Le pays Puisaye-Forterre est un territoire rural et dynamique qui s’est lancé dans divers projets en lien avec la transition énergétique, tels l’élaboration d’un PCET ou une étude sur la mobilité en milieu rural.
Comment est accueillie/perçue la question de la transition énergétique sur votre territoire ?
La notion de transition énergétique telle qu’elle est énoncée dans le chantier national est difficile à appréhender en milieu rural. Néanmoins, les élus abordent très concrètement la problématique énergétique, notamment sur les questions de précarité ou de coût de l’énergie. De même, l’utilisation des énergies renouvelables est bien perçue comme un objectif à atteindre. Notre territoire est, il est vrai, assez dynamique mais cela s’appuie davantage sur des actions ponctuelles liées à la sensibilité d’un élu, d’une personne que par une démarche globale sur le territoire.
Quels sont les moyens/solutions utilisés ou nécessaires à l’avenir pour prolonger ce chantier national ?
Les documents d’urbanisme PLU et SCOT au delà de leur fonction finale d’outil de planification servent aussi à sensibiliser à ces questions énergétiques. Le travail réalisé tout au long de leur élaboration permet de développer les connaissances, d’acculturer les élus, et d’aboutir à l’identification et au traitement d’enjeux communs autour de ces sujets. Dans le même ordre d’idées, la création du PCET via l’association des acteurs, la tenue d’ateliers de concertation, a permis de mettre du lien, de la cohérence et de révéler certaines problématiques. Le Pays est également amené à s’interroger sur la précarité énergétique dans l’habitat. L’ensemble de ces travaux permet pas à pas de faire avancer les réflexions.
Quels sont, selon vous, les besoins en connaissances spécifiques des territoires ruraux pour réussir/accompagner la transition énergétique ?
Nos besoins de connaissances actuels portent principalement sur les énergies renouvelables et sont surtout d’ordre technique. En effet, nous sommes souvent conviés à des journées d’informations sur l’éolien ou la méthanisation mais ces rencontres sont organisées par des opérateurs à des fins commerciales. Nous avons donc surtout besoin d’informations plus objectives. Les possibilités de combinaison entre les différentes sources d’énergies renouvelables et quelles sont les échelles de projets à retenir en terme de population minimale, de territoire, de viabilité, etc constituent aussi des sujets d’études potentiels. Nous sommes aussi demandeurs de retours d’expériences transposables localement, y compris à partir d’exemples extra-régionaux, comme ce qui peut-être mis en œuvre sur la communauté de communes du Mené en Bretagne où les élus du Pays Puisaye-Forterre ont récemment fait un voyage d’étude.