L'inFO des Adjoints techniques des Administrations de l'Etat octobre 2025
 

Les adjoints techniques de l’État au ministère de l’Aménagement du territoire et de la Transition écologique : Un corps essentiel mais souvent oublié !

Les adjoints techniques de l’État (ATAE), fonctionnaires de catégorie C, exercent des missions concrètes et indispensables : entretien des bâtiments, maintenance mécanique et électrique, logistique, magasinage, conduite de véhicules, appui aux laboratoires, soutien aux services environnementaux et de sécurité.

Dans les DREAL, DDT(M), DIR ou encore les services maritimes ou les établissement publics sous tutelle, ces agents assurent la continuité des politiques publiques de terrain : gestion de crise, sécurité routière, surveillance environnementale, maintenance des sites et appui aux équipes techniques.

FO souligne régulièrement que sans ce corps, il serait impossible d’assurer le quotidien de l’action publique sur le terrain. Pourtant, ces métiers restent parmi les moins reconnus de l’État.

Le constat est récurrent : les grilles indiciaires des adjoints techniques, réparties en C1, C2 et C3, offrent des débuts de carrière au niveau du SMIC et des progressions lentes, avec peu de marges de manœuvre. Même après plusieurs années, les agents constatent que leur traitement net reste très proche du minimum légal. C’est ce que FO appelle la « smicardisation » de la catégorie C.

Un agent en DDT(M) témoigne :
« Je suis entré il y a plus de 20 ans comme adjoint technique. Aujourd’hui, malgré les responsabilités accrues – logistique, inventaire, gestion des interventions – je ne gagne pas beaucoup plus qu’à mes débuts. »

Pour FO, cette situation est inacceptable !

FO exige une revalorisation générale des grilles et du point d’indice, afin que le traitement de base progresse réellement.

S’agissant du RIFSEEP, dans les faits, pour beaucoup d’adjoints techniques du ministère qui travaillent en services supports (logistique, maintenance, magasinage, accueil, laboratoires…), l’IFSE reste faible et peu évolutive. Ces agents constatent souvent que leur régime indemnitaire ne reflète ni leur charge de travail réelle, ni leur polyvalence.

FO exige donc une revalorisation substantielle, homogène et surtout égalitaire de l’IFSE.

La progression des adjoints techniques reste freinée par la lenteur des échelons et la rareté des promotions. Le passage de C1 à C2 puis C3 ne garantit pas une reconnaissance suffisante des compétences acquises.

Les restructurations et réorganisations incessantes compliquent encore la situation : mobilités forcées, changement de site, trajets rallongés. Certes, des primes d’accompagnement existent, mais elles ne compensent pas l’instabilité vécue.

Témoignage d’une agente en DREAL :
« J’ai changé deux fois de site en cinq ans. Chaque fois, c’est une nouvelle équipe, un nouvel environnement, parfois une heure de trajet en plus ! »

FO revendique l’augmentation significative des taux de promotion ainsi qu’un plan de requalification ambitieux de C en B au bénéfice des adjoints techniques du pôle ministériel !

Les ATAE manipulent du matériel, conduisent des engins, interviennent sur des installations électriques ou chimiques. La polyvalence, souvent imposée, accroît les risques. Les formations et habilitations (CACES, risques chimiques, habilitations électriques) sont essentielles, mais pas toujours renouvelées à temps.

Un agent de laboratoire le résume ainsi :
« On manipule des produits, on entretient des appareils sensibles. On a besoin de formations régulières et que ces contraintes techniques soient reconnues dans nos primes et nos carrières. »

FO revendique un renforcement des moyens de prévention, des formations systématiques et la reconnaissance de ces sujétions dans la rémunération.

Les revendications FO pour les ATAE

  • Pouvoir d’achat : hausse du point d’indice et revalorisation des grilles C pour sortir de la smicardisation.
  • RIFSEEP : revaloriser l’IFSE,
  • Carrières : augmenter l’accès aux grades supérieurs ainsi qu’à la catégorie B, reconnaître les compétences acquises.
  • Mobilité et restructurations : accompagner réellement les agents, préserver des postes de proximité, limiter les déplacements contraints.
  • Conditions de travail : garantir les EPI, renouveler les habilitations, reconnaître les astreintes et la technicité.
  • Dialogue social : maintenir et renforcer les instances, refuser une individualisation excessive des carrières et de la rémunération.

