PJDD N° 10 - Février 2012
 

ÉDITORIAL

L’énergie est au cœur des questions fondamentales économiques, environnementales et de développement qui touchent le monde actuel. Des services énergétiques propres, efficaces, abordables et fiables sont indispensables pour la prospérité mondiale.

Reconnaissant l’importance de l’énergie pour le développement durable, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé l’année 2012, "Année internationale de l’énergie durable pour tous".

Nous devons donc tous dés aujourd’hui nous mobiliser pour :

  • recourir aux sources d’énergie nouvelles et renouvelables,
  • utiliser des technologies faiblement émettrices de carbone, y compris des techniques moins polluantes d’exploitation des combustibles fossiles,
  • exploiter de manière rationnelle des sources traditionnelles d’énergie,
  • maîtriser notre consommation énergétique individuelle.

J’espère que ce nouveau PJDD apportera quelques réponses à ces questions essentielles. Bonne lecture à tous

Alain Chassang
Alain Chassang
Chef du SAET

LE DOSSIER DU MOIS…

L’énergie hydroélectrique

La force motrice de l’eau est utilisée depuis des siècles : les moulins à eau moulaient le grain, actionnaient les soufflets de forge…
Quant aux grands barrages hydrauliques, réalisés dans les années 50, ils sont venus contribuer à l’effort d’autonomie énergétique de la France, lui permettant d’afficher aujourd’hui 15 % de production d’électricité à partir des énergies renouvelables.

Principe de fonctionnement d'un micro-centrale  (nouvelle fenetre)

Cette énergie est également utilisée pour alimenter des sites isolés (une ou deux habitations, un atelier d’artisan, une grange…) ou produire de l’électricité, vendue à plus petite échelle.
On parle alors de petite centrale hydraulique (puissance allant de 5 MW à 10 MW), de micro-centrale ( de 100 kW à 5 MW), voire de pico-centrale (moins de 100 kW).
Ces petites centrales participent :
* à la production électrique nationale à hauteur de 1,5 %
* à la production d’origine hydraulique. à hauteur de 10 %

Comment fonctionne une centrale hydroélectrique ?

La quantité d’énergie hydraulique produite dépend de 2 facteurs : le débit de la rivière et la hauteur de chute. Une faible masse d’eau tombant de haut produira donc la même quantité d’électricité que beaucoup d’eau dévalant un faible dénivelé.

Pour faire fonctionner une petite centrale, il faut disposer : d’une prise d’eau sur le lit de la rivière, d’un ouvrage d’amenée d’eau au site de production (la centrale), d’une turbine, d’un alternateur et d’un transformateur (pour le raccordement au réseau). Les petites centrales ne stockent pas l’eau.

Le barrage de l’eau (seuil naturel ou barrage artificiel) permet de créer un dénivelé dont la hauteur détermine en partie la puissance produite. L’amenée d’eau est souvent, en montagne, réalisée en conduite forcée du fait du dénivelé important, alors qu’en plaine un canal de dérivation suffit généralement. L’eau fait tourner la turbine, entraînant un générateur de courant qui transforme l’énergie mécanique en énergie électrique.

Sachant qu’une installation mal conçue et mal gérée peut perturber l’écosystème, la qualité de l’intégration des ouvrages au site est aujourd’hui fondamentale.

Pour en savoir plus :
Télécharger la carte des implantations hydroélectriques en France (PDF 1778Kb)

Réseaux de chaleur - utilisation de la biomasse bois

La forêt couvre près de 30% de la surface de la France et 45% du territoire Corrèzien. C’est une ressource abondante et de proximité, utilisée depuis longtemps, essentiellement en milieu rural, comme source d’Énergie pour le chauffage : 5,5 Millions de foyers se chauffent aujourd’hui au bois en France.

Le Grenelle, partant du constat que la forêt française est « sous-exploitée », (production de 85 million de m3 de bois par an, récolte de 44 millions de m3 / an soit 50 % de la production) a fixé des objectifs ambitieux de mobilisation de la biomasse issue des forêts : + 20 millions de m3 récoltés par an en 2020 par rapport à 2010.

Dans cette optique, des projets de chaufferies collectives au bois se développent actuellement en Limousin : la plus importante est celle du quartier de l’Aurence à Limoges, mise en service au début 2012, qui permet de chauffer et d’alimenter en eau chaude 12 000 équivalent logements à partir de résidus de la filière bois et de produire en même temps de l’électricité !
Pour cela la chaufferie consomme 90 000 t de bois par an et évite le rejet de 45 000 t de CO2, soit l’équivalent de 140 j de circulation automobile dans l’agglomération.

