PJDD N° 15 - Octobre 2013
 

Éditorial

Les prochains mois seront capitaux pour l’avenir de notre territoire puisqu’ils verront la finalisation des différentes politiques qui régissent l’agriculture : la loi d’avenir et la réforme de la politique agricole commune.

Les clignotants pointent tous vers plus de respect de l’environnement, aussi bien dans les modes de production que dans ceux de consommation. Le verdissement de la PAC, le modèle de production agricole qui évolue vers l’agro-écologie et le renforcement des dynamiques collectives en faveur de pratiques plus durables avec les GIEE (groupements d’intérêt économique et écologie) ouvrent la voie. La sécurité alimentaire sera également au coeur des préoccupations et des plans par filières devraient voir le jour.

Ces différents outils devraient donner une nette impulsion, mais chacun de nous peut également contribuer à l’effort collectif en modifiant ses propres habitudes de consommation et en réduisant le gaspillage.

Alors n’hésitez pas à suivre les conseils dispensés dans ce numéro !

Marion Saadé
Marion Saadé
Chef du service de l’économie agricole et forestière

Le dossier du mois…

<H1>Le gaspillage alimentaire</H1>

Journée nationale de lutte contre le gaspillage : inscrivez vos projets !

La journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire a été fixée au 16 octobre. Elle fait partie des onze engagements issus du Pacte National de lutte contre le gaspillage alimentaire, pris par l’État, en juin 2013.

Cette journée est l’occasion de réunir et de mobiliser tous les acteurs et initiatives pour lutter ensemble et atteindre l’objectif fixé par Guillaume Garot : réduire de moitié le gaspillage d’ici à 2025.

Chaque foyer français jette en moyenne 20 kg de nourriture par an, (dont 7 kg encore emballée) ce qui représente pour une famille de 4 personnes l’équivalent de 400 euros perdus.

En savoir +

Ailleurs sur le Web

- La campagne Réduisons nos déchets de l’Ademe
L’ambition de la campagne nationale est d’informer les Français sur l’urgence de la situation mais aussi sur la responsabilité et la capacité de chacun à agir. À travers 12 gestes simples, cette campagne met en avant des solutions concrètes facilement applicables au quotidien générant des bénéfices individuels et collectifs (financiers notamment) sans remettre en cause notre bien être.

Plus d’infos : reduisonsnosdechets.fr

- Le programme européen Green Cook
GreenCook veut réduire le gaspillage alimentaire et faire de la zone ENO (Europe du Nord Ouest) un modèle de gestion alimentaire durable, en menant un travail de fond sur le rapport du consommateur à la nourriture grâce à un partenariat multisectoriel. GreenCook mobilise l’ensemble des acteurs de l’alimentation et jetant des ponts inédits avec les domaines de la santé, de l’action sociale, du développement économique.

Plus d’infos : green-cook.org

- Le projet "Sauve ta bouffe" - Québec
« Mieux s’outiller à moins gaspiller » : Préoccupé par les conséquences de la société de gaspillage et d’une alimentation de plus en plus industrialisée et mondialisée, le mouvement "Sauve ta bouffe" souhaite combler le manque à gagner au niveau des connaissances culinaires en favorisant l’usage optimal de nos aliments.

Plus d’infos : sauvetabouffe.org

- La campagne « Love food - Hate Waste » - Royaume-Uni
« Love Food - Hate Waste » souhaite sensibiliser les consommateurs à la nécessité de réduire les déchets alimentaires et les aider à trouver des solutions. La campagne a pour objectif de montrer qu’en faisant quelques gestes simples tous les jours chez soi, nous pouvons tous participer à la réduction du gaspillage alimentaire, ce qui profitera non seulement à nos porte-monnaie mais aussi à l’environnement.

Plus d’infos : lovefoodhatewaste.com

<H1>Les impacts du gaspillage alimentaire</H1>

On estime qu’à l’échelle de la planète, un tiers des aliments produits pour la consommation humaine est perdu ou gaspillé…..

….. alors qu’un milliard de personnes souffrent de faim dans le monde !

<H1>Je mange local et de saison</H1>

Défi "Je mange local"
Le Conseil général de la Corrèze recherche des familles volontaires qui souhaiteraient se lancer dans cette aventure entre octobre 2013 et juin 2014.

En tant que citoyen, nous pouvons changer nos habitudes alimentaires et avoir dans nos assiettes des menus équilibrés, avec des aliments plus respectueux de l’homme et de l’environnement. En tant que consommateurs responsables, nous pouvons aussi limiter le gaspillage alimentaire, tout en valorisation notre culture culinaire et notre convivialité !

Au programme : remplir 3 objectifs sur une dizaine proposés :

  • prospection des marchés,
  • recherche de produits locaux,
  • rencontre de producteurs,
  • échanges de recettes,
  • aide au calibrage et à l’élaboration des menus
  • enrichissement mutuel d’expériences sur l’alimentation durable dans une ambiance conviviale et de plaisirs partagé !