FO défend avec constance les adjoints techniques, maillon indispensable mais trop souvent relégué au second plan de l’action publique. Pour le collège des C techniques du SNP2E-FO, la reconnaissance passe par des mesures générales : revaloriser les grilles, rehausser le point d’indice, sécuriser les carrières et garantir des conditions de travail dignes. Les témoignages d’agents montrent une réalité : derrière chaque mission de terrain, il y a des femmes et des hommes qui méritent une reconnaissance à la hauteur de leur engagement.

Sans une action collective, la « smicardisation » de la catégorie C, les inégalités du RIFSEEP et les mobilités forcées risquent de perdurer.

Face à ces défis, l’adhésion à FO n’est pas seulement un choix personnel : c’est une nécessité collective. Être syndiqué, c’est :

  • Peser dans les négociations : chaque adhérent renforce la représentativité de FO, ce qui accroît notre capacité à obtenir de vraies avancées.
  • Être défendu individuellement : en cas de problème de carrière, de rémunération ou de conditions de travail,
  • FO accompagne et soutient chaque agent.
  • Construire le rapport de force : les revalorisations du point d’indice, les garanties statutaires ou la défense des postes techniques ne s’obtiennent jamais par la seule bonne volonté de l’administration. Elles se gagnent par la mobilisation collective.
  • Préserver les droits et conquérir de nouveaux acquis : FO refuse les réformes qui affaiblissent les garanties collectives (précarisation, rémunération au mérite, licenciement pour insuffisance professionnelle) et propose des alternatives claires.

Adhérer à FO, c’est donc rejoindre un syndicat libre et indépendant, qui place l’agent d’abord, et qui ne transige pas avec la défense du statut et des conditions de travail.

Plus nous serons nombreux, plus notre voix portera. Chaque ATAE a un rôle à jouer : pour lui-même, pour ses collègues, pour l’avenir de notre métier. Rejoignez FO.

CIA

Mise en paiement sur la paie d’octobre dans les services du pôle ministériel.

La DRH nous a informé de la mise en paiement du CIA sur la paie d’octobre avec son lot de bonnes surprises (ou pas !!!). FO est opposé à ce type de prime qui introduit une individualisation accrue et qui est source d’inégalités entre agents, car reposant sur des critères flous et parfois arbitraires !

L’enveloppe attribuée par ATEA reste inchangée par rapport à 2024 (rien en 2025 même pas des miettes pour les ATAE !!) :

  • 435 € en administration centrale et en services déconcentrés.

Ces montants servent de base au calcul de l’enveloppe globale du service. Ils ne correspondent pas directement au montant qui sera versé à chaque adjoint : celui-ci dépendra de la manière de servir jugée par sa hiérarchie.

La prime est ainsi modulée comme suit, selon les appréciations portées dans le CREP.

Administration centrale et Services déconcentrés
Appréciation
👉Insuffisante de 0€ – 140€
👉À consolider de 141€ – 280€
👉Satisfaisante de 281€ – 350€
👉Très satisfaisante de 351€ – 525€
👉Excellente de 526€ à +

Exemples :

Un adjoint évalué « Très satisfaisant » percevra un CIA compris entre 351 € et 525 €. Un adjoint dont la manière de servir est jugée « satisfaisante » pourra percevoir un CIA compris entre 281 € et 350 € .

RIFSEEP 2025

La note de gestion 2025 ICI

La DRH du’ MATTE a récemment diffusé la note de gestion 2025 relative au RIFSEEP, document essentiel puisqu’il fixe les règles d’attribution des IFSE et du CIA pour l’ensemble des agents. FO dénonce le fait qu aucune revalorisation n’est prévue pour les SACDD : les socles IFSE comme les montants de CIA restent désespérément figés. Derrière les ajustements techniques de gestion, l’administration se contente de reconduire les mêmes montants, sans répondre aux attentes légitimes des agents en matière de reconnaissance salariale. FO continuera à revendiquer des augmentations réelles et substantielles, seules à même de rendre justice au travail et à l’engagement des SACDD !

FO a établi un tableau comparatif 2024 / 2025 qui met en lumière les continuités, mais aussi les ajustements introduits, notamment sur la gestion du CIA. En effet, désormais le CIA sera proratisé selon le temps de présence de l’agent au sein d’un service. Cela implique que le service de départ et d’accueil proratiseront le CIA et que l’agent percevra (en plusieurs fois) un CIA complet pour l’année. Ces nouvelles dispositions sont interministérielles, s’appliquant donc également aux agents affectés au sein d’un service du pôle ministériel dans le cadre d’un détachement.

