immobilier, en mettant l’accent sur des éléments de stratégie et de méthode.
La matinée en plénière a permis de mettre en exergue les avantages pour un gestionnaire immobilier public de mettre en place une démarche de connaissance active de son patrimoine immobilier.
Elle doit permettre de pouvoir disposer d’indicateurs de performance pour le suivi de l’efficacité de la gestion patrimoniale dans l’objectif de réduire notamment les dépenses énergétiques des bâtiments. Des témoignages d’acteurs de terrain ont permis d’illustrer ces enjeux via des exemples concrets d’interventions. Ils ont porté sur :
  • la démarche opérationnelle mise en place par le Conseil départemental de la Moselle avec l’assistance du Cerema Est, pour mieux connaître son parc et permettre aux élus de mieux piloter la gestion patrimoniale ;
  • une démarche innovante mise en place par la Ville de Bischheim, avec l’assistance du Pôle Fibres-Energivie et visant à utiliser la maquette numérique pour mieux connaître et gérer son parc immobilier ;
  • la présentation de la stratégie immobilière de l’État par la mission régionale de l’immobilier de l’État, avec l’assistance de la DREAL Grand Est.

La caisse des dépôts a complété ces propos en présentant les dispositifs financiers pour l’accompagnement des opérations de rénovation énergétique.
L’après-midi s’est principalement articulée autour de deux ateliers participatifs qui ont permis d’approfondir les aspects organisationnels, techniques et humains vus le matin. Ils ont consisté à se pencher sur :

  • la mise en place d’une démarche active de gestion de son patrimoine, animé par le Cerema Est ;
  • l’emploi de la maquette numérique, animé par le Pôle Fibres-Energivie.

Enfin, les actualités nationales (veille réglementaire) et régionales ont clôturé cette riche journée d’échanges.
L’intégralité des supports présentés lors de cette journée est accessible via notre site internet.
En termes de perspectives, nous préparons également les axes de travail pour 2018. Aussi, toute personne désireuse de s’exprimer à ce sujet est invitée à prendre contact avec la DREAL Grand Est.
La prochaine rencontre du Réseau régional « Performance des bâtiments publics » sera fixée au 1er semestre 2018.

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Réseau des ambassadeurs des matériaux biosourcés

Une troisième session de la formation « Ambassadeurs des matériaux biosourcés de la région Grand Est » a été organisée à Strasbourg les 27 et 28 novembre 2017. Elle fut suivie d’une journée de réseau à laquuelle était invités les 70 membres du réseau actuel.

Au programme de cette journée :

  • présentation du "Programme de rénovation de logements sociaux avec les solutions bois et autres matériaux biosourcés présenté par Thibault SURINI, Fibois Alsace
  • Comment lever les freins à l’utilisation des matériaux biosourcés présenté par Florian Rollin, Associé – Fondateur KARIBATI, Responsable Communication & Marketing.
    Cette présentation a permis d’aborder des notions sur l’approche économique : problématique du coût , état des lieux des connaissances sur l’hygrothermie, bureaux de contrôle.
  • l’après midi a été consacré à la visite de l’opération de locatif social participatif de l’association Lieu Commun ZAC Poteries à Strasbourg.

Vous êtes intéressé par la démarche ou vous souhaitez simplement obtenir quelques précisions, n’hésitez pas à nous contacter : Stéphane Guidat - 03.88.13.07.36

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Comité Régional de l’Habitat et de l’Hébergement (CRHH)

La commission spécialisée « amélioration de l’habitat » du CRHH s’est réunie le 19 décembre matin. Cela a été l’occasion de présenter la concertation sur le projet de plan de rénovation énergétique des bâtiments, les dynamiques locales et partenariats en matière de rénovation énergétique de l’habitat ainsi qu’un point d’avancement du SRADDET et la nouvelle SEM OKTAVE par le Conseil régional.
Vous pourrez découvrir les dynamiques locales de rénovation dans le baromètre « bâtiment durable », réalisé par la CERC. Il présente un suivi annualisé des rénovations en Grand Est. La publication interviendra début 2018.

