Juillet-Août 2021
 

ACTUALITÉ

Création d’un comité interministériel de la laïcité

Décret n° 2021-716 du 4 juin 2021 instituant un comité interministériel de la laïcité

Ce décret créé un comité interministériel, présidé par le premier ministre, dans le but de garantir une mise en œuvre effective du principe de laïcité.

Pour ce faire, le comité coordonnera et assurera le suivi de la mise en œuvre de l’action du gouvernement aux fins d’assurer la promotion et le respect du principe de laïcité au sein des administrations de l’État, des collectivités territoriales ainsi que des autres personnes de droit public ou de droit privé chargées d’une mission de service public.En outre, il assurera la diffusion auprès de ces dernières des règles relatives au principe de laïcité et veillera à la cohérence de leur mise en œuvre.

Enfin, il aura la tâche de définir des exigences de formation auxquelles doit satisfaire tout agent public en la matière et déterminera le cadre de l’action des référents laïcité des administrations de l’État.

Il veillera à la bonne information des usagers du service public sur les droits et devoirs découlant pour eux du principe de laïcité.

HÉBERGER

ÉVOLUTION LÉGISLATIVE ET RÉGLEMENTAIRE

Décret n° 2021-326 du 25 mars 2021 modifiant le décret n° 2010-817 du 14 juillet 2010 instituant un délégué interministériel pour l’hébergement et l’accès au logement des personnes sans abri ou mal logées

Un décret du 25 mars élargit les missions du délégué interministériel pour l’hébergement et l’accès au logement des personnes sans abri ou mal logées à la mise en œuvre d’un service public de la rue au logement en promouvant l’accès direct au logement et l’accompagnement des personnes sans domicile vers une insertion durable.


Décret n° 2021-812 du 24 juin 2021 portant adaptation temporaire du régime de dispense de formalités d’urbanisme applicable à certaines constructions démontables


Ce décret dispense de formalités au titre du code de l’urbanisme les constructions temporaires et démontables lorsqu’elles sont exclusivement à usage de résidence universitaire, de résidence sociale, de centre d’hébergement et de réinsertion sociale et de structure d’hébergement d’urgence et lorsque la durée d’implantation n’excède pas dix-huit mois.

JURISPRUDENCE

Conseil d’Etat, 1ère Ch., 30 décembre 2020, ADAPEI de Guyane, n° 435325


Dans cet arrêt, le Conseil d’État confirme que l’action sociale et médico-sociale exercée par une personne morale de droit privé n’est pas un service public.

Il en déduit, en conséquence que la juridiction administrative n’est pas compétente pour arbitrer un différend né de la suspension de l’accueil de l’usager à l’initiative d’une association gestionnaire.

La compétence matérielle du juge judiciaire est donc consacrée dans un litige qui aurait dû relever du contentieux du contrat de séjour.

SE LOGER

ÉVOLUTION LÉGISLATIVE ET RÉGLEMENTAIRE

Décret n° 2021-386 du 1er avril 2021 relatif au Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées et le suivi du droit au logement opposable

Le décret met à jour les compétences, la composition et le fonctionnement du Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées dans le cadre de son rapprochement avec le comité de suivi du droit au logement opposable qui satisfait l’objectif de réduction du nombre d’instances et de commissions rattachées aux administrations centrales. Il créé également au sein du Haut Comité un collège des personnalités qualifiées.

JURISPRUDENCE

Conseil d’État, 5ème chambre, 14/06/2021, 440547, Inédit au recueil Lebon

Dans cet arrêt, le juge rappelle que lorsqu’une personne a été reconnue comme prioritaire et devant être logée ou relogée d’urgence par une commission de médiation, en application des dispositions de l’article L. 441-2-3 du code de la construction et de l’habitation, la carence fautive de l’État à exécuter cette décision dans le délai imparti engage sa responsabilité à l’égard du seul demandeur au titre des troubles dans les conditions d’existence résultant du maintien de la situation qui a motivé la décision de la commission.

Ces troubles doivent être appréciés en tenant notamment compte des conditions de logement qui ont perduré du fait de la carence de l’État, de la durée de cette carence et du nombre de personnes composant le foyer du demandeur pendant la période de responsabilité de l’État.

En l’espèce, c’est à bon droit que pour fixer l’indemnisation de M. X, le tribunal administratif a relevé que celui-ci avait été contraint, durant la période de carence de l’Etat, de recourir à une succession d’hébergements précaires, qu’il justifiait de frais de stockage de ses affaires et qu’il présentait un état de santé particulièrement dégradé. En se fondant sur ces circonstances pour réparer son préjudice au titre des seuls troubles dans les conditions d’existence, qui incluent implicitement mais nécessairement les répercussions de cette situation sur l’état psychique et moral de l’intéressé, il a suffisamment motivé sa décision et n’a pas commis d’erreur de droit. »

CONSTRUIRE

ÉVOLUTION LÉGISLATIVE ET RÉGLEMENTAIRE

Circulaire du 20 avril 2021Relative au Fonds « Quartiers solidaires Jeunes »

Cette circulaire, publiée le 23 avril, précise qu’un fond « Quartiers solidaires Jeunes » sera doté de 10M€ dès la mi-avril 2021 en priorité pour les associations de grande proximité en capacité d’agir au plus près des habitants des quartiers prioritaires de la ville. La circulaire présente en annexe la répartition par région des dotations au prorata de la population des jeunes de moins de 25 ans.

JURISPRUDENCE

CAA de Nantes, 26 mars 2021, req. n°20NT01272

Dans cet arrêt, le juge considère à l’occasion d’une procédure de péril imminent que si le propriétaire de l’immeuble a réalisé les mesures prescrites par l’arrêté de péril imminent, la collectivité n’est pas autorisée à procéder au recouvrement sur celui-ci d’une somme correspondant aux frais d’expertise et elle supporte donc définitivement les frais d’expertise mis à sa charge par la juridiction qui l’a ordonnée.

FOCUS

Focus : le cadre juridique des visites de conformité des établissements sociaux et médico-sociaux

Depuis la Loi n°2002-2 du 2 janvier 2002, les établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS), tels que définis par l’article L312-1 du code de l’action sociale et des familles (Centre d’hébergement et de réinsertion sociale, foyers de jeunes travailleurs, lieux de vies et d’accueil, etc.) sont soumis à autorisation administrative et ont l’obligation d’évaluer leurs pratiques et leurs prestations.

De ce fait, l’ouverture au public des établissements ou lieux de vie précités est conditionné au respect de conditions techniques minimales d’organisation et de fonctionnement. Ces critères sont appréciés par l’autorité administrative ayant délivré l’autorisation lors de la conduite de la visite de conformité lorsque celle-ci est obligatoire.

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Comité de rédaction

 

Rédaction et réalisation : Mission Inspection, Contrôle, Évaluation Patrice Dufour
Comité de rédaction : Patrick Le Gall, Michèle Carrere