- l’autorisation préalable de mise en location d’une part, et,
- la déclaration de mise en location, d’autre part.
Ils s’appliquent aux locations de logements (vides ou meublés) à usage de résidence principale. Les logements détenus par un organisme de logement social ou conventionnés à l’APL, les locations touristiques, les contrats renouvelés ou reconduits en sont exclus.
Un préalable pour la mise en œuvre de ces dispositifs : une délibération de la collectivité
Une délibération de l’EPCI, lorsqu’il est compétent en matière d’habitat, ou de la commune, si tel n’est pas le cas, est nécessaire pour mettre en place l’un ou l’autre de ces régimes. Elle va déterminer :
- le périmètre géographique : par exemple, un/des quartier(s), un ou plusieurs ensembles immobiliers,
- le périmètre fonctionnel : certaines catégories/certaines caractéristiques de logements,
- les modalités de dépôt de la déclaration ou de la demande d’autorisation et la date d’entrée en vigueur du régime.
La/les zones géographiques sont fixées :
- au regard des objectifs de lutte contre l’habitat indigne ;
- en cohérence avec le programme local de l’habitat (PLH) et le plan départemental d’action pour le logement et l’hébergement des personnes défavorisées (PDALHPD).
Pour l’autorisation préalable de mise en location, il faut de plus que le(s) secteur(s) déterminé(s) présente(nt) « une proportion importante d’habitat dégradé ».
La délibération est transmise à la Caf et à la MSA.
L’autorisation préalable de mise en location
L’obtention préalable de l’autorisation conditionne la conclusion d’un contrat de location. Elle doit en effet être jointe au bail et être renouvelée à chaque nouvelle mise en location.
Le bailleur, ou son mandataire, doit remplir un formulaire et fournir un dossier de diagnostic technique.
A compter du dépôt de la demande, la collectivité a un mois pour faire connaître sa décision. Elle peut, dans ce délai, réaliser une visite sur place pour vérifier la bonne qualité du logement mis en location.
La demande d’autorisation peut être :
- acceptée (à défaut de décision expresse sous un mois, l’autorisation est tacite) ;
- accordée sous certaines conditions,
- refusée en cas d’atteinte à la sécurité des occupants et à la salubrité publique. Elle doit alors préciser la nature des travaux et aménagements nécessaires pour satisfaire aux exigences de sécurité et de salubrité.
Elle sera ainsi automatiquement rejetée si le logement, ou l’immeuble dans lequel il est compris, fait l’objet d’un arrêté de mise en sécurité ou d’insalubrité.
En cas de refus, la collectivité transmet sa décision à la Caf, à la MSA, aux services fiscaux et au comité responsable du PDALHPD.
L’autorisation devient caduque deux ans après sa délivrance s’il n’y a pas de mise en location. Elle peut être transférée au nouveau propriétaire en cas de vente du bien.
Louer un logement sans autorisation préalable expose le bailleur au paiement d’une amende d’un montant maximal de 5 000 €, voire 15 000 € en cas de récidive dans un délai de 3 ans.
Si le bailleur passe outre le refus de mise en location opposé par la collectivité, il s’expose à une amende de 15 000 € maximum.
La déclaration de mise en location
Elle doit être effectuée dans les 15 jours suivant la signature du bail et à chaque nouvelle mise en location. Le contenu de la déclaration est identique à celui de la demande d’autorisation. La collectivité a une semaine à compter du dépôt du dossier pour traiter la déclaration. Copie du récépissé de dépôt à la collectivité doit être transmis au locataire.
Le défaut de déclaration expose le bailleur à une amende de 5 000 € maximum. Il peut dans le délai d’un mois présenter ses observations et régulariser sa situation.
- Formulaire de déclaration de mise en location de logement (Notice)
- Formulaire de demande d’autorisation préalable de mise en location de logement (Notice)
- Formulaire de transfert de l’autorisation préalable de mise en location (Notice)