Brèves en région

Expérimentation et label E+ C- : les lauréats aux AAP ADEME et USH

  • Succès de l’AAP E+C- 2017 pour les logements sociaux

    114 projets totalisant plus de 3 500 logements sociaux ont été sélectionnés dans le cadre de l’Appel à projets E+C- 2017 organisé par l’État, la Caisse des
    dépôts et l’Union Sociale pour l’Habitat (USH). Ce bon résultat traduit l’engagement des organismes de logement social pour expérimenter le label et partager leurs retours d’expérience. La Caisse des Dépôts accompagne cette expérimentation par des prêts bonifiés.
    Au niveau régional, cela correspond à 18 projets retenus pour environ 340 logements répartis sur l’ensemble du territoire et avec des niveaux d’ambition très élevés.


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  • Appel à projets ADEME expérimentation énergie positive réduction carbone Grand Est 2017
    29 projets retenus répartis sur l’ensemble de la région :

3 demi-journées d’information sont programmées :
16/01/18 14h30-17h30 Nancy
AIASF (derrière le parking de la FFB)
62, rue de Metz 54 014 NANCY

23/01/18 14h00-17h00 Châlons-en-Champagne
Salle de La Chapelle, Maison de la Région Grand Est
5, rue de Jéricho 51 037 CHALONS-EN-CHAMPAGNE

25/01/18 9h30-12h30 Cernay  
Lycée du bâtiment Gustave Eiffel
Rue Gustave Eiffel, 68700 Cernay

au programme :
2020 : perspective d’une nouvelle règlementation environnementale prenant en compte énergie et carbone. Pour la première fois, une expérimentation nationale est proposée avant son entrée en vigueur.

Qu’est-ce qui nous attend en 2020 ?
Comment se déroule l’expérimentation ?
Équilibre entre énergie et carbone, quelles technologies choisir ?
Outils et méthodes, quels sont les principes de l’Analyse en Cycle de Vie ?

Ces conférences sont gratuites et ouvertes à tous. Retrouvez plus d’infos sur les sites des centres de ressources : LQE

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Prix Bâtiment et Aménagement durables Grand Est 2018

Les candidatures sont ouvertes pour le Prix Bâtiment et Aménagement durables Grand Est 2018

Les Centres de ressources LQE, ARCAD-PQE, energivie.pro lancent la 12ème édition du Prix Bâtiment et Aménagement durables Grand Est, en partenariat avec l’UR CAUE Lorraine.

Les professionnels sont invités à valoriser leurs opérations de bâtiments, quartiers, espaces publics exemplaires en termes de développement durable. Tous les candidats recevront le profil de développement durable de leur opération. Les lauréats et présélectionnés seront valorisés dans une brochure sur le Prix qui sera largement diffusée, et par d’autres actions de communication (ex : fiche d’opération, site internet, presse, visite).

Retrouvez les modalités d’inscription sur les sites des centres de ressources :
LQE, ARCAD-PQE et energivie.pro

Zoom sur …

… le PRSE 3 - volet bâtiment-santé


Le service Transition Énergétique, Logement et Construction (STELC) de la DREAL est responsable de plusieurs thématiques et pilote d’un certain nombre d’actions identifiées dans le PRSE : l’amiante, la lutte contre l’habitat indigne et la qualité de l’air intérieur et extérieur.
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Amiante :


Correspondant : Laurent FARJON – laurent.farjon@developpement-durable.gouv.fr

Au niveau national, entre 50 000 et 100 000 décès, liés à l’amiante, sont attendus d’ici 2025, et s’ajouteront aux 35 000 décès survenus entre 1965 et 1995.

L’amiante a été largement utilisé dans de nombreux secteurs d’activités et plus particulièrement dans le bâtiment pour ses propriétés en matière d’isolation thermique et phonique, de résistance mécanique et surtout de protection incendie. L’amiante a été intégré dans la composition de nombreux matériaux et produits de construction. Pour autant, c’est un produit dangereux et reconnu comme cancérigène. Son utilisation est interdite depuis 1997, mais elle est encore présente dans de nombreux bâtiments. Le pic national de consommation d’amiante a eu lieu dans les années 1970.

