La loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie du 30 décembre 1996 définit la pollution de l’air comme « l’introduction par l’homme, directement ou indirectement, dans l’atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à détériorer les biens matériels et à provoquer des nuisances olfactives excessives ».
Aujourd’hui dans les villes, la pollution d’origine industrielle a cédé la place à une pollution plus diffuse et plus proche des populations, liée aux transports.
Malgré de réels progrès depuis 1990, les émissions des voitures et des poids lourds constituent toujours la principale source de polluants atmosphériques nuisibles à la santé, selon un rapport de l’Agence européenne pour l’environnement (EEA).
Publié le lundi 28 juillet 2008, le rapport indique que le transport routier reste la principale source d’oxydes d’azote (NOx), de monoxyde de carbone (CO) et de composés organiques volatils non méthaniques (NMVOC) en Europe.
Il s’agit également de la deuxième source d’émissions de particules fines en suspension (PM10 et PM2,5) après le secteur du bâtiment et le secteur résidentiel. Ces émissions peuvent provoquer des maladies respiratoires chez l’homme.
Le rapport indique que depuis 1990, la tendance générale des émissions de polluants atmosphériques est à la baisse partout en Europe et qu’en 2006 les émissions d’oxydes d’azote enregistrées ont diminué de plus de 35 % et de près de 70 % dans le cas du dioxyde de souffre.
Toujours selon le rapport, le polluant acide SOx a enregistré la plus importante réduction d’émissions : une baisse de 70 % en 2006 par rapport aux niveaux de 1990. Avec 58,4 % des émissions, l’électricité publique et la production de chaleur sont responsables de la majeure partie de la pollution dans le secteur de l’énergie.
Les émissions des trois principaux polluants atmosphériques à l’origine de la formation d’ozone nuisible au niveau du sol ont également baissé au cours de cette période. Le rapport indique que les émissions de CO ont chuté de 53 %, les émissions de NMVOC de 44 % et les émissions de NOx de 35 %.
Selon la Commission européenne, les Européens vivent en moyenne huit mois de moins à cause des particules fines en suspension dans l’atmosphère. Barbara Helfferich, porte-parole du commissaire à l’Environnement Stavros Dimas, a indiqué que dans certaines zones plus polluées de l’Europe, l’espérance de vie pouvait baisser de 36 mois.