Chiffres - points clés :
|
Production
Le CO est le produit d’une combustion incomplète. Toute utilisation d’un appareil à combustion (gaz, fuel, charbon, bois, pétrole lampant, etc.) peut générer du CO en excès sous certaines conditions : un mauvais fonctionnement de l’appareil, une utilisation détournée d’un appareil (braséro, barbecue…), une mauvaise aération du local ou / et des conditions météo défavorables sont les causes les plus fréquemment rencontrées pour les intoxications domestiques. Les fumées d’incendie et les moteurs à explosion fonctionnant dans un espace confiné dégagent également du CO.
Toxicité
Le CO peut rapidement entraîner une mauvaise oxygénation des tissus car il possède une forte affinité pour l’hémoglobine (230 fois supérieure à celle de l’oxygène). Les premiers symptômes de l’intoxication sont peu spécifiques (maux de tête, nausées, vertiges) rendant celle-ci d’autant plus insidieuse mais l’intoxication au CO peut causer des décès.
Les effets toxiques du CO peuvent être plus rapides et plus sévères pour les personnes sensibles : maladies cardiaques et pulmonaires, anémie, grossesse, jeunes enfants.
C’est l’augmentation de carboxyhémoglobine (HbCO) dans le sang qui signe l’intoxication.
Le taux d’HbCO normal est < 3%. Les fumeurs, exposés au CO produit par la cigarette, ont un taux d’HbCO augmenté (5% en moyenne), cette valeur pouvant atteindre 15% en cas de prise récente de la cigarette.
La surveillance des intoxications
- Que surveille-t-on ?
L’ensemble des intoxications au CO, quelle qu’en soit l’origine (domestique, accident du travail, tentative de suicide), hors incendies qui font l’objet d’une surveillance particulière.
- Qui signale ? A qui ? Les acteurs de la surveillance
- A quoi ça sert ?
L’enquête médicale permet de confirmer l’intoxication au monoxyde de carbone et de décrire la gravité des symptômes et la prise en charge des personnes intoxiquées.
L’enquête environnementale a pour but d’identifier la source de l’intoxication, de mettre en sécurité l’installation, de définir les éventuels travaux à effectuer et d’éviter ainsi les récidives.
Ces données permettent en outre d’assurer le suivi épidémiologique des intoxications afin d’estimer l’ampleur du problème de santé publique et de mettre en œuvre des mesures de prévention adaptées.
Avant l’hiver, faites systématiquement vérifier et entretenir les installations de chauffage et de production d’eau chaude, ainsi que les conduits de fumée (ramonage mécanique) par un professionnel qualifié dans votre résidence principale et secondaire le cas échéant ;
Aérez au moins 10 minutes par jour votre logement, même s’il fait froid ;
Maintenez vos systèmes de ventilation en bon état de fonctionnement et n’obstruez jamais les entrées et sorties d’air ;
Respectez systématiquement les consignes d’utilisation des appareils à combustion indiquées par le fabricant : ne jamais faire fonctionner les chauffages d’appoint en continu ; placer impérativement les groupes électrogènes à l’extérieur des bâtiments ;
Ne jamais utiliser pour se chauffer des appareils non destinés à cet usage : cuisinière, brasero, barbecue, etc ; ne jamais placer en intérieur un barbecue ni pour l’utiliser ni lorsque les braises sont en train de refroidir.
Réagir rapidement : aérer et appeler les secours
Les symptômes - maux de tête, fatigue, nausées - apparaissent plus ou moins rapidement et peuvent toucher plusieurs personnes au sein d’un même foyer
Une intoxication importante peut conduire au coma et à la mort, parfois en quelques minutes. Il faut donc agir très vite : en cas de suspicion d’intoxication :
Aérez immédiatement ;
Arrêtez si possible les appareils à combustion ;
Évacuez les locaux ;
Et appelez les secours en composant le 15, le 18 ou le 112 (et le 114 pour les personnes malentendantes).
La prise en charge des personnes intoxiquées doit intervenir rapidement, dès les premiers symptômes, et peut nécessiter une hospitalisation.
En tant qu’acteurs de proximité les agents des collectivités peuvent être amenés à constater des situations à risque d’intoxication au CO. Les conseils et bonnes pratiques ci-dessus peuvent être utilement diffusés aux administrés.
L’ARS met à disposition une brochure pour informer sur les réflexes qui protègent.
Pour en savoir plus :