L’amélioration de la performance énergétique du parc bâti est aujourd’hui au cœur de la politique de transition énergétique (cf le volet bâtiment de la LTECV qui fixe un objectif de 500 000 rénovations par an et se décline à travers le plan de rénovation énergétique des bâtiments et différents dispositifs comme le CITE, l’éco-PTZ, le programme Habiter Mieux et les aides de l’ANAH, etc.). La région Grand Est est particulièrement concernée, étant donné qu’environ 61 % de son parc de logements a été construit avant 1975, et 24 % de ce parc entre 1975 et 2000. Cela augmente donc inévitablement les risques d’exposition à l’amiante. Et face à ce risque, tout le monde est concerné et a un rôle à jouer !

Le PRSE prévoit donc de mobiliser :

  • Les particuliers : il est fondamental d’accroître et de diversifier la communication auprès du grand public afin d’avoir conscience des risques encourus lors de l’exposition à l’amiante (lors de simples petits travaux par exemple), et des solutions qui s’offrent aux particuliers, tel que l’orientation vers un professionnel formé et qualifié.
  • Les professionnels : il faut veiller à l’adéquation entre les besoins des professionnels et les formations qui s’offrent à eux, pour, au besoin, développer l’offre de formation, initiale et continue, au travers d’outils innovants, modernes, nomades. En effet, le professionnel a la double responsabilité de se protéger lui, et de protéger son environnement.
  • Les bailleurs et gestionnaires d’établissements : face à leurs obligations lors de travaux en sites occupés, le PRSE prévoit le développement d’outils et de solutions d’accompagnement.

Pour mener à bien ces actions, un réseau régional amiante sera initié début 2018, par la DREAL et l’Agence Régionale de Santé, afin de rassembler tous les acteurs concernés par cette thématique qui souhaitent collaborer à la mise en œuvre de ces actions et identifier les liens à créer avec le Plan Régional Santé au Travail 3 qui traite également de l’amiante.

Note : La DREAL a publié un guide sur la gestion des déchets de matériaux contenant de l’amiante. Ce guide est disponible ici : http://www.grand-est.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20170321-plaq_guide-amiante-v4-web.pdf
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Lutte contre l’habitat indigne :

Correspondante : Marylise FLEURY – marylise.fleury@developpement-durable.gouv.fr

La lutte contre l’habitat indigne constitue un enjeu fort sur le territoire du Grand Est où 3,6 % des résidences principales du parc privé sont potentiellement indignes, ce qui représente 75 000 logements. 44% des logements potentiellement indignes sont habités par le ménage propriétaire du logement. La prise en charge des situations de mal logement est bien souvent complexe, tant sur le plan humain que du point de vue administratif et réglementaire. Elle répond à des enjeux de santé et de sécurité pour les occupants et le voisinage.

Le PRSE 3 se propose de mobiliser des dispositifs innovants de lutte contre l’habitat indigne afin d’apporter aux collectivités un appui méthodologique et réglementaire et afin de faciliter la prise en compte et la gestion de situations complexes de propriétaires occupants, telles que les situations d’incurie.

La mise en place des actions sera réalisée par le réseau régional de lutte contre l’habitat indigne, co-piloté par l’ARS et la DREAL, qui s’appuie sur les acteurs des 10 pôles départementaux (DDT, DT-ARS, DDCS(PP), SCHS, CD,…). Ces actions sont fortement liées au plan régional de lutte contre l’habitat indigne qui est actuellement mis en place par le réseau régional.

Le PRSE 3 se propose de travailler :

  • à l’accompagnement des collectivités souhaitant expérimenter le nouveau régime de mise en location ou "permis de louer",
  • à la mobilisation d’un accompagnement pluridisciplinaire pour les propriétaires occupants un logement insalubre.
Qualité de l’air

Qualité de l’air extérieur (ou air ambiant) :

Correspondant : Jérôme PAUTHE
La qualité de l’air ambiant devient un sujet de préoccupation majeur pour les Français. Si la pollution de l’air est très médiatisée au moment des pics de pollution, ces épisodes de pollution aiguë ne doivent pas occulter la pollution chronique bien plus néfaste sur le long terme. A ce titre, l’institut Santé Publique France a identifié la pollution atmosphérique comme la troisième cause de mortalité en France après le tabagisme et l’alcoolisme,avec une estimation de 48 000 décès prématurés. De plus, la pollution est à l’origine de nombreuses maladies (troubles cardio-vasculaires, cancer, asthme…).

