Quel est le but de cette étude ?
Il s’agit de mesurer l’aire d’influence des villes (en dehors de leur poids démographique), par le biais des déplacements domicile-travail.
Comment y parvenez-vous ?
Cette mesure se fait à partir des « briques de base » que sont les unités urbaines (qui, en gros, représentent la population agglomérée, avec des seuils à 1500, 5000 et 10 000 emplois). Cela permet au final d’évaluer si ces unités urbaines s’étalent (le dernier zonage datant de 2002).
Quels sont les principaux résultats ?
On constate que les tendances sont les mêmes qu’au niveau national, mais dans une moindre mesure en Bourgogne. De plus, l’étalement urbain se poursuit, mais profite aux zones les plus dynamiques (notamment le nord et l’est de Dijon, mais aussi Sens par exemple). La croissance démographique est ciblée dans la grande périphérie des aires urbaines ou dans les couronnes multipolarisées, et pas dans les centres. De plus en plus de zones sont situées à la croisée de plusieurs aires d’influences, par exemple, entre Dijon et Beaune, ou entre Châlon et Montceau. Cela a bien sûr des conséquences importantes en termes d’aménagement du territoire.
Il n’y a cependant pas de phénomène d’une aire urbaine qui en phagocyte une autre comme cela peut être le cas à Lyon.
Quelles sont les évolutions à venir ?
On constate, en dépit de ces conclusions, que la distance des constructions neuves par rapport aux centres villes fléchit légèrement depuis deux ans ; cette tendance sera à confirmer au cours des prochaines mesures.
On peut également se poser la question d’un développement de pôles d’emplois relais, hors des centres principaux.
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Contact : Christine Charton, INSEE Bourgogne