1 – Aurore, peux-tu nous expliquer ce que sont les programmes nationaux d’actions (PNA) et à quoi ils servent ?

Les PNA sont des outils stratégiques opérationnels qui visent à assurer la conservation ou la restauration d’espèces de faune et de flore sauvages menacées, en complément des politiques publiques en faveur de l’environnement.
Ces plans sont pilotés par les DREAL. Ils sont élaborés en partenariat avec les acteurs concernés par la gestion de l’espèce (collectivités, gestionnaires de milieux naturels, représentants du monde socioprofessionnel, établissements publics, administrations, spécialistes de l’espèce…). Ils définissent une stratégie de moyen ou long terme (5 à 10 ans) par le biais d’actions de suivi de l’espèce, de gestion des habitats et de communication/sensibilisation.
Les PNA n’ont pas de portée contraignante et se fondent sur la mobilisation collective des acteurs qui possèdent les leviers pour agir en faveur des espèces menacées. Ils contribuent ainsi à la préservation du patrimoine naturel.

2 – La Nouvelle-Aquitaine est concernée par 14 PNA, tu es particulièrement chargée de suivre celui dédié au Vison d’Europe, que peux-tu nous dire sur ce mammifère ?

Le Vison d’Europe (Mustela lutreola) est un petit mammifère de la famille des mustélidés aux mœurs crépusculaires et nocturnes qui fréquente les zones humides. C’est l’un des petits carnivores les plus menacés du monde, classé par l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en « danger critique d’extinction ». Autrefois présent sur une grande partie du continent européen, il a subi au cours du XX^e siècle un déclin généralisé en perdant 85 % de son aire de répartition et 90 % de ses effectifs. La population française est actuellement estimée à moins de 250 individus sauvages, majoritairement en Nouvelle-Aquitaine.
Le Vison d’Europe est une espèce protégée depuis 1981, tant au niveau de la législation française que des directives européennes et des conventions internationales.
Les principales menaces qui pèsent sur l’espèce sont la destruction et la fragmentation de son habitat (plus de la moitié des zones humides a disparu au cours du XX^e siècle), la concurrence avec des espèces exotiques, les collisions routières et les destructions accidentelles.
L’élevage conservatoire de Vison d’Europe à Zoodyssée, dans les Deux-Sèvres, participe à la sauvegarde de l’espèce. Il s’inscrit dans un programme européen qui tente d’enrayer la disparition définitive de l’espèce dans son milieu naturel. En 2020, malgré le contexte sanitaire et pour la 2e année consécutive, 14 petits Visons sont nés à Zoodyssée. Jusqu’à présent, aucun élevage français n’y était parvenu !

3 – Pourquoi ces naissances sont-elles si originales, car beaucoup de pays élèvent déjà le Vison pour la fourrure ?

La confusion est fréquente, mais il ne s’agit pas du tout de la même espèce ! Le Vison d’Amérique a été importé en France dans les années 1920 afin d’être élevé pour sa fourrure. Des échappées régulières, volontaires ou non, ont permis l’installation de populations en nature. Le Vison d’Amérique fréquente les mêmes habitats et consomme les mêmes proies que le Vison d’Europe. Il est de surcroît plus gros, plus agressif et transmet des maladies à notre Vison autochtone.
C’est donc un redoutable concurrent qui fait l’objet d’un plan de lutte dans le PNA. En effet, quand nous serons en mesure de relâcher des petits Visons d’Europe issus de l’élevage, il faudra le faire dans des zones exemptes de Vison d’Amérique, sous peine de voir tous nos efforts réduits à néant !

* Aurore Perrault — Chargée de mission Natura 2000 marais littoraux et PNA Vison
Service patrimoine naturel — Département biodiversité continuités et espaces naturels

Services de l’État, élus locaux et journalistes étaient réunis le 24 juillet dernier pour l’inauguration de l’aménagement à 2x2 voies de la RN 141 entre La Vigérie et Villesèche en Charente.
Ce nouvel axe permet désormais de relier la RN 10 et la RN 141, et ainsi de rapprocher Angoulême et Cognac.

C’était une opération très attendue localement, puisqu’elle avait fait l’objet d’une déclaration d’utilité publique dès 1996. Quelques arrêtés, études et une importante phase travaux plus tard, le Service Déplacements Infrastructures Transports a souhaité valoriser le travail des équipes de maîtrise d’ouvrage (DREAL) et de maîtrise d’œuvre (DIRA) sur cette opération d’une façon plutôt originale et innovante : suivre les grandes étapes du chantier depuis les airs !
La technique du tournage depuis une aile paramoteur a été choisie et la mise en œuvre a été confiée à la société Drone Expérience.