Ces familles sont invitées à constituer des équipes par entreprise ou par zone géographique du département.

Consommation : manger local partout en France
Ce dossier a pour but de faire un tour de France, non exhaustif, des initiatives locales, régionales, nationales qui valorisent les circuits courts, pour favoriser une consommation et une économie locales : http://alimentation.gouv.fr/circuits-courts,124

Panier de saison
Parce qu’on ne mange pas des fraises en hiver, parce que même le fromage de chèvre a une saisonnalité, retrouvez comme chaque mois, une sélection de fruits, légumes, poissons et fromages de saison, pour consommer local et durable toute l’année :

<H1>Initiative locale au RIA</H1>

Deux démarches vont être initiées auprès du RIA :


1 – à partir d’un diagnostic des plateaux allant à la plonge, il s’agira d’évaluer le volume de déchets de repas et de proposer une action de sensibilisation à l’attention des usagers pour limiter le gaspillage alimentaire.

2 – la mise en place d’un composteur destiné à recevoir les déchets de cuisine (épluchures) et les restes de repas va être étudiée en partenariat avec Tulle Agglo et les services techniques de la ville, afin de prévoir la valorisation du compost obtenu.

Focus sur…

<H1>Conférence environnementale 2013</H1>

Revivez les moments forts de la deuxième conférence environnementale, qui a eu lieu les 20 et 21 septembre, au palais d’Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental.

Cette année, la conférence environnementale qui va réunir treize ministres et 500 participants (élus, organisations syndicales, organisations d’employeurs, associations et parlementaires) doit permettre d’avancer sur cinq nouveaux chantiers :
- l’économie circulaire qui doit conduire à développer le recyclage et la valorisation des déchets mais aussi favoriser les circuits territorialisés ;
- les emplois et la transition écologique ;
- la politique de l’eau ;
- la biodiversité marine, la mer et les océans ;
- l’éducation à l’environnement et au développement durable.

La conférence débouchera, comme l’an passé, sur une « feuille de route » engageant la responsabilité du Gouvernement et servant de base aux lettres de cadrage à destination de chaque ministre pour l’année 2014.

Un exemple d’économie circulaire dans une zone industrielle de Charente-Maritime

Une analyse a permis de mettre en place des solutions entre les entreprises pour que les déchets des unes deviennent les matières premières des autres :

  • fabrication de tubes PVC neufs à partir des déchets plastiques collectés
  • récupération des sacs de jute du torréfacteur pour installer des toitures végétalisées et utilisation du marc de café dans le terreau de culture
  • valorisation des chutes de pierre d’une entreprise de taille pour renforcer les berges des canaux de marais du littoral
  • construction prochaine d’une unité de méthanisation récupérant les déchets organiques d’un marché de gros et des restaurants présents sur la zone

Brèves de textes

<H1>L’agroécologie, c’est quoi ?</H1>

"L’agro-écologie est une façon de concevoir des systèmes de production s’appuyant sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes. Elle les amplifie tout en visant à diminuer les pressions sur l’environnement (ex. : réduire les émissions de gaz à effet de serre, limiter au maximum le recours aux engrais de synthèse et aux produits phytosanitaires, etc.) et à préserver les ressources naturelles (eau, énergie, éléments minéraux, etc.). Il s’agit d’utiliser au maximum la nature comme facteur de production en maintenant ses capacités de renouvellement. Il s’agit donc d’engager une évolution des modèles de production qui remette l’agronomie au cœur des pratiques, pour combiner la performance économique et la performance écologique en s’appuyant sur les écosystèmes tout en préservant les fonctionnalités offertes par ces écosystèmes."

L’agro-écologie se caractérise par une approche systémique qui nécessite le recours à un ensemble de pratiques en synergie avec une adaptation spécifique à chaque exploitation. Le premier enjeu est la gestion de la biodiversité. Il s’agit de considérer l’exploitation dans son ensemble et, autant que possible, au-delà à l’échelle des territoires. L’agro-écologie révèle toute l’importance de l’action collective (partage, prise de risque, accompagnement, enjeu supra-exploitation, etc.).

Les techniques promues sont, par exemple, la diversification des cultures, la lutte intégrée contre les ravageurs ou encore l’agroforesterie. Leur développement s’appuiera sur plusieurs leviers : la réorientation des outils budgétaires de la Pac, l’intégration de l’agroécologie dans les référentiels de formation, la mobilisation de la recherche et l’évolution de la politique de développement agricole ainsi que la fiscalité environnementale.

<H1>Emission de COV</H1>


Désormais, les produits de construction et de décoration doivent porter une étiquette indiquant leurs émissions de composés organiques volatils dans l’air intérieur.
Depuis le 1 septembre 2013, l’étiquetage des produit de
construction, des revêtements de mur ou de sol, et des peintures et vernis est obligatoire en matière d’émissions de composés organiques volatils. L’étiquette doit clairement indiquer les niveaux d’émissions de COV par une classe allant de A+ (très faibles émissions) à C (fortes émissions).

