Les adjoints techniques de l’État au ministère de l’Aménagement du territoire et de la Transition écologique : Un corps essentiel mais souvent oublié !
Les adjoints techniques de l’État (ATAE), fonctionnaires de catégorie C, exercent des missions concrètes et indispensables : entretien des bâtiments, maintenance mécanique et électrique, logistique, magasinage, conduite de véhicules, appui aux laboratoires, soutien aux services environnementaux et de sécurité.
Dans les DREAL, DDT(M), DIR ou encore les services maritimes ou les établissement publics sous tutelle, ces agents assurent la continuité des politiques publiques de terrain : gestion de crise, sécurité routière, surveillance environnementale, maintenance des sites et appui aux équipes techniques.

FO souligne régulièrement que sans ce corps, il serait impossible d’assurer le quotidien de l’action publique sur le terrain. Pourtant, ces métiers restent parmi les moins reconnus de l’État.
Le constat est récurrent : les grilles indiciaires des adjoints techniques, réparties en C1, C2 et C3, offrent des débuts de carrière au niveau du SMIC et des progressions lentes, avec peu de marges de manœuvre. Même après plusieurs années, les agents constatent que leur traitement net reste très proche du minimum légal. C’est ce que FO appelle la « smicardisation » de la catégorie C.
Un agent en DDT(M) témoigne :
« Je suis entré il y a plus de 20 ans comme adjoint technique. Aujourd’hui, malgré les responsabilités accrues – logistique, inventaire, gestion des interventions – je ne gagne pas beaucoup plus qu’à mes débuts. »
Pour FO, cette situation est inacceptable !
FO exige une revalorisation générale des grilles et du point d’indice, afin que le traitement de base progresse réellement.
S’agissant du RIFSEEP, dans les faits, pour beaucoup d’adjoints techniques du ministère qui travaillent en services supports (logistique, maintenance, magasinage, accueil, laboratoires…), l’IFSE reste faible et peu évolutive. Ces agents constatent souvent que leur régime indemnitaire ne reflète ni leur charge de travail réelle, ni leur polyvalence.
FO exige donc une revalorisation substantielle, homogène et surtout égalitaire de l’IFSE.
La progression des adjoints techniques reste freinée par la lenteur des échelons et la rareté des promotions. Le passage de C1 à C2 puis C3 ne garantit pas une reconnaissance suffisante des compétences acquises.
Les restructurations et réorganisations incessantes compliquent encore la situation : mobilités forcées, changement de site, trajets rallongés. Certes, des primes d’accompagnement existent, mais elles ne compensent pas l’instabilité vécue.
Témoignage d’une agente en DREAL :
« J’ai changé deux fois de site en cinq ans. Chaque fois, c’est une nouvelle équipe, un nouvel environnement, parfois une heure de trajet en plus ! »
FO revendique l’augmentation significative des taux de promotion ainsi qu’un plan de requalification ambitieux de C en B au bénéfice des adjoints techniques du pôle ministériel !
Les ATAE manipulent du matériel, conduisent des engins, interviennent sur des installations électriques ou chimiques. La polyvalence, souvent imposée, accroît les risques. Les formations et habilitations (CACES, risques chimiques, habilitations électriques) sont essentielles, mais pas toujours renouvelées à temps.
Un agent de laboratoire le résume ainsi :
« On manipule des produits, on entretient des appareils sensibles. On a besoin de formations régulières et que ces contraintes techniques soient reconnues dans nos primes et nos carrières. »
FO revendique un renforcement des moyens de prévention, des formations systématiques et la reconnaissance de ces sujétions dans la rémunération.
Les revendications FO pour les ATAE
- Pouvoir d’achat : hausse du point d’indice et revalorisation des grilles C pour sortir de la smicardisation.
- RIFSEEP : revaloriser l’IFSE,
- Carrières : augmenter l’accès aux grades supérieurs ainsi qu’à la catégorie B, reconnaître les compétences acquises.
- Mobilité et restructurations : accompagner réellement les agents, préserver des postes de proximité, limiter les déplacements contraints.
- Conditions de travail : garantir les EPI, renouveler les habilitations, reconnaître les astreintes et la technicité.
- Dialogue social : maintenir et renforcer les instances, refuser une individualisation excessive des carrières et de la rémunération.
FO défend avec constance les adjoints techniques, maillon indispensable mais trop souvent relégué au second plan de l’action publique. Pour le collège des C techniques du SNP2E-FO, la reconnaissance passe par des mesures générales : revaloriser les grilles, rehausser le point d’indice, sécuriser les carrières et garantir des conditions de travail dignes. Les témoignages d’agents montrent une réalité : derrière chaque mission de terrain, il y a des femmes et des hommes qui méritent une reconnaissance à la hauteur de leur engagement.

Sans une action collective, la « smicardisation » de la catégorie C, les inégalités du RIFSEEP et les mobilités forcées risquent de perdurer.
Face à ces défis, l’adhésion à FO n’est pas seulement un choix personnel : c’est une nécessité collective. Être syndiqué, c’est :
- Peser dans les négociations : chaque adhérent renforce la représentativité de FO, ce qui accroît notre capacité à obtenir de vraies avancées.
- Être défendu individuellement : en cas de problème de carrière, de rémunération ou de conditions de travail,
- FO accompagne et soutient chaque agent.
- Construire le rapport de force : les revalorisations du point d’indice, les garanties statutaires ou la défense des postes techniques ne s’obtiennent jamais par la seule bonne volonté de l’administration. Elles se gagnent par la mobilisation collective.
- Préserver les droits et conquérir de nouveaux acquis : FO refuse les réformes qui affaiblissent les garanties collectives (précarisation, rémunération au mérite, licenciement pour insuffisance professionnelle) et propose des alternatives claires.
Adhérer à FO, c’est donc rejoindre un syndicat libre et indépendant, qui place l’agent d’abord, et qui ne transige pas avec la défense du statut et des conditions de travail.
Plus nous serons nombreux, plus notre voix portera. Chaque ATAE a un rôle à jouer : pour lui-même, pour ses collègues, pour l’avenir de notre métier. Rejoignez FO.