Quelles sont les finalités de l’opération "capitale française de la biodiversité" ?
L’opération Capitale française de la Biodiversité, c’est d’abord un outil de sensibilisation des acteurs locaux aux enjeux de la biodiversité au plus proche d’eux, sur leur territoire. Et c’est évidemment un dispositif d’animation, une occasion pour eux de nouer du dialogue entre partenaires locaux, que ce soit au travers des ateliers régionaux organisés partout en France métropolitaine entre février et mars, où autour du questionnaire qui est un bon prétexte pour réunir les différents services de la collectivité mais aussi ses partenaires : associations, institutions, bailleurs, entreprises…
C’est aussi une formidable machine à récolter les bonnes pratiques, au travers du recueil d’actions exemplaire annuel. Depuis 2010, ce sont plus de 400 actions de collectivités françaises qui ont été identifiées et mises à disposition sur www.capitale-biodiversite.fr avec l’objectif de faire gagner du temps, de démultiplier, de mutualiser entre collectivités…
Pourquoi ce thème 2017 "aménager, rénover, bâtir avec la biodiversité" ?
Les villes et les intercommunalités ont une responsabilité majeure au regard de la perte de biodiversité, d’abord parce qu’elles contribuent du fait de leur développement à l’artificialisation croissante du territoire et à la destruction d’habitats naturels. L’identification de la trame verte et bleue et sa prise en compte dans les documents d’urbanismes est cruciale. Mais en retour, la ville plus dense et plus compacte doit aussi être une ville plus verte, plus fraîche, résiliente, pleine d’opportunités de contact renoué entre citadins et monde vivant… et la nature offre tout cela !
Quels sont les modes de valorisation de ces territoires qui s’engagent pour la nature ?
Bien entendu, il y a une dimension compétition, puisque l’on cherche à désigner la capitale française de la biodiversité pour l’année, la collectivité qui sera le porte-drapeau de l’action territoriale de proximité. Elle sera choisie parmi quatre lauréats nationaux représentants les petites villes, les villes moyennes, les grandes villes et les intercommunalités. Il y a aussi deux prix régionaux, en Île-de-France et en Provence-Alpes-Côte d’Azur, régions qui s’impliquent fortement dans l’organisation de l’opération au travers de leurs agences régionales respectives, Natureparif et l’ARPE Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Mais tous les participants se voient récompensés de leurs efforts en recevant un label « Ville-nature » ou « Intercommunalité-nature » exprimé en niveaux de 1 à 5 libellules. C’est un outil de valorisation fondé sur la reconnaissance d’une démarche de progrès, positif pour tous, qu’on soit une collectivité débutante dans la prise en compte de la biodiversité dans les politiques publiques, ou une collectivité déjà fortement engagée pour la préservation de la nature.
Comment cette opération converge-t-elle avec les buts avec la démarche ÉcoQuartier ?
Le Ministère porteur de la démarche EcoQuartier’fut partenaire de l’opération des ses débuts, en 2010, au titre du Plan Nature en ville. Depuis, l’implication de l’État s’est renforcée et élargie avec la contribution du Ministère en charge de l’Environnement, et cette année avec l’Agence française pour la Biodiversité. L’enjeu est de contribuer à faire vivre cette fameuse approche transversale que l’on appelle souvent de nos vœux : s’intéresser à la biodiversité à l’échelle d’un territoire, c’est parler planification, gestion, citoyenneté… Exactement ce que font les acteurs engagés dans le label Écoquartier !