FOCUS SUR…

EcoWatt : ils s’engagent pour réduire leur consommation d’énergie

La démarche EcoWatt est à l’origine bretonne. Initiée par RTE (réseaux de transport d’éléctricité) en partenariat avec le Préfet de la région Bretagne, le conseil régional de Bretagne, ERDF (Electricité, Réseaux, Distribution de France) et l’ADEME, la démarche EcoWatt a pour objectif d’inciter les bretons (particuliers, collectivités et autres institutions, entreprises et associations, scolaires) à modérer leur consommation en électricité, en particulier en hiver, aux périodes de pointe, le matin et entre 18h et 20h.

Ceux qui souhaitent s’engager dans la démarche, doivent s’inscrire sur le site internet www.ecowatt-bretagne.fr et signer une charte. Le système d’alerte fonctionne dans l’esprit des journées vertes, oranges ou rouges de Bison Futé .

Les « EcoW’acteurs » qui se sont engagés, reçoivent une alerte suivant la modalité qu’ils ont choisie (courriel, sms, …). Au vu de cette alerte, ils procèdent à une réduction de leur consommation d’énergie qui peut aller de l’extinction de lampes ou de matériel électroménager jusqu’à l’arrêt complet d’une usine.

Cette démarche a prouvé son efficacité lors de la période de froid récente. La région Provence-Alpes-Cote-d’Azur s’est, elle aussi, lancée dans le même projet.

Pour en savoir plus : www.ecowatt-bretagne.fr

TEXTES FONDATEURS

<H1>Les clés pour comprendre la RT 2012</H1>


La Réglementation Thermique 2012 (RT2012) a pour objectif, tout comme les précédentes réglementations thermiques, de limiter les consommations énergétiques des bâtiments neufs qu’ils soient destinés à de l’habitation (résidentiel) ou à tout autre usage (tertiaire). L’objectif de cette Réglementation Thermique est défini par la loi sur la mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement. Cet objectif reprend le niveau de performance énergétique défini par le label BBC-Effinergie.

La réglementation thermique en vigueur est, par conséquent, renforcée afin que toutes les constructions neuves présentent, en moyenne, une consommation d’énergie primaire (avant transformation et transport) inférieure à 50 kWh/m²/an contre 150 kWh/m²/an environ avec la RT2005.

Pour en savoir +

BREVES D’AGENCE

<H1>Travaux de réhabilitation à l’agence de haute Corrèze</H1>

Le bâtiment à l’architecture cubique est composé de trois niveaux de 140 m² chacun. Les bureaux sont disposés sur les façades Est, Sud et Ouest tandis que les locaux de services (sanitaires, photocopieurs, local courrier) se trouvent sur la façade Nord.

Les travaux réalisés en fin d’année 2010 concernaient :

  • le remplacement de toutes les menuiseries extérieures bois par des menuiseries en PVC avec double vitrages et volets roulant avec commandes électriques ;
  • une isolation extérieure de la façade nord avec des panneaux de polystyrène expansé de 200mm « système calé chevillé » : diminution voir de suppression des ponts thermiques et participe à la fois au confort d’hiver mais aussi à celui d’été ;
  • le remplacement de la chaudière existante par une chaudière à condensation ;
  • la modification de la programmation horaire du chauffage ;
  • le calorifugeage des canalisations d’eau chaude ;
  • la mise en place de robinets thermostatique ;
  • le remplacement des chasses d’eau par des chasses d’eau économiques dans les sanitaires. (-30% de consommation d’eau) ;
  • le changement des tubes fluorescents existant par des tubes à basse consommation (pour information la lampe usagée ne doit pas être jetée aux ordures ménagères car elle contient plusieurs substances polluantes, du mercure, des composants électroniques et du plomb) ;
  • la mise en place de minuteurs dans les parties communes (couloirs, cage d’escalier) ;
  • l’installation d’une VMC (Ventilation Mécanique Controlée) dans les sanitaires et les locaux de service.

Ces travaux ont eu des conséquences sur les consommations d’énergies et en particulier sur la consommation de gaz :

Année 2009 2010 2011
Kwh 39508 43548 30606
-40% d’économie d’électricité !!!

QUIZZ

Q1 - Laquelle de ces énergies n’est pas renouvelable ?

A - La biomasse
B - Le soleil
C - Le gaz naturel

Q2 - Quelle est la région française qui installe le plus de chauffe-eau solaires pour 1000 habitants ?

A - Provence-Alpes-Côtes d’Azur
B - Languedoc-Rousillon
C - Alsace

Réponse

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