Comparatif 2024 / 2025

2024
2025
Socles IFSE Fixés par grade et groupe, AC/SD Identiques
Clause de réexamen 500 € (quel que soit le grade) 500 € (inchangé)
Promotions/entrées Variations forfaitaires (980/940/670 € en AC ; 740/710/500 € en SD) Identiques
Mobilité
AC ↔ SD
Réajustement au socle du nouveau service Idem, mais gestion précisée
Enveloppe CIA par agent 810 € (AC) ; 675 € (SD) Identique
Modulation CIA 5 niveaux d’appréciation Identique
Éligibilité CIA Agents présents uniquement au 31/12 Agents présents tout ou partie de l’année N-1

Arrêts maladie depuis le 1ᵉʳ mars

Attention au risque de ponction brutale sur vos salaires !

Depuis le 1ᵉʳ mars 2025, la réforme de la Fonction publique impose une réduction de 10 % de la rémunération pour les agents placés en congé maladie ordinaire (CMO).

Problème : les logiciels de paie n’étaient pas opérationnels au 1ᵉʳ mars. Résultat : de nombreux agents en arrêt maladie depuis cette date ont continué à percevoir leur salaire complet.

Mais cette “avance” n’est pas un cadeau. L’administration considère qu’il s’agit d’un trop-perçu et prévoit d’en récupérer le montant. La régularisation pourrait intervenir sur la paie d’octobre, sous la forme d’une retenue brutale et massive. C’est donc un risque de ponction lourde sur une seule paie. Concrètement, un agent malade depuis mars pourrait se voir retirer plusieurs centaines d’euros d’un coup selon le nombre de jours d’arrêts maladie.

Pour FO, il est inacceptable que l’impréparation technique se traduise par une sanction financière soudaine pour les collègues déjà fragilisés par la maladie.

Nous dénonçons :

  • une réforme injuste et stigmatisante, qui réduit encore les droits des agents malades ;
  • l’absence de transparence sur les modalités de régularisation ;
  • le risque de précarisation accru pour les agents SACDD, souvent parmi les plus exposés.

Face à cette situation que nous jugeons inacceptable, nous avons interpellé officiellement la DRH (ICI) sur ce sujet pour exiger information préalable, un étalement des remboursements et un accompagnement individualisé de chaque agent concerné.

À la suite de ce courrier, la DRH a communiqué de premières mesures :

  • Application effective à compter de la paie d’octobre 2025, avec effet rétroactif depuis mars, ce qui génère des indus.
  • Régularisation progressive : les retenues se feront dans la limite de la quotité saisissable ; les agents pourront demander à transformer la reprise automatique en un « titre de perception » à rembourser séparément.
  • Échelonnement possible des remboursements : les agents pourront solliciter la DGFiP pour étaler le paiement sauf que pour la paie d’octobre c’est trop tard !!
  • Accompagnement et information : une fiche explicative a été publiée sur l’intranet, un webinaire sera organisé, et les services RH de proximité disposent d’instructions pour accompagner les agents concernés. Les services employeurs recevront aussi un état récapitulatif pour informer individuellement les collègues touchés. Sauf que pour la paie d’octobre, c’est trop tard !
  • Signalement possible : la DRH invite les organisations syndicales à lui remonter toute situation non traitée de façon satisfaisante.

Ce qui reste insuffisant

Si FO prend acte que plusieurs de ses revendications ont été reprises par la DRH (information, échelonnement, accompagnement), force est de constater que l’essentiel demeure inchangé :

  • les agents subissent une ponction rétroactive pour des sommes qu’ils n’ont pas pu anticiper,
  • l’administration renvoie la responsabilité de l’étalement à la DGFiP, sans dispositif maîtrisé par le ministère, aucune véritable protection n’est prévue pour les agents les plus précarisés ou fragilisés.

FO reste mobilisée

FO continue à dénoncer et combattre une double punition : celle d’un décret qui réduit le revenu des agents malades, et celle d’une impréparation administrative qui transforme cette baisse en véritable choc financier.

Nous invitons chaque agent concerné à contacter sans délai son service RH de proximité et à alerter FO si les réponses apportées ne sont pas suffisantes ou si les délais sont intenables.

Cet épisode démontre que la vigilance syndicale est indispensable : les garanties arrachées par FO doivent maintenant être concrètement mises en œuvre, partout et pour tous les agents.

SACDD, ne restez pas isolés !

Contactez vos représentants FO si vous êtes concernés par un arrêt maladie depuis le 1ᵉʳ mars. Nous suivons ce dossier de près et interviendrons à tous les niveaux pour défendre vos droits

Rejoignez nous !

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