Dans le cadre du Plan régional santé environnement 2016-2021 (PRSE3), porté conjointement par la DREAL, l’ARS (Agence Régionale de santé) et le Conseil régional, de nombreuses actions visant l’amélioration de la qualité de l’air intérieur ont été soutenues.
Les territoires témoignent sur les conditions de mise en oeuvre et de réussite de ces programmes.
A eux la parole !

Dans le cadre du PRSE3, l’association CLCV (Consommation Logement Cadre de Vie) a obtenu le label PRSE 3 pour ses actions : « améliorer la qualité de l’air dans son logement et préserver sa santé ».

L’association CLCV est également représentante de locataires. En Vendée elle est active depuis plus de 20 ans auprès des bailleurs sociaux Vendée Habitat, Vendée Logement et Oryon.
C’est grâce à ce partenariat que, sur proposition de la CLCV, le bailleur Vendée

Logement a décidé d’adjoindre à l’entretien classique des VMC un contrôle de débit d’air systématique. Tous cela sans augmentation de charges pour les locataires. L’objectif étant d’obtenir un entretien performant qui a pour bénéfices, une meilleure qualité de l’air intérieur et un meilleur entretien des équipements.

Quels enseignements tirez-vous des premiers contrôles ?
Vendée Logement : nous avons constaté davantage de remplacements de pièces ; ce qui témoigne bien du fait que le contrôle permet de déceler des dysfonctionnements.

Est-ce que les résidents sont sensibles à la QAI?
CLCV : Dans la majorité oui, puisqu’ils veulent se sentir bien chez eux et faire attention à leur santé. Mais comme d’autres sujets, il y a toujours des personnes qui ne se sentent pas concernées et donc qui ne prennent pas conscience des conséquences d’une mauvaise qualité de l’air intérieur.
Vendée Logement : C’est effectivement une thématique souvent négligée par nos locataires au profit d’autres thématiques comme les économies de chauffage ou l’eau…, mais qui peut s’avérer très pénalisante en cas d’anomalie.

Pensez-vous que cette action soit de nature à modifier les comportements des résidents ?
CLCV : Oui, mais il faut l’accompagner d’une action de sensibilisation sur les gestes à adopter pour entretenir une bonne qualité de l’air intérieur. Car il est important que le locataire se rende compte des conséquences sur la santé et/ou le logement en cas d’air intérieur détérioré.
Vendée Logement : Oui, en réglant les problèmes de ventilation, et donc fréquemment de moisissures, bien souvent, nous atteignons un but pédagogique sur l’aération du logement.
Vous retrouverez l’ensemble de cet entretien sur le site du PRSE3.

Le CPIE Mayenne Bas-Maine (Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement), c’est plus de 12 ans d’implication sur le territoire de la Mayenne (53) pour informer et faire agir ses habitants dans le respect de l’environnement.

Depuis 2016, le CPIE, avec le soutien des collectivités locales, de l’ARS et de la DREAL porte un programme de sensibilisation et d’accompagnement des Établissements Recevant du Public (ERP) soumis à la réglementation relative à la qualité de l’air intérieur.

Quelle méthodes et actions proposez-vous aux gestionnaires ?
L’accompagnement des gestionnaires (élus et responsables de structures accompagnés de leurs techniciens) s’étale sur une année scolaire, et donne lieu à trois rencontres. Il s’agit de les sensibiliser à la qualité de l’air intérieur puis de les informer et de les accompagner pour qu’ils s’approprient les démarches de mise en conformité avec la réglementation.

Ce travail a-t-il permis une prise de conscience et des changements de comportement ?
C’est évident ! Ce programme permet de porter à connaissance une thématique et des notions encore trop peu connues aujourd’hui. On constate néanmoins que les temps d’information ne se suffisent pas à eux-mêmes.
Si l’envie de modifier ses habitudes de travail pour améliorer la qualité de l’air intérieur est réelle, la difficulté est davantage dans la mise en pratique ; c’est pourquoi un accompagnement à moyen terme semble indispensable. Pour cela, un comité de suivi est mis en place dès le début du programme. Il réunit les responsables de chacune de ces parties prenantes, et vise à favoriser la mise en place d’une dynamique sur un territoire donné.
Néanmoins, il existe des outils faciles d’utilisation et ludiques, comme les capteurs de CO2, qui permettent une prise de conscience rapide et qui favorisent des changements de comportement avec par exemple une ouverture des fenêtres plus régulière.
Vous retrouverez l’ensemble de cet entretien sur le site du PRSE3.