N°02
 

La question

Est-ce que les vitesses affichées sur les panneaux lumineux de la MDV sont respectées par les usagers ?

Les usagers respectent les vitesses de la MDV, comme ils respectent d’ailleurs les feux de la MDA sur la bretelle de l’échangeur de La Chapelle d’Armentières. Mais cela dépend des lieux et des circonstances… Les observations réalisées à partir des stations de mesure à trois endroits de l’itinéraire - Steenwerck, Armentières et le pont TGV avant Englos - montrent que le respect va en s’améliorant mais qu’il est meilleur aux deux extrémités si la vitesse est limitée à 110 km/h plutôt qu’à 90 km/h.

Ainsi, si la vitesse est limitée à 90 km/h à Steenwerck (habituellement à 130), le taux d’infraction peut atteindre 40 % contre 20 % seulement si la vitesse est limitée à 110 km/h. A Armentières, il n’y a pas de différence entre 90 et 110 km/h avec un taux d’infraction de 13 %. Enfin, au Pont TGV, le taux d’infraction chute à 3 % lorsque la vitesse est abaissée à 90 km/h et à 0 % lorsque la vitesse revient à limitation habituelle de 110 km/h.

On constate donc que les taux les plus élevés de non-respect concernent les sections susceptibles de connaître les plus grands écarts de vitesse et/ou les moins congestionnées, comme la zone de Steenwerck. Enfin, signe très positif quant à l’acceptabilité des dispositifs et la confiance des usagers, dès que la vitesse change sur les panneaux, on observe un effet immédiat sur les vitesses, sans temps de latence ou d’hésitation.

A la une

A la rencontre des usagers sur l’aire de covoiturage de Méteren

L’aire de co-voiturage de Méteren-Haeghe Doorne est un lieu d’échange dans tous les sens du terme. On n’y vient pas seulement pour monter à deux, trois, quatre ou cinq dans une voiture ou une camionnette. On y vient aussi pour acheter un casque de moto, pour passer un coup de téléphone, pour réparer une voiture tombée en panne (crevaison ou autre)… De part et d’autre du rond point de la sortie Méteren (en direction de Dunkerque), l’aire de co-voiturage comporte en fait deux parkings distincts.

Dès six/sept heures du matin, ils accueillent en général sept à huit voitures chacun pour une douzaine de places de part et d’autres. Ce n’est pas le "plein emploi", mais on en est pas loin ! Et le soir, le ballet des "reprises" commence à partir de 17 h. II commence avec les ouvriers et employés, et il continue jusqu’à 19 h 30, avec les cadres et les commerciaux. C’était le lieu choisi par la DIR Nord pour "sonder" des usagers sur la modulation des vitesses.

Jean, ouvrier dans une PME industrielle, pars trop tôt le matin et le soir : "Cela a l’air intéressant, mais je ne vois jamais les panneaux en activité…".

Henri, va dans l’autre sens mais il "soutient" quand même : "Cette idée de modulation me paraît bonne…"

Florian, un jeune conducteur, trouve qu’on "roule mieux" et il accepte même de venir témoigner pour le comité des usagers de l’A25.

Mais le plus enthousiaste, c’est Jean-Luc, un moniteur d’auto-école, qui "co-voiture" avec un collègue : "C’est génial et c’est exactement cela qu’il faut faire. C’est automatique, cela apaise, ce n’est pas répressif et cela fait appel à l’intelligence des conducteurs… Cela montre que si tout le monde se calme, tout le monde est gagnant. Et moi, j’ai remarqué une amélioration nette aux heures de pointe… Et vous pouvez répéter ce que je vous dis". C’est fait !

Focus

Trois conseils pour gagner du temps…

La modulation dynamique des accès et des vitesses n’est pas le seul moyen de réduire les durées et les intensités des épisodes de congestion aux heures de pointe. L’évolution du comportement des usagers en est un autre…

Trois types de comportements peuvent affecter lourdement la fluidité et la régularité du trafic : les changements de file, les conduites à à-coups, le non respect des distances de sécurité.

  • Les changements de files produisent un "effet papillon".
    Ils génèrent souvent un freinage des véhicules suiveurs ou latéraux. Ces coups de frein "originels" vont entraîner des réactions en série et dégrader la régularité d’écoulement du trafic. Or, c’est cette régularité, même à vitesse plus basse, qui génère les gains de temps en situation congestionnée.
  • Les conduites à à-coups (freinages et/ou accélérations intempestifs) produisent des effets identiques aux changements de files et sont, en plus, à l’origine de nombreux accrochages sans gravité pour les personnes mais très négatifs pour l’écoulement du trafic.
  • Le non respect des distances de sécurité.
    Trop courtes, le risque d’accrochage augmente. Trop longues, elles réduisent les capacités de l’autoroute à écouler le trafic et elles" invitent" les usagers à de glisser dans les espaces vides.

Conclusion pour gagner du temps : éviter les comportements brusques, rester vigilant et conserver son calme.

La photo

La presse et le comité des usagers au CIGT pour "voir" fonctionner en direct la MDV…

Le 31 mars dernier, tôt le matin, la DIR Nord a accueilli la presse et des membres du comité des usagers au Centre d’information et de gestion du trafic (CIGT) des Quatre cantons. Un peu plus de trois semaines après la mise en service de la modulation dynamique des vitesses, les invités ont pu voir - en direct et sur un écran géant - les vitesses évoluer automatiquement entre Méteren et Englos, selon les trafics. Les médias audiovisuels présents ont réalisé plusieurs interviews d’agents du CIGT et de membres du comité des usagers.

Le chiffre

2'30

C’est le temps moyen gagné tous les matins de la semaine par chaque véhicule circulant entre 6 h 30 et 10 h 30 vers Lille, entre La Chapelle d’Armentières et Englos.

La modulation dynamique des vitesses (MDV), combinée avec la modulation dynamique des accès (MDA), sur les 8 km d’A25 qui séparent La Chapelle d’Armentières d’Englos amplifie nettement les gains de temps de parcours enregistrés fin 2015.
La combinaison permet de passer de 1 minute 30 secondes à 2 minutes 30 secondes gagnées. Ces 2 minutes 30 secondes représentent un gain de 475 heures de congestions chaque jour. Quant à la régularité des temps de parcours et du débit de l’A25, cela se traduit par le passage de 600 véhicules supplémentaires dans la même plage horaire.

Les partenaires

La FNTR


"Maison historique des transporteurs", selon un adhérent interviewé sur son site, la Fédération nationale des transporteurs routiers accompagne le comité des usagers de l’autoroute A25 depuis septembre 2015. L’organisation la plus importante de son secteur - elle représente les 2/3 des entreprises, des salariés et de la flotte du transport routier en France - a toute sa place dans ce comité puisque sa première mission consiste "à assurer l’information de ses adhérents sur les conditions de circulation et les évolutions réglementaires…" C’est Olivier Arrigault, secrétaire général de la FNTR du Nord-Pas-de-Calais qui assure la présence de son organisation au sein du comité des usagers et qui y exprime le point de vue des transporteurs routiers et plus largement des logisticiens puisqu’il est également délégué général de l’union des entreprises de transport et logistique de France (TLF).

Pour en savoir plus :
www.fntr.fr
www.e-tlf.com

DIR Nord