Un récent rapport du Sénat estime le coût de la pollution atmosphérique pour la France à environ 100 milliards d’€. Dans la seule région Grand Est, Santé Publique France évalue à 5000 décès la part de mortalité annuelle attribuable à la pollution de l’air extérieur. Les travaux réalisés par l’institut montrent qu’une réduction durable de la pollution atmosphérique permettrait de gagner plusieurs mois d’espérance de vie. Ces résultats doivent donc inciter l’État, les collectivités et les partenaires sociaux-économiques à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour lutter contre la pollution atmosphérique au quotidien.

La pollution de l’air extérieur est un sujet complexe car imputable à plusieurs sources d’émissions de polluants (secteur des transports, chauffage domestique, industrie, bâtiments et travaux publics, agriculture…). Pour réduire la pollution, il faut alors agir dans plusieurs domaines et de manière coordonnée. Les actions conduites dans le cadre du PRSE doivent cibler en priorité les zones à enjeux c’est à dire les zones où la population est exposée à des concentrations trop élevées en polluants. 2 lignes d’actions se dégagent :

1- analyser les données existantes sur la qualité de l’air pour informer, sensibiliser et diffuser l’information aux différents acteurs : cette action est pilotée par Atmo Grand Est avec plusieurs partenaires : ARS, DREAL, laboratoires de recherche, collectivités, chambres consulaires (artisanat, industrie, agriculture, bâtiments et travaux publics…).

2. sensibiliser er promouvoir les bonnes pratiques pour garantir une bonne qualité de l’air et limiter l’impact sur la santé ; cette action est pilotée par la DREAL qui mettra à contribution plusieurs partenaires : Atmo Grand Est, ADEME, DRAAF, collectivités, chambres consulaires, IREPS, associations.

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Qualité de l’air intérieur :

Correspondant : Laurent FARJON – laurent.farjon@developpement-durable.gouv.fr

La qualité de l’air à l’intérieur des locaux constitue un véritable enjeu de santé publique, au regard du temps passé en espace clos (entre 70 et 90% en moyenne), du spectre des polluants potentiellement inhalés et du nombre d’individus concernés. Selon une étude conduite par l’ANSES, la pollution de l’air intérieur entraînerait la mort de près de 20 000 Français par an et établit à environ 19 milliards d’euros pour une année, le coût de la pollution de l’air intérieur.

Au regard de l’enjeu de disposer de bâtiments favorables à la santé, les dispositifs permettant d’accompagner les personnes sensibles (tel celui des conseillers médicaux en environnement intérieurs ou les actions d’information et de sensibilisation) doivent être renforcés tout comme les connaissances sur le bâtiment et les liens entre qualité de l’air intérieur, matériaux et performances énergétique.

La réglementation relative à la mise en place de la surveillance de la qualité de l’air intérieur dans les établissements recevant du public doit être mise en place. À ce jour, les collectivités paraissent peu ou mal informées par rapport au dispositif à mettre en œuvre. Elles souhaitent notamment disposer d’outils pour la mise en place de bonnes pratiques dans les établissements. Au-delà des polluants visés par la réglementation, les connaissances sur la qualité de l’air intérieur dans certains bâtiments accueillant du public sensible apparaissent encore limitées au niveau de la région Grand Est.
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Les actions proposées dans le PRSE3 viennent compléter ce nouveau dispositif réglementaire.

Dans ce cadre, la DREAL porte des actions qui visent à œuvrer pour une meilleure qualité de l’air intérieur dans les établissements accueillant des personnes sensibles à travers :

  • la mise en place d’un label pour les établissements modèles sur la qualité de l’air intérieur,
  • la mesure de la qualité de l’air intérieur dans les bâtiments accueillant du public sensible, novateurs en termes de matériaux utilisés et de performance énergétique.

Vous pouvez dès aujourd’hui vous engager en faveur de la santé-environnement en participant à la mise en œuvre d’une ou plusieurs action(s) du PRSE3. Contactez simplement le correspondant de la thématique que vous souhaitez porter : Agissons ensemble !

Article rédigé par Laurent Farjon, chargé de mission animation du programme régional construction et bâtiment durables, et Marylise Fleury, chargée de mission lutte contre l’habitat indigne

En perspective du prochain numéro …

  • Mise en accessibilité des ERP, où en est-on dans le Grand Est ?

La lettre d’information du bâtiment de la DREAL Grand Est

 

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