Une première vidéo aérienne a été réalisée en 2017 au moment des travaux d’ouvrages d’art. Le second volet, tourné en 2018, relate les travaux de terrassements et de chaussées.

Enfin, la saga touche à sa fin cette année avec le dernier film de la trilogie.

Il nous donne un point de vue unique sur la nouvelle section dans son intégralité. Les 2 échangeurs complets, les 3 rétablissements routiers, les 3 ouvrages hydrauliques et les 3 passages petite faune sont sublimés à travers de magnifiques prises de vues et les interviews de Frédéric Masse, chargé d’opération DREAL et Jean-Claude Trillaud chargé d’études DIRA.
Ce film vous est présenté en exclusivité avant sa mise en ligne internet. Vous n’avez plus qu’à faire une pause et visionner… Bon film !

Comme de nombreux établissements scolaires et de formation, l’école nationale des travaux publics de l’État (ENTPE) a fermé ses portes le 13 mars 2020 au soir. La formation post-concours des ITPE prévue du 6 au 17 avril et du 2 au 12 juin 2020 a dû être entièrement revue en quelques semaines pour avoir lieu avant le 1er juillet.

La formation s’est donc déroulée en distanciel durant 4 semaines consécutives en juin afin de permettre aux lauréats du concours d’être titularisés et de prendre leur poste selon le calendrier initial.

Laurent Cantegrit (SRNH) et Stéphanie Cadiot (SDIT) reviennent sur cette expérience.

Le saviez-vous ? Les services de l’État peuvent recruter des jeunes en service civique. Fabienne (SDIT) et Camille ont franchi le pas sur le défi social et environnemental des déplacements.

Le SHPTD a piloté et produit la stratégie régionale pour une gestion économe du foncier. Ce dossier a été mené en partenariat avec l’ensemble des services de l’État en Région.

La stratégie pour combattre la consommation excessive d’espace et l’artificialisation des sols a été validée par la préfète de Région.

Elle prévoit de :
1 - Partager au niveau régional la connaissance des dynamiques foncières et la mesure de la consommation d’espace ;
2 - Accompagner la mise en œuvre de l’objectif de zéro artificialisation nette dans la planification, l’aménagement du territoire et la reconquête des centres-bourgs ;
3 - Développer la mobilisation des logements vacants dans le cadre du plan national et l’utilisation du potentiel foncier dans les enveloppes urbaines ;
4 - Garantir la mise en œuvre des dispositions réglementaires en faveur de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers.

Cette stratégie s’appuie tant sur les ressources locales (études locales, plateforme cartographique, etc), les dispositifs légaux (commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers de l’Yonne – CDPENAF) et l’opération de revitalisation de territoires (ORT), que sur les partenariats avec d’autres acteurs de l’urbanisme (établissements publics fonciers – EPF) et l’observatoire régional des espaces naturels, agricoles, forestiers et urbains – NAFU).

Pour appréhender l’objectif à terme de zéro artificialisation nette (ZAN) de façon concrète, le SHPTD va lancer une étude prospective visant à accompagner les territoires par département dans la concrétisation d’une stratégie de long terme.
Cette démarche démarrera fin 2020.

Elle s’achèvera avant l’été 2021 par un séminaire de restitution associant l’ensemble des acteurs concernés de l’État, des collectivités et des partenaires associés.

Le SHPTD (département aménagement et paysage) réalise des études et démarches dont l’objectif est notamment la production de données exploitées et de résultats directement applicables à des situations concrètes.

Dans ce cadre, l’exploitation des fichiers fonciers en mono-millésime aide les DDT(M) régionales, voire la DREAL Nouvelle-Aquitaine, dans leur lecture des documents d’urbanisme.

Les résultats fournis sont de deux types :

• Une exploitation statistique des fichiers fonciers. Les résultats se présentent sous la forme d’un tableau condensant à l’année et à la commune la consommation foncière selon les vocations (habitat ou économie) ;
• Une exploitation cartographique des fichiers fonciers au département. Ces projets Qgis « clef en main » permettent une visualisation des données à l’échelle infra-communale.

Une plaquette de présentation de deux pages synthétise le résultat de ce travail d’exploitation de données.