En savoir +

Brèves de Corrèze

<H1>Atelier écoquartiers à St-Pantaléon-de-Larche</H1>

Le 4 mars dernier, lors de la conférence inter-régionale de lancement du label écoquartier à Limoges, le maire de St Pantaléon de Larche a remis aux représentants du METL la charte signée relative au projet d’aménagement du secteur de Puyfaure.
Il a souhaité organiser un atelier de réflexion, assisté par la DREAL/MPDD et la DDT. C’est grâce à un travail collégial entre la MODD et l’UACT que des outils ont été proposés à la collectivité (note d’enjeux, plans détaillés, photos aériennes, vidéo).
Le 20 septembre, une trentaine de participants (élus, agents des services municipaux, professionnels de l’aménagement) ont imaginé le futur quartier sur plan après une visite de terrain et une présentation des 20 engagements.

<H1>Le centre technique et de transfert sort de terre</H1>

Elie Bousseyrol, Président de Tulle agglo et René Planade, Président du Syttom 19 ont posé la première pierre de ce « double bâtiment » sur la zone d’activités de la Geneste.

Une première pierre symbolique, qui est constituée d’un aquarium rempli d’amphore. Les présidents souhaitaient faire le lien entre la présence des hommes sur ce site il y a plus de 2000 ans et l’occupation actuelle. En effet, des fouilles préventives ont été effectuées avant le début du chantier. Elles ont mis en exergue la présence d’une ferme gauloise. Un joli clin d’œil au passé !

En savoir + sur Tulle agglo

<H1>Un mât à St-Priest-de-Gimel</H1>

La société EOLE-RES avait interrogé la DDT en 2011 lors de l’étude de faisabilité d’un projet éolien sur les communes de St-Priest-de-Gimel, St-Martial-de-Gimel et Gimel-les-Cascades.
Elle vient de procéder à l’installation d’un mât de mesures anémométriques d’une hauteur de 100 mètres environ au Puy de l’Aiguille à St Priest de Gimel.
Il est rappelé que tout projet doit respecter le Schéma Régional Eolien, approuvé avec le Schéma Régional Climat Air Energie au printemps 2013.

Brèves de service

<H1>On récupère toujours le papier</H1>

Souvenez-vous ?

La charte de l’écoresponsabilité et le guide de l’éco-agent…. Et surtout le tri des documents imprimés :

  • en recto dans les bacs translucide de couleur vert anis dans le but de confectionner des blocs-notes,
  • en recto/verso dans les croque-feuilles.

<H1>Travaux d’isolation</H1>

Travaux d’isolation (suivi SAET/UTAC)

1 - Les occupants de la Cité Administrative souffrent du médiocre confort thermique offert par le bâtiment, essentiellement lié à l’effet de paroi froide notamment par les menuiseries extérieures. Une étude a été lancée afin d’envisager le remplacement des 1 200 menuiseries et des 660 radiateurs. Les premiers travaux sont prévus au printemps 2014.

2 - Une mission d’ingénierie est en cours pour étudier la mise en place d’une isolation thermique du bâtiment accueillant l’Agence Basse Corrèze et l’UT DREAL. Les principaux travaux à réaliser auront pour objectif :

  • de réduire les consommations énergétiques du bâtiment existant et améliorer le confort des occupants ;
  • de proposer des solutions techniques et économiques adaptées au contexte et aux possibilités qu’offre le site ;
  • d’orienter la maîtrise d’ouvrage vers des solutions optimales en matière énergétique et environnementale.

<H1>Bilan d’émission des GES</H1>

BEGES : un premier bilan d’émission de gaz à effet de serre (souvent désigné Bilan carbone) a été effectué pour les trois agences en 2010. Il a permis de proposer un plan d’action afin de diminuer certains postes d’émission. Conformément à la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement, ce bilan doit être mis à jour tous les trois ans. C’est ainsi que SAET/MODD va procéder à la collecte des données nécessaires pour évaluer la situation en 2013.

Des chiffres

<H1>Agendas 21</H1>

33 communaux, 3 intercommunaux et un départemental
- dont 29 réalisés par l’association Notre Village
- dont 9 reconnus par le MEDDE

<H1>Des statistiques</H1>

Étonnants, instructifs, inattendus

Le Planetoscope, c’est la vie de la planète vue à travers l’immensité des statistiques mondiales et de leur évolution.

Ce mois-ci : "alimentation et nutrition"

Agenda

Dimanche 20 octobre : marché des initiatives locales à Tulle

Les actualités du développement durable : ICI
L’information mondiale pour le développement durable : ICI
Toute l’actu professionnelle du secteur de l’environnement : ICI

Le petit journal du développement durable

 

Directeur de la publication : Gérard PEROT

Comité de rédaction : Véronique BOUCHET, Éric SAUBION